Les Fantômes de la Sierra Maestra de Paul Ohl, un roman d’une vie!

Les Fantômes de la Sierra Maestra.
Les Fantômes de la Sierra Maestra.

Pour sa 15e œuvre littéraire, et fêter ses 40 ans de parcours littéraire, Paul Ohl signe ici son 9e roman, Les Fantômes de la Sierra Maestra. Un roman de plus de 750 pages, qui a nécessité 7 ans de recherches, de lecture, de voyages, et de photos, pour raconter, sous forme de fiction, mais à partir de personnages réels et d’événements historiques véridiques, la révolution cubaine menée par Fidel Castro et Che Guevara dans les années 50.

Résumé

En 1949. Fidel Castro, un étudiant en droit, est dans la mire de la CIA et du FBI. Un danger pour les États-Unis, prétend-on. Meyer Lansky, un dirigeant de la mafia, règne sur l’empire du vice à La Havane.

À des milliers de kilomètres de là, Ernesto Guevara, un jeune Argentin, étudiant en médecine, a épuisé une première vie dans sa lutte contre l’asthme. Il se jure que son autre vie servira à changer le monde.

Cette même année, Jean-Paul Sartre, un philosophe français obsédé par le racisme, met les pieds à Cuba pour la première fois. On lui a raconté que les fantômes des combattants d’une autre époque hantent les hauteurs de la Sierra Maestra et que nul dictateur ne parviendra à les réduire au silence.

À la fin de juillet, Ernest Hemingway, le célèbre écrivain américain, fête ses cinquante ans à La Floridita, le bar le plus couru de La Havane. Entre deux daiquiris, il dit qu’il ne donnera pas sa vie pour Cuba, mais que c’est grâce à Cuba s’il est encore en vie.

C’est dans l’île de Cuba, un point minuscule sur la carte du monde, tenu par tous les aventuriers, trafiquants, mercenaires, mafiosi et autres démons pour être un paradis perdu sous les étoiles, que s’amorce le compte à rebours d’une révolution qui va marquer le XXe siècle.

Il n’est pas nécessaire d’être un féru d’histoire pour apprécier une telle œuvre. Il suffit d’aimer la lecture, d’être curieux et d’aimer se laisser raconter une histoire pour se laisser entrainer dans une telle œuvre immense et fabuleuse.

Il est certain que de savoir que la plupart de ces événements majeurs sont survenus entre les années 1949 et 1959, et que ces personnages plus grands que nature ont existé, ajoute à l’attrait de lire ces pages.  Bien que ces dialogues sont pourtant de la fiction, le lecteur se laisse entrainer à croire que cela a pu se passer ainsi.

Paul Ohl et sa compagne Hélène Leclerc ont fait un travail colossal de recherches pour rendre ce récit des plus crédibles et au final, le lecteur en est des plus captivés et jamais, pendant ces 750 pages, il ne s’ennuie.

Des descriptions très imagées qui permettent au lecteur de se sentir réellement sur place, des dialogues vifs, intenses et crédibles, parfois en anglais et même en espagnol à certains moments, dans la bouche de ces personnages célèbres, des documents officiels reproduits à certains endroits (en anglais) pour ajouter à la crédibilité. Tout cela, pour rendre la lecture de ce roman un réel plaisir et donner au lecteur une vision complètement différente de Cuba, que ce qu’on est habitué de connaître, avec les plages et les tout-inclus. De quoi donner le goût de faire les mêmes périples que Paul Ohl, à La Havane, à Santiago de Cuba et faire un tour aussi à Santa Clara et la Sierra Maestra.

Personnellement, cette révolution cubaine, je ne la connaissais pas beaucoup. Ces personnages de Fidel Castro, Che Guevara, Jean-Paul Sartre et Ernest Hemingway, je les connaissais de nom et un peu de leur œuvre, mais sans plus. Suite à lecture du roman, j’ai voulu en savoir plus sur eux et j’ai été me renseigner sur leur vie un peu plus. Mais surtout, je demeure hantée par le courage, l’ardeur et la détermination de ce peuple pris en otage par cette puissance militaire qui l’a maintenu ignorant et affamé pendant tant d’années. Cette lutte sanglante pour l’indépendance, ces chefs héroïques qui ont risqué leur vie pour sauver leur peuple, et aussi ces liens avec la littérature d’Hemingway, m’ont complètement fasciné.

La seule chose qui m’a un peu dérangé, c’est de ne pas avoir assez de référence dans les dates. Oui, je sais que cela se passe entre 1949 et 1959, mais je perdais parfois la notion du temps, en quelle année nous étions rendus, combien de temps s’était passé entre deux événements. Dans les derniers chapitres, il y a les dates marquantes, mais pour le reste du volume, j’en aurais pris un peu plus.

Pour ajouter à l’expérience de lire ce livre, n’hésitez pas à visiter la page internet consacrée à ce livre, par la maison d’édition et qui contient des photos de l’époque et des vidéos de Paul Ohl qui raconte ses séjours à Cuba et nous fait visiter certains endroits où des événements majeurs se sont produits.

http://www.editions-libreexpression.com/fantomes/index.html

Paul Ohl
Paul Ohl

Depuis plus de trente ans, Paul Ohl occupe une place enviable dans le paysage littéraire québécois. Il est l’auteur de treize ouvrages chaudement salués tant par la critique que par le public. Il a notamment été cinq fois finaliste au Grand Prix du public du Salon du livre de Montréal, le remportant en 1992 avec Soleil noir, en plus d’étendre son lectorat au public français (avec Soleil noirBlack et L’Enfant dragon). Paul Ohl a aussi scénarisé des films à succès, dont Highlander et Le Dernier Tunnel.

Livres de l’auteur

Date de parution : 8 octobre 2014
Nombre de pages : 760 pages

Prix 34,95 $

Éditions Libre Expression

http://www.editions-libreexpression.com/