Concert de l’Orchestre du Conservatoire de musique de Québec

Marie Bégin © photo: Louise Leblanc
Marie Bégin © photo: Louise Leblanc

Pour inaugurer la saison 2014-2015, les musiciens de l’Orchestre du Conservatoire de musique de Québec, dirigés par Gilles Auger, proposent un portrait de Vienne au XIXe siècle au public de la grande région de Québec, le mardi 7 octobre à 19 h 30, à l’église Saint-Dominique (175, Grande- Allée est. La soliste de la soirée, la violoniste Marie Bégin, est inscrite à la maîtrise en interprétation au Conservatoire, dans la classe de Darren Lowe. Les billets, au coût de 10 $ (adultes) et de 5 $ (étudiants), sont disponibles dès maintenant au Conservatoire de musique de Québec, ou à l’entrée de l’église, le soir du concert.

Trois des quatre compositeurs qui sont au programme de cette soirée ont en commun leur grande popularité auprès du public de la Vienne du début du XIXe siècle. Et qui sait si Chostakovitch, quatrième compositeur à l’honneur, l’aurait été aussi, eut-il été de ce monde à l’époque !

C’est avec la délicieuse Ouverture en mi mineur du Barbier de Séville, de Gioacchino Rossini, que le concert prend son envol. Avec cet Opéra, Rossini dépasse le cadre de l’opéra bouffe, laissant présager la place qu’il se taillera parmi les compositeurs du début du romantisme. Un contraste frappant avec le Concerto no 1 en la mineur pour violon et orchestre, op. 99, de Dimitri Chostakovitch, dont nous entendrons ensuite les troisième et quatrième mouvements. Intitulé « Passaglia », le troisième mouvement nous emmène dans un univers sombre et solennel avec son écriture dénudée. Mais « Burlesque », le mouvement qui suit, nous ramène sans équivoque à l’esprit vif du compositeur. Plusieurs spécialistes y voient une moquerie du système politique de l’époque, qui avait une réelle emprise sur la vie culturelle en Russie. Cette œuvre nécessite une grande virtuosité de la soliste et de l’orchestre. La seconde partie du concert commence avec l’Ouverture en do majeur op. 43, tirée du ballet Les Créatures de Prométhée, de Ludwig van Beethoven qui poursuit ici la grande tradition musicale viennoise établie par Mozart et Haydn, tout en amorçant un passage vers le romantisme, notamment en exploitant la richesse sonore des instruments d’orchestre qui sont en pleine évolution. La Symphonie no 6 en do majeur, de Franz Schubert, clôture cette soirée musicale. Surnommée « La Petite » afin de la distinguer de sa 9e Symphonie aussi en do majeur, l’ampleur des quatre mouvements de cette œuvre ne peut que démentir ce surnom. Créée à Vienne en 1828, soit dix ans après sa composition, elle révèle des liens de parenté avec la musique de Rossini par la fraîcheur de son traitement orchestral, et avec celle de Beethoven, par sa forme et le choix de la tonalité.

Depuis sa création, le Conservatoire de musique de Québec a formé des centaines de musiciens professionnels et continue de le faire, en leur donnant une solide expérience de la scène jumelée à leur formation. Chaque année, il présente au public une programmation d’une centaine de récitals et de concerts, de même que des cours de maître, qui contribuent à la vitalité culturelle de la capitale nationale. Nous vous invitons à consulter régulièrement le site web du Conservatoire pour connaître les activités à venir. Suivez-nous aussi sur facebook et sur twitter.