Douze hommes en colère, une pièce qui défie le temps

12 hommes en colère
12 hommes en colère

Présenté à la salle Albert Rousseau le dimanche 1er décembre, cette pièce toujours d’actualité et empreinte d’humanité de Réginald Rose est remplie de suspense et nous tient en haleine du début à la fin.

Un classique judiciaire efficace qui nous rappelle nos lacunes, les travers de la bêtise humaine et la disparition du GBS (Gros Bon Sens) à certains moments.  Cette pièce nous rappelle aussi que toute vie humaine a de la valeur et mérite qu’on la défende.  Ceux qui aiment les débats se régaleront.  Ça parle et ça argumente fort.  Les conversations deviennent parfois houleuses, le ton monte et l’agressivité de certaines personnes se fait même sentir à l’occasion.

Histoire

Un jeune homme est accusé d’homicide et un jury de 12 hommes doit décider de son sort. La preuve et les faits réunis contre lui sont accablants et le verdict semble évident. Pourtant, un membre du jury n’est pas convaincu et a le courage et la détermination de prendre position, d’aller au-delà des apparences et des préjugés. Le verdict ne doit être rendu que s’il y a unanimité et l’accusé subira la peine de mort s’il n’y a aucun doute raisonnable.  Le doute s’empare de certains membres du jury et les discussions s’enflamment.

La mise en scène de Jacques Rossi avec les douze jurys (Sylvio Archambault, Jacques Baril, Yves Bélanger, Vincent Bilodeau, Jean-François Boudreau, Olivier Courtois, Edgar Fruitier, Jean-Bernard Hébert, Dany Michaud, Jean-Marie Moncelet, Stéfan Perreault et Marcel Pomerlo) nous rende la pièce très crédible et on en n’oublie que nous sommes au théâtre tellement c’est criant de vérité.

Le décor avec le grande table et les chaises tout le tour, les costumes des années 1950, l’éclairage tamisé, tout était parfait pour nous rappeler que nous étions dans une salle d’audience. Une pièce de 2h40 avec entracte où les douze jurys sont sur scène comme dans la vraie vie et argumentent  leur point de vue et leur perception des événements. Même ceux qui avaient vu le film semblaient surpris du déroulement « live » et des effets engendrés des différentes interventions sur leur conscience.

12 hommes en colère à la salle Albert-Rousseau
12 hommes en colère à la salle Albert-Rousseau

Les douze jurys, des hommes tout à fait ordinaires, sont confrontés à un contexte répugnant pour eux, un fils qui poignarde son père. À la première écoute, ils se disent tous que ça y est, qu’il n’a aucune chance de s’en sortir. Un membre du jury a cependant un doute et il argumente son point de vue, car il a trouvé quelques failles. Comme un gaulois contre les romains, il se débat pour faire entendre son point de vue. L’enjeu est clair, la peine de mort, il faut donc être certain du verdict.

Tous les acteurs étaient excellents dans leur rôle respectif.  Dans le rôle du juré contestataire, Vincent Bilodeau a bien mérité son ovation, ainsi que Jacques Baril, porteur de réflexion et défenseur de l’accusé. Edgard Fruitier a eu droit également à notre admiration pour son bon travail malgré son âge vénérable.

Acteurs et personnages

Sylvio Archambault : juré no 1, Marcel Pomerlo : juré no 2, Vincent Bilodeau : juré no 3, Jean-Bernard Hébert : juré no 4, Olivier Courtois : juré no 5, Yves Bélanger : juré no 6, Jean-François Boudreau : juré no 7, Jacques Baril : juré no 8, Edgar Fruitier : juré no 9, Stéfan Perreault : juré no 10, Jean-Marie Moncelet : juré no 11, Dany Michaud : juré no 12

Équipe de production

Direction générale : Jean-Bernard Hébert

Superviseur et adjointe à la direction générale : Ginette Hébert

Secrétariat : Andrée Martel

Prochains spectacles :

3 décembre     Baie-Comeau (Centre des arts)

4 décembre     Sept-Iles  (Salle de spectacles Jean-Marc Dion)

Crédit photos : Peter Marcoux

www.sallealbertrousseau.com