L’Importance d’être Constant :une comédie fine d’Oscar Wilde sur les planches du TNM

L'Importance d'être Constant
L’Importance d’être Constant

Le TNM est heureux de faire entendre la parole irrévérencieuse d’Oscar Wilde, auteur britannique de la fin du 19e siècle, rarement monté sur la scène québécoise. Reconnue comme son chef-d’œuvre théâtral, L’Importance d’être Constant est une comédie fine où les traits d’esprit et l’humour jubilatoire s’amusent des situations et des personnages, donnant lieu à des scènes croustillantes et à des dialogues relevés. Emportée par une distribution réjouissante — dont Raymond Bouchard, grand comédien trop rare sur nos scènes, dans le rôle de la redoutable Lady Bracknell et quatre jeunes comédiens qui insufflent au quiproquo amoureux une fougue et une énergie séduisantes — la mise en scène d’Yves Desgagnés promet d’être pétillante et lumineuse!

Oscar Wilde, brillant dramaturge, fin poète, écrivain génial, essayiste de talent, dandy excentrique cultivant l’art de la
conversation et de la provocation, Wilde devient très vite célèbre, autant pour sa personnalité que par ses écrits. Si son unique roman, Le Portrait de Dorian Gray paru en 1880, reste son œuvre la plus populaire, ses comédies de mœurs, dont L’Importance d’être Constant créée à Londres en 1895 et acclamée par le public, font de lui un des dramaturges les plus en vue de sa génération. Maniant l’aphorisme et le paradoxe avec délectation, Oscar Wilde se livre dans ses œuvres
à une satire amusée de la haute société londonienne, tout en revendiquant l’indépendance de l’art. Une position d’esthète qui forgera sa réputation.

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L’Importance d’être Constant

Une comédie spirituelle Londres, à la fin du 19e siècle. Algernon Moncrieff et Jack Worthing, jeunes hommes insouciants, se sont inventés un ami souffrant pour l’un, et pour l’autre un double baptisé Constant. Ces personnages fictifs leur permettent d’échapper à un monde conventionnel dont ils se sentent prisonniers. Mais, lorsque l’amour s’en mêle, la situation devient vite intenable. Imbroglios, jeux de rôle et déguisements s’enchaînent à un rythme trépidant lorsque Gwendoline et Cecily, rusées et charmantes, démasquent l’imposture, et jusqu’à l’étonnant dénouement. Si on s’amuse beaucoup devant L’Importance d’être Constant, la pièce, sous ses couverts frivoles, se révèle une critique en règle de la société victorienne, à la morale rigide et conservatrice.

Maxime Denommée, Anne-Élisabeth Bossé, Vincent Fafard et Virginie Ranger-Beauregard composent ce quatuor amoureux extravagant et déluré. À leurs côtés, Julie Vincent, Patrice Coquereau et Richard Lalancette, dans les rôles de la gouvernante Miss Prism, du père Chasuble et du serviteur, sont les dignes représentants d’une société décriée par Wilde, souvent confronté à ses lois austères. Traditionnellement, le rôle de Lady Bracknell, la mère de Gwendoline, femme guindée et revêche, est tenu par un homme. S’inscrivant dans cette coutume, Yves Desgagnés a confié sa Lady à
Raymond Bouchard qui, dans ce rôle de composition, donne la pleine mesure de son immense talent.

L'Importance d'être Constant TNM_0290_photographe Yves Renaud
L’Importance d’être Constant

Passionné de littérature anglaise, le metteur en scène Yves Desgagnés est un grand admirateur de l’œuvre d’Oscar Wilde. Sensible à l’humour de l’auteur, il veut mettre en lumière l’actualité du propos qui dénonce
l’intolérance et l’hypocrisie sociale. Yves Desgagnés a cela de
particulier dans son parcours d’homme de théâtre : s’immerger dans l’œuvre d’un auteur pour en explorer toutes les facettes. Ainsi, au
TNM, il a dirigé, entre autres, trois comédies de Shakespeare : Le Songe d’une nuit d’été, Les Joyeuses Commères de Windsor et La Nuit des rois, des spectacles qui ont marqué l’imaginaire des spectateurs.
Posant sur la pièce un regard ludique, le metteur en scène s’amuse
de l’habileté de l’auteur à faire naître des situations surréalistes et improbables.

L’Importance d’être Constant est une comédie qui allie finesse d’esprit et plaisir du jeu, servie par une distribution
flamboyante, dans une mise en scène qui louvoie entre légèreté et profondeur.

Pour plus d’informations: L’Importance d’être Constant

Au Théâtre du Nouveau Monde du 11 novembre au 6 décembre 2014

Crédit photos: Yves Renaud