ANALEKTA – BACH, KREBS, ABEL Pères & Fils: Dialogue entres les générations

Album Helen Callus
Album Helen Callus

C‘est en plongeant au cœur des liens que tissent entre eux certains musiciens et compositeurs, que l’on découvre quand et comment, la musique chemine jusqu’à nous. C’est ce que nous propose l’altiste de renommée internationale, Helen Callus, avec un nouvel album sous étiquette ANALEKTA, « Pères et fils». Accompagnée brillamment par le réputé claveciniste Luc Beauséjour, la virtuose apporte un éclairage original sur l’héritage du compositeur et maître incontesté de l’époque baroque, Jean-Sébastien Bach.

Le « fil spirituel » entre « pères et fils » se prolonge dans le temps et dans l’espace…C’est ainsi qu’Helen Callus lance un petit clin d’œil aux artistes comme elle, compositeurs ou interprètes qui, par admiration et grâce à leur grand talent, participent au dialogue entre les générations.

L’héritage de Jean-Sébastien Bach est indéniable. Bien que peu de compositeurs aient eu le privilège de rejoindre son cercle restreint, deux compositeurs, membres de familles étroitement liées aux Bach, eurent « la cote » aux yeux du célèbre cantor. Il s’agit de Karl Friedrich Abel (1723-1787) et Johann Tobias Krebs (1690-1762). Les œuvres ici rassemblées, et adaptées pour alto par Helen Callus, démontrent de multiples façons ce lien privilégié entre Bach et chacun d’eux. Ils étaient des amis, des étudiants et également des associés du compositeur. Sans hésiter, Bach mit sa réputation et son savoir-faire au service de leur carrière musicale, assumant ainsi son rôle de père spirituel.

C’est donc pour le compositeur et gambiste virtuose Karl Friedrich Abel que Jean-Sébastien Bach a vraisemblablement composé ses 3 sonates pour viole de gambe. On les retrouve ici, sous l’archet d’Helen Callus. On est tout de suite séduit par le son captivant de l’interprète. C’est avec cette même intensité et ce même sens artistique absolu qu’elle nous livre ensuite la Sonate No.2 en mi mineur (WKO 150), une œuvre de Abel, composée en fin de carrière, pour impressionner le prince héritier de Prusse (également gambiste à ses heures). De Johann Tobias Krebs, organiste et compositeur, de qui Bach ne cessait d’ailleurs, de faire l’éloge, c’est le Trio en do mineur pour deux claviers et basse, (WV 473) qu’Helen Callus a choisi de nous livrer. Ici encore, la filiation avec le Maître de Leipzig est palpable. Le nom de Krebs fut même évoqué à titre de compositeur de certaines œuvres pour clavier, auparavant attribuées à Bach.

Saluée comme «l’une des plus grandes altistes du monde » (American Record Guide) et « l’une des altistes les plus en vue de sa génération» (magazine Fanfare), Helen Callus poursuit une brillante carrière en tant que concertiste, chambriste et soliste. Chez elle, lyrisme et maîtrise technique ne font qu’un. «Seul un talent artistique exceptionnel peut captiver ainsi un auditeur.», fait remarquer le American Record Guide. Elle s’est produite avec des ensembles de renommée mondiale et elle séduit les publics d’un peu partout à travers le monde. Ses sept enregistrements ont remporté un grand succès des critiques. Cette fois, Helen Callus, une artiste accomplie, nous invite à une rencontre historique, au sein du « club sélect » de l’un des plus illustres compositeurs et musiciens de tous les temps.