Agnès Obel, une artiste à écouter, à voir et à revoir

 Agnès Obel, auteure, compositrice et interprète

Agnès Obel, auteure, compositrice et interprète

C’est dans la salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm de Québec qu’Agnès Obel et son groupe terminent leur tournée en Amérique du Nord, après deux semaines de concerts et de rencontres avec un public conquis.

Née au Danemark mais Berlinoise d’adoption, la belle Scandinave puise son inspiration dans les œuvres de compositeurs français tels Satie ou Debussy et de musiciens plus contemporains comme Elliott Smith. Toutes ces influences ont conduit à la genèse de deux albums, Philarmonics (2011), et Aventine (2013), reconnus et récompensés à travers le monde pour leur richesse et leur finesse. Un beau palmarès pour cette artiste polyvalente, à la fois auteure, compositrice et interprète qui a su trouver son univers et le développer au fil de ses disques. A ses côtés sur scène, deux musiciennes de talent, Anne Müller au violoncelle et Mika Posen au violon et à alto, qui ne manquent pas non plus de l’accompagner au chant. En voilà un beau trio !

En première partie du concert, on découvre Jennifer Castle, auteure et interprète, qui s’accompagne à la guitare. Un timbre vraiment peu commun et un beau vibrato dans la voix, les titres « You don’t have to be » et «  Sailing away » nous donnent le goût et l’envie d’écouter ses autres enregistrements. Son environnement musical n’est pas très éloigné de celui d’Agnès Obel, et la transition se fait tout en douceur.

A peine entrées sur scène, Agnès, Anne et Mika sont vivement applaudies par le public du Palais, un public déjà conquis et très enthousiaste. Le concert commence au son de « Louretta », ballade instrumentale qui nous emporte hors du temps et des sentiers battus. Une belle pièce pour se relaxer et entamer la soirée.  Après un autre titre issu de son dernier album Aventine, elle s’exprime dans un français légèrement hésitant pour remercier le public de sa fidélité avant de repasser à l’anglais pour nous dire son bonheur d’être à Québec pour la dernière date de cette tournée d’automne.

Agnès Obel au piano
Agnès Obel au piano

L’alternance de chansons de ses deux premiers opus nous fait renouer son univers et on retrouve avec plaisir sa voix suave et ses mélodies envoûtantes en présence desquelles on ne peut qu’être charmé. « Beast », « Aventine », « Dorian », « Between the bars » sont autant de morceaux que de vraies créations musicales, alliant piano, violoncelle, violon ou alto ainsi que des effets sonores qui ajoutent à l’ambiance mystérieuse et mélancolique. Le temps est bel et bien suspendu, la complicité des musiciennes et la rondeur du violoncelle  nous font voyager et nous bercent. Une seule envie, que la magie continue, sans fin.

Déjà la dernière chanson, mais c’est sans compter sur les deux supplémentaires qu’Agnès Obel accorde à un public ravi qui ne cesse d’applaudir, et puis finalement, une troisième, « Katie Cruel », qui marque la fin de la représentation.

Pour ceux qui souhaiteraient découvrir l’univers d’Agnès Obel ou bien tout simplement pour continuer l’écoute, je vous invite à consulter son site internet, www.agnesobel.com, vous y trouverez des vidéos et des extraits de ses albums.
La programmation du Palais Montcalm s’annonce cette année encore comme éclectique et de grande qualité, alors n’hésitez pas à franchir le portail du Palais Montcalm, www.palaismontcalm.ca.

 

Crédits photos : Courtoisie Palais Montcalm