Programmation 2014 du Musée des beaux-arts de Montréal

Musée des beaux-arts Montréal
Musée des beaux-arts Montréal

Pour 2014, le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) a conçu une programmation très riche, autant à Montréal qu’à l’international, en présentant en son sein quatre grandes expositions et trois autres grands projets dans cinq villes : New York, Londres et Melbourne pour La planète mode de Jean Paul Gaultier ; Portland (Oregon) pour Splendore a Venezia ; et enfin, Toulouse avec Merveilles et Mirages de l’Orientalisme : Benjamin-Constant en son temps.

À Montréal, le MBAM lancera une saison contemporaine avec deux expositions majeures, soit Peter Doig en première américaine et une surprise : 1+1 = 1. Quand les collections du Musée des beaux-arts et du Musée d’art contemporain de Montréal conversent à l’occasion du 50e anniversaire du MACM. Cette saison consacrée à l’art actuel sera complétée par Jules de Balincourt au Carré d’art contemporain, sans oublier les expositions inaugurées en 2013 : La BD s’expose au Musée – 15 artistes de La Pastèque inspirés par la collection et les porcelaines iconoclastes de Laurent Craste au Lab Design.

L’été sera consacré aux arts décoratifs et au design avec deux expositions événements présentées en exclusivité canadienne. Pour l’occasion, le MBAM révèlera la remarquable collection de joaillerie de l’orfèvre des tsars Fabergé, en provenance du Virginia Museum of Fine Arts à Richmond qui possède la plus importante collection à l’extérieur de Russie. L’automne enfin, un siècle après le début de la Grande Guerre en 1914 qui opposa les nations française et allemande notamment, étudiera les échanges fructueux qui unissaient ces deux cultures depuis 1900 et le Paris de la Belle Époque jusqu’au déclenchement du conflit. Les toiles des plus importants maîtres de l’art français postimpressionniste et de l’expressionnisme allemand de Die Brucke et du Blaue Reiter seront rassemblées, de Van Gogh et Gauguin à Kandinsky et Kirchner.

Cette programmation est complétée par des expositions découvertes. À titre de partenaire principal, le Musée participera à la Biennale internationale d’art numérique en présentant au printemps une installation rétrospective créée par la compagnie artistique multidisciplinaire Lemieux & Pilon 4D Art du duo Michel Lemieux et Victor Pilon. À l’automne, le MBAM offrira sa première exposition dans un musée à Marion Wagschal et révèlera le travail d’affichiste de Warhol grâce aux recherches de Paul Maréchal.

Au chapitre des expositions éducatives, Le 4e MUR – Rendre l’invisible visible donnera un espace de visibilité à des jeunes créateurs qui appartiennent à des groupes communautaires peu ou mal représentés des  communautés noires de Montréal. Le Musée réalisera aussi le projet 60 millions de filles – Éduquer pour créer un monde équitable en collaboration avec la Commission scolaire Marguerite-Bourgeois, Vision Diversité et la Fondation 60 millions de filles.

Et n’oublions pas qu’en parallèle se poursuivra l’important travail lié au développement des contenus, à la réinstallation des collections et au chantier de construction du nouveau Pavillon pour la Paix Michal et Renata Hornstein, consacré à l’art international et à l’éducation prévu pour 2017… quelques années seulement après la précédente expansion du MBAM !

 Une saison contemporaine

PETER DOIGNulle terre étrangère  

25 janvier au 4 mai 2014

Le MBAM est heureux de présenter Peter Doig. Nulle terre étrangère, première exposition d’envergure à être consacrée à ce très grand artiste contemporain en Amérique du Nord et la première depuis la rétrospective de la Tate organisée en 2008. Présentée en 2013 aux National Galleries of Scotland à Édimbourg, l’exposition ne fera qu’un seul arrêt en Amérique du Nord, et ce, au MBAM. Le fait de présenter l’exposition dans deux villes qui jouèrent un rôle central dans la vie de l’artiste, Édimbourg, sa ville natale, et Montréal, où il passa sa jeunesse et où il retourna vivre quelques années avant la trentaine, est tout aussi riche de sens, d’où le titre choisi d’après le poète écossais Robert Louis Stevenson : « Il n’existe nulle terre étrangère. Seul le voyageur est étranger. » (Les Squatteurs de Silverado, 1883).

Cette exposition trace un bilan de la production de Peter Doig (né en 1959) depuis qu’il s’est établi à la Trinité sous les Tropiques au début des années 2000 : un tournant dans sa peinture. Elle présente également tout un pan jusqu’alors méconnu de son art, le travail préparatoire – dessins et esquisses – qui révèlent le génie de ce grand coloriste. On dit de Peter Doig qu’il revitalise la tradition décorative en peinture. Son inventivité formelle, la suggestivité romantique et la sensualité de sa palette le situent bien loin de l’approche conceptuelle qui domine l’art aujourd’hui. Sa volonté de relever le défi que pose encore l’art de Gauguin, Matisse, Bonnard, Hartley et Hopper le place dans la lignée de ces maîtres de l’expression picturale aux œuvres richement texturées.

 Peter Doig : Nulle terre étrangère réunira une centaine d’œuvres, dont près de quarante tableaux, autant de documents personnels et une quarantaine d’affiches de films, le tout réalisé au cours des treize dernières années. L’accent sera en outre mis sur les séries et les images récurrentes de l’artiste. À la fois dépouillées et monumentales, ces œuvres variées d’une captivante beauté et d’une impressionnante liberté sont l’aboutissement d’une série d’esquisses et d’adaptations encore jamais révélées au public. Première rétrospective à ce jour de l’œuvre créée par Doig à la Trinité, elle révèlera sur la démarche de composition picturale si singulière de l’artiste, en exposant côte à côte dessins préparatoires et toiles achevées.

L’exposition est organisée par le Musée des beaux-arts de Montréal et la Scottish National Gallery of Modern Art, Édimbourg.

Du 21 février au 15 juin 2014

À l’initiative de sa directrice et conservatrice en chef Nathalie Bondil, le MBAM présentera une exposition historique qui croise sa propre collection d’art contemporain et celle du MACM : 1 + 1 = 1. Quand les collections du Musée des beaux-arts et du Musée d’art contemporain de Montréal conversent. Pour la toute première fois, le public pourra enfin voir rassemblées certaines des œuvres les plus remarquables acquises par les deux grandes institutions de la métropole, le tout grâce au travail des deux commissaires de cet événement, Stéphane Aquin, conservateur de l’art contemporain au MBAM, et John Zeppetelli, directeur et conservateur en chef du MACM.

Hommage aux 50 ans d’existence du MACM, cette exposition incarnera un véritable dialogue entre les deux musées montréalais. Grâce à cette conversation esthétique, cette exposition veut affirmer les liens d’amitié qui unissent ces deux institutions et révéler une des belles collections d’art contemporain du Canada : celle de la métropole montréalaise.

Cette exposition permet de réfléchir aux axes de développement de chaque collection, ses complémentarités et comment ses axes de force se dessinent. Par exemple, les installations, la photographie et le multimédia, comme les figures classiques de l’art contemporain, sont bien représentées au MACM tandis que le MBAM a davantage collectionné les médiums liés aux beaux-arts, peinture et sculptures notamment, comme il a ouvert ses collections vers d’autres territoires du monde émergent.

L’ensemble constitue un atout remarquable pour affirmer la place de Montréal en art actuel.

Jules de Balincourt, peintures 2004-2013

GRATUIT

28 novembre 2013 au 6 avril 2014

Le MBAM poursuit son engagement envers l’art contemporain en invitant l’artiste Jules de Balincourt (né en 1972) à exposer en solo pour la première fois dans un grand musée nord-américain. Le Musée présentera ainsi au Carré d’art contemporain une exposition gratuite intitulée Jules de Balincourt, peintures 2004-2013. Les œuvres de l’artiste, personnalité marquante de la scène picturale new-yorkaise des dix dernières années, figurent notamment dans les collections du Brooklyn Museum, du Los Angeles County Museum of Art, du Museum of Contemporary Art, Los Angeles et, plus récemment, du MBAM grâce au don de l’œuvre Boys’ Club par W. Bruce C. Bailey. Conçue comme une installation, cette exposition rassemble une quinzaine de peintures de formats variés réalisées au cours de la dernière décennie. Dans une association narrative libre qui retrace les interrogations plastiques et politiques de l’artiste, les visiteurs prendront part à un véritable road trip au-delà des frontières américaines pour s’engager sur une route plastique et politique mondialisée.

La Pastèque au musée

GRATUIT

Du 5 novembre 2013 au 30 mars 2014

Dans le cadre du 15e anniversaire de la maison d’édition La Pastèque, le MBAM présente l’exposition gratuite et originale La BD s’expose au Musée – 15 artistes de La Pastèque inspirés par la collection, mettant en vedette quinze des bédéistes qui ont fait le succès de l’éditeur au fil des ans. Après une visite au MBAM et des recherches dans sa collection, Isabelle Arsenault, Pascal Blanchet, Paul Bordeleau, Pascal Colpron, Cyril Doisneau, Patrick Doyon, Jean-Paul Eid, Pascal Girard, Réal Godbout, Marsi, Janice Nadeau, Michel Rabagliati, Rémy Simard, Siris et Leif Tande ont chacun choisi une œuvre du MBAM dont ils se sont ensuite inspirés pour créer un récit inédit. Le choix des bédéistes est varié : on retrouve dans l’exposition des œuvres de Joan Miró, Marc-Aurèle Fortin, Serge Lemoyne, des objets d’arts décoratifs tels une chaise et un tourniquet de métro, des sculptures et des œuvres d’art contemporain. Dans cette exposition, l’œuvre du Musée et les planches de BD qu’elle a inspirées sont présentées côte à côte, permettant aux visiteurs d’apprécier le résultat de cette association. Des vidéos et des entrevues y font découvrir le processus de création des artistes et le travail remarquable de la maison d’édition depuis sa fondation. Ainsi, à travers les planches des artistes de la bande dessinée, le MBAM invite ses visiteurs à poser un regard neuf et amusé sur les œuvres de sa collection encyclopédique.

Lab DESIGN

Jusqu’au 30 mars 2014

Cette exposition originale met en valeur le travail de la porcelaine par Laurent Craste, artiste d’origine française vivant et travaillant à Montréal depuis le début des années 90, qui partage sa carrière entre une pratique d’atelier et l’enseignement de la céramique au niveau collégial. La porcelaine occupe une place singulière dans la création artistique actuelle comme en témoigne la pratique pluridisciplinaire de cet artiste qui combine habilement savoir-faire artisanal et exploration conceptuelle. L’appropriation caractérisant sa démarche le conduit aux archétypes tirés du répertoire des principales manufactures françaises de porcelaine du XVIIIe et XIXe siècles, dont la Manufacture nationale de Sèvres et celle de Pierre-Louis Dagoty, principal fournisseur de Napoléon Ier et de l’impératrice Joséphine. Il en détourne toutefois la forme et l’iconographie par l’altération, la déformation, voire la destruction et questionne le statut de l’objet décoratif en reliant son passé esthétique et sociopolitique à son incarnation présente.

les EXPOSITIONS ÉVÉNEMENTS

FABERGÉ, JOAILLIER DES TSARS

7 juin au 5 octobre 2014

Cet été, la plus grande collection Fabergé à l’extérieur de la Russie s’invite en exclusivité canadienne à Montréal. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, le joaillier russe Carl Fabergé (1846-1920) crée des objets précieux pour les tsars Alexandre III et Nicolas II. Synonyme de raffinement artisanal dans la joaillerie de luxe, le nom de cette Maison est associé aux derniers jours de la famille impériale russe, une histoire tragique qui marque le début du XXe siècle.

L’exposition comprend quelque 240 objets, dont quatre des plus fameux œufs de Pâques commandés par les Romanov, outre un riche appareil documentaire sur les techniques de la Maison Fabergé,  l’histoire et la chute du régime tsariste. Les cadres émaillés, les horloges, les étuis à cigarettes en or et les pommeaux de cannes, les fleurs en cristal de roche, les coffrets et les broches incrustées de pierres précieuses continuent de fasciner comme au temps de leur présentation dans les vitrines des magasins Fabergé à Saint-Pétersbourg, Moscou et Londres.

Cette exposition est organisée par le Virginia Museum of Fine Arts, Richmond, en collaboration avec le Musée des beaux-arts de Montréal.

DE VAN GOGH ET GAUGUIN À KIRCHNER ET KANDINSKY

L’EXPRESSIONNISME ALLEMAND ET LA France 1900-1914

11 octobre 2014 au 25 janvier 2015

À l’automne, un siècle après le déclenchement de la Grande Guerre, cette exposition exceptionnelle étudie les échanges esthétiques et artistiques fructueux qui unirent les avant-gardes de ces deux pays en réunissant près d’une centaine de peintures majeures ainsi que de nombreuses œuvres graphiques (gravures notamment) et documents historiques. Les tableaux signés par les plus grands maîtres de l’époque seront exceptionnellement réunis : Cézanne, Gauguin, Derain, Delaunay, Signac, Seurat, Van Gogh, Vlaminck… côté français ; Heckel, Jawlenski, Kandinsky, Kirchner, Nolde, Pechstein, Schmidt-Rottluff… côté allemand.

Malgré l’influence de l’avant-garde française sur les artistes allemands au contact des œuvres exposées et collectionnées dans leur pays, « l’expressionnisme » est considéré comme spécifiquement allemand. Pourtant, à ses débuts, à l’aube du XXe siècle, ce mouvement n’est associé à aucun pays en particulier. Il évolue au gré des échanges entre les artistes travaillant en Allemagne et les nouveaux développements de l’art moderne français.

Cette exposition fera la preuve de l’intensité de ces contacts et de la portée des réactions qu’ils ont suscitées. Elle présentera les œuvres, rigoureusement sélectionnées, que les expressionnistes ont pu voir lors de voyages à Paris ou dans d’importantes expositions à la Sécession de Berlin et au Sonderbund de Cologne, ou encore dans les galeries Paul Cassirer à Berlin et Emil Richter à Dresde. Elle comprendra aussi des œuvres qui ont fait partie d’importantes collections privées d’art français du début du XXe siècle en Allemagne, chez Kessler par exemple.

Cette exposition est une coproduction entre le Kunsthaus Zürich et le Los Angeles County Museum, en collaboration avec le Musée des beaux-arts de Montréal.

Les expositions DécouverteS

 Territoires d’ombre et de lumière

Dessins québécois et canadiens ANCIENS de la collection

3 décembre 2013 au 6 avril 2014

Territoires d’ombre et de lumière réunit de très beaux dessins, y compris de nouvelles acquisitions, qui d’entrée de jeu, mettent l’accent sur les spécificités historiques de la représentation graphique de l’immensité d’un pays à imaginer. Le visiteur passe de la description topographique d’un territoire conquis à son affirmation paysagère. Heriot et Bainbrigge, puis Edson et O’Brien, Suzor-Coté et Leduc, Carr et Carmichael, Brandtner et Milne déclinent, tour à tour, leur vision particulière d’un paysage à découvrir ou d’un paysage familier. Du Saint-Michel archange aux accents baroques de Berczy aux territoires industriels de Hébert, Muhlstock et Taylor, où s’impose une modernité du regard, s’offre aussi une lecture pénétrante du quotidien. La majorité des dessins réunis, y compris certaines esquisses exécutées en atelier ou sur le motif, ont été conçus et réalisés comme des œuvres d’art à part entière. Caractéristiques inhérentes à la technique du dessin, les effets d’ombre et de lumière définissent l’essence même des œuvres et en influencent la lecture.

Biennale internationale d’art numérique

Carte blanche à Lemieux-Pilon

30 avril au 31 août 2014

À titre de partenaire principal, le Musée participera à la Biennale internationale d’art numérique en présentant une exposition avec la compagnie artistique multidisciplinaire Lemieux & Pilon 4D Art. Cette exposition rétrospective de type installation immersive commémorera le trentième anniversaire de la compagnie fondée à Montréal en 1983. Comptant déjà plus d’une trentaine de productions originales à son répertoire, Lemieux Pilon 4D Art renouvèle les arts du spectacle grâce à une intégration audacieuse du théâtre, du cinéma, de la danse, de la poésie, de la musique, des arts visuels et du son dans la création d’univers scéniques inédits et envoûtants acclamés sur toutes les scènes. Après Robert Lepage en 2012, le  Musée souhaite ainsi – par cette stratégie d’ouverture entre les différents arts – inclure des rapprochements initiés avec les acteurs culturels montréalais afin de promouvoir ensemble Montréal Métropole culturelle.

Marion Wagschal, Peintures

23 septembre 2014  au 18 janvier 2015

Cette représentation représente un survol de la carrière de la peintre montréalaise Marion Wagschal dont l’œuvre compose un portrait de famille sur fond de tourments historiques tels le nazisme, la déportation et la fuite. Peintre figurative, l’artiste a été quelque peu marginalisée par une histoire de l’art qui, dès les années soixante, a priorisé le récit de l’abstraction sur celui de la figuration. Avec un goût marqué pour une figuration empathique parfois jusqu’à l’outrance, l’avant-garde dont elle se réclame est celle des corps en torsion d’Ensor, de Klimt, de Schiele, voir de Bacon. Avec celle de Betty Goodwin, son œuvre anticipe cette esthétique du corps qui inspirera les générations plus jeunes. Il s’agit de la première exposition bilan de Marion Wagschal dans un musée québécois.

Les Affiches d’Andy Warhol

Octobre 2014 à mars 2015

Résultat du travail inédit de recherche et de collecte du Montréalais Paul Maréchal, cette exposition qui s’accompagne de la parution du catalogue raisonné, révèlera pour la première fois l’ensemble des affiches réalisées par Andy Warhol. Tout au long de sa carrière, Warhol a franchi les barrières qui séparent les beaux-arts et le design graphique. En fait, il ne faisait aucune distinction entre l’art et la publicité : les affiches étaient son médium naturel et il était sollicité pour promouvoir plusieurs célébrités, marques et causes de l’époque. Ordonnées par ordre chronologique et accompagnées d’explications et d’illustrations comparatives, ces œuvres mettront en valeur le talent de l’artiste et sa contribution remarquable pour les arts du design d’affiches.

 Le MBAM dans le monde

Portland (Oregon) : Splendore a Venezia  

Art et musique de la Renaissance au Baroque dans la « Sérénissime »

15 février au 11 mai 2014 au Portland Art Museum, Oregon

Présentée jusqu’au 19 janvier 2014 au MBAM, cette exposition explore pour la première fois, l’interaction entre les arts visuels et la musique à Venise, du début du XVIe siècle jusqu’à la chute de la Sérénissime, à la fin du XVIIIe siècle, de Titien à Canaletto et de Willaert à Vivaldi. La musique et les arts sont un outil de propagande essentiel à la République aussi bien pour ses réceptions officielles que pour son prestige international. La première salle d’opéra au monde ouvre ses portes à Venise en 1637. C’est aussi à Venise qu’est inventée l’écriture musicale moderne. Presque tous les grands artistes vivant alors à Venise sont des musiciens amateurs accomplis ou comptent parmi leurs proches des musiciens célèbres : Titien, Tintoret, Véronèse, Bassano, Strozzi, les Tiepolo, Guardi, Longhi et Canaletto, dont les œuvres reflètent un vif intérêt pour la scène musicale vénitienne : les salons où sont présentés des concerts de musique de chambre, le célèbre carnevale, le théâtre, les spectacles de rue très prisés, de même que la joyeuse commedia dell’arte costumée…

La planète mode de Jean Paul Gaultier

De la rue aux étoiles

New York, Brooklyn Museum, jusqu’au 23 février 2014

Londres, Barbican Art Centre, 7 avril au 17 août 2014

Melbourne, National Gallery of Victoria, 15 octobre 2014 – 22 février 2015

L’exposition La planète mode de Jean Paul Gaultier : De la rue aux étoiles, initiée, produite et mise en tournée par le MBAM, s’est rendue au Dallas Museum of Art, aux Fine Arts Museums of San Francisco–De Young, à la Fundación Mapfre–Instituto de Cultura de Madrid, au Kunsthal Rotterdam des Pays-Bas et au Arkitekturmuse de Stockholm. Elle est présentement sur le continent nord-américain, au Brooklyn Museum jusqu’au 23 février 2014 avant de poursuivre sa lancée au Barbican à Londres et à la National Gallery of Victoria, Melbourne. D’autres destinations seront annoncées dans les semaines à venir…

L’exposition – que le couturier considère comme une création à part entière et non comme une rétrospective – rassemble environ 140 ensembles accessoirisés essentiellement de haute couture, mais aussi de prêt?à?porter. Créées entre 1970 et 2010, ces pièces n’ont pour la plupart jamais été exposées et sous peu, près d’un million de visiteurs auront découvert ces créations uniques.

Lors de sa présentation à Brooklyn, l’exposition a été saluée par la presse internationale :

« Gaultier en majesté à New York » – Le Monde

« Très talented? How about genius » – Forbes

« Nice to encounter his subversively but exquisitely crafted objects in an art museum » – New York Times

« What he does is really art » – ArtNews

Merveilles et Mirages de l’Orientalisme

Benjamin-Constant en son temps

Toulouse, 4 octobre 2014 – 4 janvier 2015

Montréal, 31 janvier – 31 mai 2015

Première exposition d’envergure sur l’orientalisme au Canada, cette rétrospective inédite d’un peintre célèbre de la Belle Époque, Benjamin-Constant, permettra de découvrir sa brillante palette de coloriste ensoleillée par ses voyages dans l’Espagne mauresque et dans le Maroc des chérifas. Ses toiles spectaculaires et monumentales – déplacées pour la première fois – invitent aux fantasmes d’un Orient rêvé, évoqué à travers le prisme du folklore, du prétexte ethnographique et de l’imaginaire érotique. Cette importante exposition révèle aussi, entre mirages de la séduction et réalités masquées, les mensonges d’une république des colonies, mis en perspective avec les tableaux d’artistes de son temps, de Delacroix à Gérôme, et les réactions d’artistes contemporains.

Une exposition organisée par le Musée des beaux-arts de Montréal et le Musée des Augustins, Toulouse.