Luc De Larochellière – En Bref, une compilation double

Album En Bref de Luc De Larochellière
Album En Bref de Luc De Larochellière

Éloquent survol des années qui sont passées depuis Amère America paru en 1988, En bref, nouvel album double de Luc De Larochellière, réunit une sélection de vingt-cinq de ses plus grandes chansons. Voix phare au Québec depuis la fin des années 1980, cet auteur et compositeur authentique jouit manifestement d’une inspiration inépuisable. Il lance aujourd’hui cette collection indispensable. Une compilation double qui donne la pleine mesure de son répertoire; qui démontre l’ampleur de cet artiste qui se distingue depuis maintenant un quart de siècle. En vente à compter du 25 mars 2014.

Disque 1 

Amère America, La route est longue, Chinatown blues, Sauvez mon âme, Cash city, Si fragile, Six pieds sur terre, Ma génération, Comme à Los Angeles, Michèle (croit au paradis), Kunidé, Si j’te disais reviens

Disque 2

Tu crack Marcel, Pop désintox, Les nouveaux héros, Monsieur D., Unis, Les fleurs de Babylone, J’irai ou j’irai pas, Quelque chose d’animal, C’est pas l’paradis, Beauté perdue, J’ai vu, Un toi dans ma tête, Le trac du lendemain (version 2014)

LUC DE LAROCHELLIÈRE RACONTE ONZE PIÈCES, POSANT UN REGARD RÉTROSPECTIF SUR SON RICHE PARCOURS :

AMÈRE AMERICA (L. De Larochellière / L. De Larochellière)

Composée fin 1985, début 1986, elle est, avec « Le trac du lendemain », la plus vieille de mes chansons à se retrouver encore dans mes listings de spectacles. Regard sur le monde d’un petit gars de banlieue nord-américaine, cette chanson, avec laquelle je remporterai le Festival de la chanson de Granby, m’aura fait beaucoup voyager et demeure une de celles qui définissent le plus mon « image » d’auteur-compositeur-interprète.

CHINATOWN BLUES (L. De Larochellière / L. De Larochellière, M. Pérusse)

Un jour, lorsque j’étais au cégep du Vieux-Montréal, une copine est revenue du Chinatown avec son nom écrit en chinois sur un petit bout de carton. Il ne m’en fallait pas plus pour démarrer dans ma tête le cheminement qui me ferait écrire « Chinatown Blues ». Ce sera au printemps 1988 mon premier extrait radio, annonçant la sortie de l’album Amère America l’automne suivant. J’ai souvenir de l’avoir entendu pour la première fois émanant d’une fenêtre d’auto ouverte, au coin des rues Cherrier et Saint-Hubert, alors que je faisais faire sa promenade à Tarzan (le teckel nain de ma blonde de l’époque).

 CASH CITY (L. De Larochellière / L. De Larochellière)

Cette chanson a grandi dans ma tête alors que je me baladais dans les rues de Toronto, qui était à l’époque LA ville de l’argent au Canada. Ce sera la dernière chanson à être incluse sur l’album Sauvez mon âme (nous hésitions entre elle et une chanson nommée « Richard Adams », portant sur un pêcheur gaspésien). Le choix aura été le bon ! Cette chanson aura un beau succès du côté de la France. Plusieurs semaines dans le top 50 et tout le tralala. Depuis, des rumeurs disent là-bas que je me suis recyclé dans la restauration… J Merci, Toronto !

SI FRAGILE (L. De Larochellière / L. De Larochellière)

C’est dans un appartement du « Napoléon », rue Cherrier, que j’ai composé la majorité de l’album Sauvez mon âme. Je travaillais sur plusieurs chansons en même temps et c’est entre deux de ces chansons que « Si fragile » a été écrite, en à peu près une heure… Ma copine de l’époque avait passé la tête par la porte du salon pour me dire : « Hey, c’est bon, ça ». Je lui avais dit merci et étais passé à autre chose. La suite des événements me dirait qu’il serait difficile de passer à autre chose… 

MA GÉNÉRATION (L. De Larochellière / L. De Larochellière, M. Pérusse)

Cette chanson devait être sur l’album Amère America, mais il lui manquait un couplet… Elle se retrouvera donc sur Sauvez mon âme, et Amère America n’aura que neuf chansons (ce qui au temps des cassettes quatre pistes amenait un problème de rembobinage). À l’époque où je l’ai composée, je ne savais pas que cette génération avait un nom (X) et que je serais qualifié par certains comme un de ses porte-paroles. 

KUNIDÉ (L. De Larochellière / L. De Larochellière)

Pourquoi « Kunidé »? Parce qu’à l’époque mon réalisateur, Marc Pérusse, m’avait demandé le titre, et n’ayant pas trouvé, j’avais répondu : « ’cune idée »… Mon ingénieur de son, Joe Petrella, avait inscrit au feutre sur la bande « Kunidé ». C’est resté comme ça… et ce sera le premier extrait de l’album Los Angeles, avec comme invitée spéciale Karen Young. 

POP DÉSINTOX (L. De Larochellière / L. De Larochellière)

Premier extrait de l’album Les nouveaux héros, cette chanson montre bien où j’en étais à cette époque de ma vie et ce qui me turlupinait… — mon rapport à la célébrité… de même que la valeur de celle-ci. L’époque marquera aussi la fin de ma période « pop star » pour la jeunesse et le début d’un long virage vers autre chose.

LES NOUVEAUX HÉROS (L. De Larochellière / L. De Larochellière)

Sortie en 1996, cette chanson annonçait d’une certaine façon l’arrivée de la télé-réalité. Depuis, la réalité a dépassé, et de beaucoup, la réalité.

QUELQUE CHOSE D’ANIMAL (L. De Larochellière / L. De Larochellière)

Chanson qui joue avec les mots et les maux — les miens et ceux des autres —, elle fut le principal extrait de l’album du même titre, paru en 2004. Après cet album, j’allais amorcer un virage moins « pop » et plus « chanson », que l’on entend déjà dans certaines pièces, comme « C’est pas l’paradis », « Jackie » ou « Si tu m’laisses ».

J’AI VU (L. De Larochellière / L. De Larochellière)

Chanson dans laquelle se retrouvent les principaux thèmes de l’album Un toi dans ma tête, paru en 2009. Elle définit bien le nouveau ton sur lequel se continue ma carrière. L’album Un toi dans ma tête m’apportera un second souffle, où sera au rendez-vous la reconnaissance du public et de mes pairs. À partir de là… l’aventure continue. 

LE TRAC DU LENDEMAIN (L. De Larochellière / L. De Larochellière)

Et pourquoi pas finir par le commencement ? Cette chanson, écrite quand j’avais 19 ans et que je faisais rimer « briques » avec « Coke classique », m’avait valu le prix de la chanson primée au Festival de la chanson de Granby en 1986. Parue sur l’album Amère America en 1988, je dois reconnaître que je n’ai jamais beaucoup aimé la version enregistrée de cette chanson. Allez, hop ! On se reprend 28 ans plus tard???

Dixième album de Luc De Larochellière, En bref est maintenant disponible sur l’étiquette Les Disques Victoire, DEP distribution.

Luc De Larochellière est né en 1966. Dès l’âge de 20 ans, il entreprend sa carrière musicale après avoir remporté trois prix au Festival de la chanson de Granby (Auteur-compositeur-interprète, Chanson primée avec Le trac du lendemain et Prix de la presse). En 1988, il lance son premier album, Amère America, avec le succès que l’on sait. Suivront Sauvez mon âme (1990), Los Angeles (1993), Les nouveaux héros (1996), Vu d’ici (2000), Quelque chose d’animal (2004) et Voix croisées (2006) où son répertoire sera repris par Francis Cabrel et Gilles Vigneault, entre autres. Chacune de ses œuvres est saluée par plus d’une distinction, dont plusieurs prix de la SOCAN et de l’ADISQ, un Juno Award et même une nomination aux Victoires de la musique, pour l’album francophone de l’année (hors France) avec Sauvez mon âme. Avec des dizaines de chansons marquantes, Luc De Larochellière s’est solidement imposé comme l’un des auteurs-compositeurs les plus prolifiques de sa génération. En 2009 paraît Un toi dans ma tête dont Sylvain Cormier du Devoir dira « Un deuxième sommet, vingt ans après le doublé massue du départ, Amère America et Sauvez mon âme. » En 2012, C’est d’l’amour ou c’est comme conçu en duo avec Andrea Lindsay, est lancé. En bref est le dixième album de Luc De Larochellière.