Entrevues avec les artisans du film Morrocan Gigolos. Une comédie divertissante à souhait!

Eddy King, Reda Chebchoubi et François Arnaud
Eddy King, Reda Chebchoubi et François Arnaud

J’ai vu, en grande première, le film belge d’Ismaël Saidi (son premier long métrage était marocain), Morrocan Gigolos mettant en vedette deux humoristes Eddy King et le Belge d’origine marocaine Reda Chebchoubi ainsi que les acteurs québécois François Arnaud et Guylaine Tremblay. Cette coproduction Belgique / Canada est une comédie black-blanc-beur au cœur de Bruxelles. Ce film sortira en salles le 8 novembre prochain. Mon appréciation du film se trouvera dans la section cinéma à partir de cette date.

Synopsis

Samir, Dédé et Nicolas, trois amis d’enfance, rêvent d’ouvrir un snack. Mais pour cela il leur faut de l’argent. Beaucoup d’argent. Et vite. Comme ils ont mis toutes leurs économies dans la location du lieu, ils sont aux abois. Accidentellement, Samir rencontre une femme d’âge mûr qui le paie pour quelques instants de bonheur. Lorsque Samir rejoint ses amis avec deux cents euros en poche, leur vie bascule. Samir a beau répéter « j’suis pas une pute, les gars », Dédé vient de trouver l’idée géniale qui va les sauver : créer une agence de gigolos. Les Morrocan Gigolos sont nés.

 Voici mes entrevues avec les principaux artisans de ce magnifique film.

François Arnaud
François Arnaud

François Arnaud – Rôle de Nicolas
François dans ce film, quelle surprise, tu prends l’accent Français et tu t’en tires vraiment très bien. « Au départ, j’avais demandé à Ismaël s’il voulait que je prenne l’accent belge, car c’est un peu différent de l’accent français. Mais il n’a pas voulu, de toute façon, parmi la jeunesse belge à Bruxelles, il y a très peu d’accent belge très fort. Ils ont tous l’influence de la télé française. » 

Cela semble facile pour toi les langues, tu joues aussi en anglais british assez aisément dans les Borgias et maintenant l’accent français? « J’ai passé beaucoup de temps en France, en Bretagne et dans le sud de la France, en grandissant. J’ai de la famille là-bas. Donc l’accent français est assez naturel pour moi. Mais effectivement, je pense que j’ai une bonne oreille pour les langues. Mais je peux dire que je n’ai pas autant l’oreille pour la musique. J’adore la musique. J’ai fait du piano pendant 6 ans, mais je ne suis pas capable de rien jouer. J’ai appris la guitare pendant 3 ans et je ne peux rien jouer non plus. (Rires). »


Qu’est-ce qui vous plaisait à l’idée de jouer ce rôle? et comment as-tu eu ce rôle?« Au départ, au-delà du personnage en soi, c’était l’idée de faire une comédie, en français, en Europe, qui me plaisait. En fait, ce que j’aime de ce métier c’est d’être exactement où on ne m’attend pas, de faire le plus de choses différentes possible. Et c’est grâce à Daniel Morin, le coproducteur québécois, qui avait fait J’ai tué ma mère de Xavier Dolan, que je connaissais, qui m’a proposé à Ismaël. Et cela adonnait qu’Ismaël était un grand fan de séries américaines dont les Borgias… Je trouvais le scénario rigolo et comme je terminais la 3e saison des Borgias, de faire quelque chose de contemporain, de léger et comique, ça me plaisait beaucoup.»

Comment s’est faite la chimie entre les trois? « En fait, moi, je ne connaissais personne sur ce plateau. Même Guylaine Tremblay, je la connaissais, mais on n’avait jamais travaillé ensemble. Et avec les 2 gars, on avait une bonne semaine pour se connaître, en répétant et on était tous au même hôtel à Liège pour le tournage… On a travaillé nos personnages et au final, ce qui est formidable avec notre trio, c’est que les trois on a notre énergie différente et on se complète bien.» 

Et tourner avec Ismaël c’est comment?« Quand on s’est rencontré la première fois, je lui ai demandé comment il voyait mon personnage. Et lui, il était surtout intéressé à savoir comment je voyais mon personnage, ce que j’avais envie d’amener. Il était ouvert à toutes les propositions… »

Quels sont tes autres projets? «Depuis Morrocan Gigolos, j’ai tourné dans 3 films américains. Amapola est un projet tourné en Argentine au printemps passé, qui se passe dans les années 60. C’est une adaptation très libre du songe d’une nuit d’été. Je joue un américain de l’Idaho (donc un autre accent américain, différent de mon accent british dans les Borgias). Ensuite, j’ai tourné dans le film Thursday de Balazs Juzst en Hongrie (l’endroit où les Borgias était tourné). J’y joue le rôle d’un américain qui infiltre une société secrète diabolique, à Rome. C’est comme un thriller psychologique. Finalement, il y a deux semaines, j’ai tourné un petit rôle, de quelques jours seulement dans un autre thriller, qui se passe dans le désert. C’était tourné au Nouveau-Mexique. C’était génial, un super personnage qui n’est là que genre 10 minutes dans le film. Mon personnage n’arrête pas de parler, il est perdu dans le désert, brûlé par le soleil, tatoué, drogué, bipolaire, complètement maniaque. » 

Et au Québec à quand le prochain projet? Tu joues un peu partout dans le monde, as-tu un plan de carrière? « Non, je n’ai pas vraiment de plan de carrière. Je profite de ce qui passe. J’essaie de faire des choses différentes et intéressantes. Et je suis très ouvert à travailler au Québec. Si les gens ont envie que je travaille avec eux, qu’ils me le proposent… »

Et voilà, c’est dit, le message est lancé!!

Réalisateur – Scénariste   Ismaël Saidi
Réalisateur – Scénariste Ismaël Saidi

Ismaël Saidi

D’où vous est venue l’idée du scénario? « Je viens de Bruxelles et là où j’ai grandi c’est un quartier très populaire, où ce qui m’a toujours fasciné, c’est que les jeunes cherchaient chaque fois des idées loufoques et foireuses pour sortir de leur cocon. Alors, j’ai voulu écrire un scénario sur ces mecs. Et donc, l’idée qui est selon moi la plus foireuse et à l’opposé du machisme, c’était trois mecs qui vendent leur corps pour faire du fric. » 

J’ai vu que François Avard collabore avec vous pour les textes? Comment cela est-il arrivé? « Ce qui est drôle, entre le partenariat entre la Belgique et le Québec, pour une fois, c’est un réel partenariat artistique et pas seulement financier. Au départ, j’avais écrit le scénario et je l’avais envoyé à l’atelier Grand Nord organisé par la Sodec et d’autres pays de la francophonie. Et là-bas, je me suis vite rendu compte qu’il y a un humour commun entre les Belges et les Québécois, une belle autodérision commune.  Donc, en revenant en Belgique, on a cherché un coproducteur québécois (Daniel Morin) et lui a très vite compris qu’il fallait, pour universaliser l’univers, prendre quelqu’un du Québec pour y ajouter une petite note québécoise. Il m’a présenté François Avard et cela a cliqué entre nous directement. Il a donc collaboré sur le scénario. Il l’a lu, mit ses corrections, puis relut, jusqu’à ce qu’on trouve un bon mixte entre les deux. Il a un humour particulier ce François et moi j’ai adoré. Il peut être très sérieux tout en étant hyper loufoque dans ce qu’il fait. Alors, cela correspond tout à fait à ce que je fais. »

Et pour le reste des Québécois sur le film?  « Ensuite, on s’est dit que ce serait bien d’avoir plusieurs acteurs québécois, et c’est pour cela que deux des acteurs principaux sont québécois et la moitié de l’équipe technique aussi (le directeur photo, ingénieur du son, script, la musique aussi par Michel Corriveau vient du Québec)  et Guylaine bien sûr. » Ont-ils passé des auditions? «Je ne passe que rarement des auditions aux acteurs. J’ai plutôt demandé au producteur (Daniel) de m’envoyer une liste d’acteurs potentiels, en fonction du canevas du genre de personnes qu’il me fallait. Et dans cette liste, il y avait François Arnaud et Eddy King. J’avais déjà vu la série les Borgias, alors on a fait une rencontre Skype et ça a marché. Je me suis fié à mon émotion, mon feeling. C’est toujours comme ça que je fonctionne. Pour Eddy, je suis allé le voir sur scène et je l’ai trouvé hyper drôle, touchant et très proche du rôle de Dédé. De là, on a pris un risque à savoir si les trois, ça allait fonctionner?» 

Et pour Eddy King aussi, vous n’aviez pas peur vu que c’était justement son premier film? « Non, ce qui était chouette avec Eddy c’est qu’il était tellement vierge que c’était comme de la pâte à modeler. Parfois vous avez des comédiens qui ont pris un pli, une autre méthode de parcours, tandis que Eddy était vierge et il a eu assez d’intelligence pour me dire : Dis-moi ce que je dois faire et je fais ce que tu veux. Il s’est laissé guider, diriger et cela a fonctionné vraiment. » 

Vous faites tous les métiers. Que préférez-vous entre écrire, réaliser, participer à la postproduction, jouer au théâtre ? « Je me suis souvent demandé ce que j’aime faire.  Ce que j’aime vraiment faire, c’est raconter des histoires. C’est le point en commun entre tous mes métiers. C’est sûr que l’écriture est le format que je préfère avoir pour le faire. Mais dans l’absolu ce que j’aime faire, c’est raconter une histoire et m’arranger pour que vous l’écoutiez. Après, le format je m’en fous. Donc j’ai fait du théâtre, les web séries sur le net, la télé, le cinéma.» 

Avez-vous d’autres projets, et surtout avec nous le Québec?«Eh bien oui, les deux prochains projets sont avec le Québec. On ne peut pas arrêter un truc aussi chouette. On a donc deux autres projets de films avec Boréal Films où ce sera à nouveau des parts importantes de collaborations québécoises. Pas seulement des parts financières, mais artistiques. C’est important pour moi, que ce soit un mélange artistique, de même que ma culture est un mélange de culture (Belge et Maroccaine).»

Reda Chebchoubi, François Arnaud, Eddy King
Reda Chebchoubi, François Arnaud, Eddy King

Reda Chebchoubi – Rôle de Samir  

Est-ce que c’est votre première fois à Québec? Avez-vous eu la chance de goûter à notre sirop d’érable? « J’avais goûté au sirop d’érable sur le plateau de tournage, ils en avaient amené et j’avais vraiment envie d’y goûter à nouveau en venant ici. Mais non, ce n’est pas ma première visite.  Je suis venu une première fois en 2001, passer un mois au Québec, surtout à Montréal et seulement une journée à Québec. Mais ça faisait longtemps, j’avais hâte de revenir.» 

Vous êtes le seul des trois rôles principaux qui connaissiez Ismaël et qui avait déjà travaillé avec lui. Comment l’avez-vous connu? « Ismaël, j’ai découvert son travail en 2008, parce qu’il avait fait une série qui a fait 17 millions de téléspectateurs, qui s’appellerait Rhimou. Sa série était vue dans le monde entier. J’ai donc tenté de rentrer en contact avec lui et j’ai pu participer à sa web série Yah Biladi. Ensuite, il m’a appelé pour une pièce de théâtre Heureux qui comme Ulysse avec deux comédiens français. Et il y a deux ans, j’ai joué le premier rôle dans son téléfilm soins à Domicile. On s’est lié d’amitié avec le temps. » 

Comment il est Ismaël comme réalisateur, et avez-vous eu de la difficulté à obtenir le rôle de Samir? « Tout d’abord, j’adore l’univers d’Ismaël, car on dirait que le gars, il vient d’une autre planète. Pour Morrocan Gigolo, comme c’est une coproduction belge et le Québec, il y avait des comédiens qui venaient d’un peu partout, la France, le Québec et j’ai dû faire mes preuves. J’ai dû faire 8 essais, car vu qu’Ismaël et moi,  on s’est lié d’amitié, plus il est devenu exigeant envers moi. J’avais de moins en moins droit à l’erreur et Ismaël m’avait dit qu’il m’imaginait dans le rôle de Samir, mais il ne voulait pas que j’obtienne le rôle parce que j’étais l’ami du réalisateur. Alors, il a été super dur avec moi et il m’a dit débrouille-toi. Si tu veux ta place, tu la gagnes. Sur le plateau, il est tout, sauf mon ami… Et la force d’Ismaël sur ce film, a été de pouvoir rassembler tous ces talents Belges, Marocains, québécois, français, et de créer un carrefour de plusieurs pays, plusieurs cultures, plusieurs univers, mais qui se combine très bien à la sauce d’Ismaël. »

Vous donnez la réplique à Guylaine Tremblay, une de nos meilleures actrices québécoises. Comment s’est déroulé le tournage avec elle et comment s’est faite la complicité? « Guylaine Tremblay, tout le monde m’avait mis en garde. Tu vas voir, c’est la Catherine Deneuve canadienne, une grande dame très appréciée. Je voyais que tout le monde mettait de la pression, mais dans les faits, j’ai juste découvert un petit bout de femme très adorable qui a agi avec moi comme une grande sœur. Cela a cliqué entre nous, on est devenu très proche. C’est quelqu’un d’humainement magnifique. Et en tant qu’artiste, c’est vraiment un plaisir. Elle a permis au personnage que je défends dans le film, d’amener une certaine douceur, un côté très sensible et vrai. »

Et la complicité avec les 2 autres? Cela a été facile? « On ne se connaissait pas du tout et beaucoup de personnes qui ont vu le film et nous voient maintenant, trouvent qu’on a l’air d’être des amis d’enfance. Et c’est la magie d’Ismaël qui a opéré en nous amenant tous sur un terrain neutre. Et surtout, chaque comédien a eu la générosité de s’effacer pour l’autre. Souvent les comédiens essaient de se mettre un peu en avant. Tandis que dans ce film, ce n’est pas du tout ça. François Arnaud a été super généreux avec moi. Eddy King a été superbe également, et c’était son premier film. En répétition, une semaine avant, on a parcouru le film et chacun donnait son avis et là, directement, il y a une complicité qui s’est créée entre nous et avec Ismaël, qui, pour moi est le quatrième gigolo. Il a su créer des personnages attachants à qui on pardonne tout, même les pires bêtises. Et là, ces gars sont devenus de vrais amis. Et le Québec, une seconde maison pour moi. Et j’aimerais bien venir bosser ici au Québec. »

Reda Chebchoubi, Eddy King et François Arnaud
Reda Chebchoubi, Eddy King et François Arnaud

Eddy King  Rôle de Dédé

Vous êtes avant tout humoriste, de jouer un texte écrit par d’autres était-ce cela votre grand défi dans ce rôle? « Effectivement, c’était cela le plus difficile. Mais c’est tellement le fun. Quand tu découvres le jeu, tout cela devient amusant. C’est sûr que de jouer ainsi cela donne le goût d’en faire d’autres après. Mais je ne mettrais pas l’humour de côté pour autant. L’humour c’est la priorité. L’idéal serait que je puisse jongler entre les deux. »

Et tourner avec Ismaël c’est comment?

« C’était cool! Il met une ambiance relax sur le plateau. Ce qui fait que tout le monde se sent bien. Tout le monde se sent à sa place. Je ne me suis pas senti inutile ou pas à ma place vu ma non-expérience. Je ne sentais pas la pression de mon premier film. Je ne pouvais pas demander mieux pour un premier film, pour apprendre le métier sur le tas. » 

Comment on en arrive à participer à un tel projet en Belgique? Comment avez-vous obtenu ce rôle justement? « Ça m’est tombé dessus en fait. C’est grâce à Dieu je pense. Je sais que ce n’est pas très ostentatoire de dire ça (rires), mais il n’y a franchement rien d’autres que je peux dire, parce que mon gérant connaissait le producteur et dans une conversation qui n’avait rien à voir, il lui a présenté le scénario du film et mon gérant trouvait que le rôle de Dédé était exactement pour moi. Aussi simple que ça. » 

Parlez-moi de votre personnage…« Dédé c’est la débrouille. Il n’a pas froid aux yeux. Ses papiers ne sont pas en règle, alors il faut toujours qu’il s’enfuie de la police. Il  trouve toujours des magouilles pour s’en sortir. C’est le seul qui n’a pas vraiment de boulot en tant que tel, à cause de ses papiers, mais il s’en sort toujours quand même. C’est le gaffeur du groupe, mais il réussit toujours à rattraper ses conneries. »

Quels sont tes autres projets en égard à ta carrière d’humoriste? « J’écris présentement mon deuxième one man show. Je ne me donne pas de dates encore, par contre. Je veux prendre mon temps, car je veux vraiment que je me sente prêt. J’écris du matériel et je le teste dans différents évènements, corpos. Je suis sur scène chaque semaine quelque part et teste mes trucs. Je pousse aussi du côté anglophone. » 

Et tes idées pour écrire, tu les prends où? « En humour, je partage vraiment un morceau de moi. Je m’inspire de ma vie et de mes expériences. Comme là, je viens d’avoir mon bébé, ma petite fille de 4 mois, alors là, j’ai du matériel en masse avec ça. Je n’ai jamais peur de mettre à l’avant mes peurs, mes craintes, ma vulnérabilité. Les mille et une questions que je me pose, je trouve important d’en parler. Et de savoir qui je suis et qui je suis devenu, l’humour m’aide à le savoir et je le partage avec les gens dans mes spectacles.» 

Morrocan Gigolos
Morrocan Gigolos

Un film multiculturalisme, un noir, un blanc et un arabe… Un film drôle, divertissant avec des personnages très attachants ! À voir  absolument !

Ce film prendra l’affiche le 8 novembre dans les salles de cinéma du Québec.

Pour la galerie photos par Lise Breton : http://www.flickr.com/photos/infoculturephotos/sets/72157637320402314/

Durée : 1h23
Année de production : 2013
Genre : Comédie
Origine : Canada – Belgique

FICHE ARTISTIQUE

Samir :  Reda Chebchoubi

Nicolas : François Arnaud

Dédé : Eddy King

Clémentine : Stéphanie Van Vyve

Catherine :  Guylaine Tremblay

Agent immobilière : Tine Embrechts

Geneviève : Astrid Whettnall

Cliente Dédé : Bambina Liberatore

Sylvie : Elise Larnicol

 

L’ÉQUIPE

Réalisateur – Scénariste   Ismaël Saidi

Producteurs délégués Jean-Yves Roubin, Daniel Morin

CoProducteur Bart Van Langendonck

Directeur de production Thierry Baudrais

Première assistante à la réalisation Caroline Tambour

Scripte Fanny Bellavance

Directeur de casting Christophe Hermans

Chef opérateur Jean-Pierre Gauthier

Ingénieur du son Jean-Sébastien Roy

Perchiste Anick Fleury

Chef costumière Fanny Sun Klinkenberg

Chef maquilleuse/coiffeuse Joan Patricia Parris

Chef décorateur Igor Gabriel

Chef monteur image Thijs Van Nuffel

Chef monteur son Valène Leroy

Chef mixeur Mathieu Cox

Compositeur musique originale Roger Coderre

StudioFilmoption International

http://borealfilms.com/

Crédit photos : Lise Breton