More Please ! The Bounty

More Please ! The Bounty
More Please ! The Bounty

Grand, large, les cheveux bruns-roux, l’oeil vif et le rire contagieux, Scotty Mack a tout de la Nouvelle-Écosse, d’où il est originaire, y compris cette pulsion, cette passion que l’on sent vibrante les soirs d’été sur Sackville Street. Homme derrière l’impressionnant More Please!, projet musical aux multiples têtes, il partage son temps entre nature hostile et sauvage — où il mène des excursions à titre de guide — et villes nocturnes et animées — où il trimballe sa basse de bars en salles. Une expérience canadienne polarisée, un quotidien aux antipodes, deux vies en une qui ont inspiré à l’auteur-compositeur-interprète des chansons, des histoires uniques, un indie-folk vibrant, mordant, «bariolé». Une musique universelle, sans prétention, rassembleuse, un projet incroyable, More Please!, qu’ont vite joint amis et collaborateurs, Chris NormanNathan Doucet (Crosss, Mike O’Neil) et Ian MacKay (Basia Bulat) d’abord — pour former ce qui allait être le premier «groupe» issu du projet.

Aux lendemains de l’enregistrement d’un premier mini-album de la formation dans le studio de son bungalow 70’s, Mississauga, Ontario, l’estimé signer-songwriter David Celia se joint au groupe et entreprend de réaliser le premier long jeu de More Please!. Au Organica, son studio personnel, et au réputé House of Miracles d’Andy Magoffin, il immortalisera 11 titres, un premier album intitulé The Bounty, à paraître le 6 mai prochain.

Dès l’ouverture, « Flirtin’ », premier extrait de cet impressionnante et inattendue galette, on ne peut qu’être happé par ce son, unique et puissant. Un univers musical éclaté, qui puise de l’impulsion d’une pléthore de musiciens, amis et collaborateurs; Warren Spicer et Mathew Woodley (Plants and Animals), Josh Toal (Katie Moore), Dani Oore (Gypsophelia), Leanne Zacharias (Cristine Fellows, Hylozoists), Bob Wiseman (Blue Rodeo), Sarah Page (Barr Brothers), Bryden Baird (Feist), Rebekah HiggsJames ScottJeff LouchTerra LightfootBrooke Harris et Joe Grass (Patrick Watson), notamment.

La voix chaude de McCormak, les arrangements riches et surprenants, le jeu impeccable des «monstres» de la scène d’ici, la chaleur de cette pop nouvelle, lustrée, qui égratigne autant qu’elle enveloppe… Les pièces défilent et on s’y colle, avec un bonheur simple et heureux. Et quand s’achève « Basic Things », qui clos l’album, on se dit que le tout a défilé bien vite et qu’on ne peut attendre pour les entendre, encore et encore… Et pourquoi pas « en vrai ».