En avril dernier, paraissait, aux éditions Hurtubise, le premier tome de la trilogie 1967 de Jean-Pierre Charland. L’âme sœur se situe à Saint-Hyacinthe, de mars à juin 1967, l’année de Terre des hommes, de l’exposition internationale Expo 67 tant attendue à Montréal. Une histoire de fiction, basée sur des faits historiques réels, qui amène nostalgie pour les plus vieux et découvertes de notre passé pour les plus jeunes.
Résumé
Mars 1967 : un puissant vent de changement souffle sur la province. À l’heure où les cheveux s’allongent tandis que les robes raccourcissent, les désirs les plus profondément enfouis émergent… Si la révolution en marche au Québec est néanmoins tranquille, l’existence de Maurice Berger, professeur de collège à Saint-Hyacinthe, est secouée de véritables bouleversements. Sa fille, Marie-Andrée, la prunelle de ses yeux, qu’il élève seul depuis la mort de son épouse, noue une relation sentimentale avec le jeune Jeannot. Et surtout, elle prendra bientôt son envol pour aller étudier à Montréal… Mais si son coeur de père saigne à l’idée de cette séparation, Maurice se réjouit en pensant que sa nouvelle liberté va lui permettre de vivre plus facilement son idylle avec Diane, serveuse dans un café. Le professeur espère oublier dans ses bras la fascination secrète et coupable qu’il éprouve pour Jeanne, l’épouse de son collègue Émile, un prêtre récemment défroqué. Y parviendra-t-il ?
En 1967, j’avais 2 ans, et ce n’est qu’en 1968 que j’ai pu aller avec mes parents voir ce qu’il en restait de l’expo 67. Donc, des souvenirs de cette époque, je n’en ai pas vraiment, à part des anecdotes racontées par mes parents et grands-parents. Alors, ce livre m’intéressait d’abord pour son sujet, la fièvre de l’exposition internationale qui se préparait, ainsi que la vie de cette époque, où le pouvoir de l’Église diminuait, les mœurs s’émancipaient et les vieux perdaient leurs repères, tandis que les jeunes s’adaptaient plutôt aisément au changement. Deuxièmement, l’image de la couverture du livre m’a attiré par son look qui démontrait bien l’année 1967 et donne une bonne idée de ce à quoi on peut s’attendre dans le livre.
Bien qu’il ait une abondante œuvre littéraire à son actif, je dois dire que je n’avais jamais lu les livres de Jean-Pierre Charland. J’ai été agréablement conquise par son écriture fluide, intéressante, décrivant avec justesse des lieux pour qu’on les imagine facilement, créant des personnages étoffés, crédibles et attachants. Cet auteur sait nous tenir captivés par son histoire du début à la fin, en nous racontant tantôt les premiers pas de Marie-Andrée dans le monde de l’amour et de l’adulte, tantôt en nous faisant suivre les péripéties de son père Maurice, à la recherche d’un nouvel intérêt amoureux, après 4 ans de veuvage. Tout cela, agrémenté du quotidien des années 60, avec beaucoup de références à la musique et au cinéma de cette époque qui nous aide à nous imprégner de l’ambiance de ce temps-là.
J’ai bien aimé voir comment les mœurs se sont mises graduellement à changer à partir des années 60, avec la musique, dont les paroles pouvaient souvent être prises à double sens. Et les styles de danses aussi qui ont été influencées aussi par la musique yé-yé et rock & roll. L’habillement et les coiffures qui ont également trouvé de leur influence chez les vedettes de la musique et du cinéma. Les cheveux des garçons qui rallongent et les jupes qui raccourcissent.
Grâce à ce livre, j’ai pu mieux comprendre pourquoi plusieurs prêtres et sœurs en sont venus à défroquer et la difficulté qu’ils ont eue à vivre avec le regard et le jugement des autres, en plus de leur propre sentiment de culpabilité.
J’ai bien aimé également que ce livre parle de belles valeurs, que les personnages principaux fassent grand état du respect des autres et de leurs différences. J’aime voir la belle relation qui unit le père et la fille. Bref, un livre divertissant et instructif à souhait!
Vers la fin du premier tome, l’auteur amène le lecteur avec ses personnages, dans l’univers de l’Expo 67, faisant ainsi découvrir aux jeunes, ce qu’a été cet événement extrêmement important et en faisant revivre aux plus vieux, leurs plus beaux souvenirs. Pour ma part, j’ai pu avoir une idée de ce qu’avait l`air cette exposition et cela m’a donné un intérêt d’en savoir plus.
À la fin de ce premier tome de 460 pages, que j’ai lues en seulement 2 jours, je n’avais qu’une envie, soit de lire la suite, puisque cela se passera principalement à l’Expo justement. Une chance pour nous lecteurs, puisque les tomes 2 et 3 seront publiés également cette année, nous permettant ainsi de boucler la bouche de cette trilogie en moins d’une année!
1967
Tome 1 : L’âme sœur, avril 2015
Tome 2 : Une ingénue à l’expo, août 2015
Tome 3 : L’impatience, novembre 2015
Jean-Pierre Charland a publié plusieurs romans, dont L’Été de 1939, avant l’orage (2006) et La Rose et l’Irlande (2007), salués par la critique et appréciés du public. La saga Les Portes de Québec a connu une carrière remarquable, ayant trouvé à ce jour plus de 80 000 lecteurs. La passion de Charland pour l’histoire et son talent de conteur s’allient pour offrir au lecteur des récits à la fois authentiques et profondément originaux.
Nombre de pages : 460
Prix: 27,95 $
Collection : Roman historique
Éditeur : Éditions Hurtubise inc.
Diffuseur : Au Canada – Distribution HMH inc.
http://www.editionshurtubise.com/
