Un an après son excellent roman Les lignes du désir, Emmanuel Kattan nous amène dans un tout autre univers soit celui de Rick Boisvert, un peintre québécois exilé à New York.
Après quelques années de succès de vente dans les années 70, l’intérêt que porte l’artiste pour son art s’étiole. Quarante ans plus tard et travaillant dans un centre de tri de vêtements usagés, Rick est un homme aux comportements obsessifs qui mène une vie terne et ennuyeuse. « Ses comportements incitent ses voisins et ses collègues à garder leur distance ».
Un matin de fin de semaine, pendant qu’il prend son petit-déjeuner au Nations Diner, une rencontre viendra rompre la monotonie de son quotidien. Il aperçoit une femme vêtue d’un imperméable jaune canari qui ressemble vaguement à la reine d’Angleterre. C’est alors que débute une étrange relation entre ces deux personnages esseulés.
Le portrait de la reine est un roman ludique qui permet au lecteur de s’évader à travers le fantasme de Rick. On se prête au jeu, on s’amuse de cette relation invraisemblable. Les chapitres sont courts, écrits avec concision et qui mettent en scène exclusivement nos deux personnages. Cent-soixante pages qui se lisent d’un trait.
» J’ai essayé de traduire dans ce livre un certain amour pour la ville, qui est ma propre affection, mais aussi celle qui se développe entre les deux personnages. Alors qu’ils n’ont rien en commun, ils s’apprivoisent, apprennent à s’aimer et à aimer la vie à travers la vie de l’autre ».
Né à Montréal, Emmanuel Kattan vit actuellement à New York. Après des études de philosophie à l’Université de Montréal et Oxford, il fait un doctorat à L’École des hautes études en sciences sociales de Paris. Il publie sa thèse aux Presses universitaires de France sous le titre Penser le devoir de mémoire (2002). Il a déjà publié deux romans aux éditions du Boréal, Nous seuls (2008) et Les lignes du désir (2012)
Pages: 163
Prix: 19,95$
Édition Boréal:http://www.editionsboreal.qc.ca/
