Auden, premier album : Sillon

Auden
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Il y a des chansons, parfois, qui évoquent des paysages. Des clairières ensoleillées ou de sombres sous-bois, des monts escarpés ou des vallées verdoyantes. Celles d’Auden font irrésistiblement penser à des horizons marins. Après tout, la mer et l’amour, c’est pareil : mêmes flux et reflux, mêmes vagues déchaînées, mêmes ressacs et remous. Des sentiments tempétueux qu’Auden (traduction poétique de son prénom Adrien en gaëlique) connaît bien, puisqu’il est né sous les cieux bretons, il y a un quart de siècle.

Ses chansons dévoilées dans un premier album, reflètent une maîtrise déjà digne des meilleurs navigateurs de la rime lyrique et des harmonies aventureuses. Un album intitulé «Sillon», comme la plage malouine d’où l’on peut voir le tombeau de Chateaubriand et deviner les côtes anglaises. «Sillon» aussi, comme celui que l’on creuse au rythme du temps qui passe.
Un album qui fleure bon les grands espaces et le grand large, et embrasse ce vertigineux désir d’évasion qui anime son auteur.