L’Usine C fête ses 20 ans et dévoile sa belle programmation

L’USINE C célèbre ses 20 ans, © Photo de courtoisie
L’USINE C célèbre ses 20 ans, © Photo de courtoisie

À 20 ans, l’Usine C est toujours un théâtre plein de fougue, d’audace et d’originalité, et il a bien l’intention de le rester. En présence de plusieurs personnalités du monde de la culture, la belle équipe qui l’anime, et qui est à l’origine de son projet, a dévoilé – avec beaucoup d’émotion en ce 20e anniversaire – la très intéressante programmation de la saison 2015-2016. Des moments forts en perspective.

Fidèle à ses fondateurs, Danièle de Fontenay et Gilles Maheu, l’Usine C reste un espace libre et ouvert de création contemporaine, d’expérimentation et de réflexion; également un lieu de résidence pour les grands créateurs de demain. Des anciennes usines de confiture Raymond, l’architecte Gilles Saucier, tout en respectant avec talent le caractère du patrimoine industriel de Montréal, a su extraire tout le suc de ce lieu magique où sont depuis 20 ans présentés des spectacles avant-gardistes et pluridisciplinaires qui combinent le théâtre, la danse, la vidéo et s’affranchissent des conventions pour le plus grand plaisir du public.

Car rien n’est austère à l’Usine C. Ainsi, Une Raclette par le théâtre des Chiens de Navarre, promet bien des surprises et des rires, fin septembre, pour ce diner entre amis qui commence bien mais tourne peut-être légèrement au vinaigre… La scène sera laissée ensuite à un Macbeth toujours aussi meurtrier mais déconstruit et revisité sur le mode du capharnaüm-rock politico-existentiel par Angela Konrad. À la mi-octobre, on pourra s’émerveiller de la nouvelle proposition du chorégraphe Jan Martens et de ses huit danseurs dans cette symphonie du saut intitulée The Dog Days are over. En novembre, place au Partage des eaux, pour une création poético-politique sur le thème de l’or bleu, d’Annabel Soutar. En décembre, la chorégraphe Catherine Gaudet présentera son travail autour de quatre danseurs se démenant pour atteindre leur ciel vers la béatitude dans Au sein des plus raides vertus.

Danielle de Fontenay et Gilles Maheu, © Photo de courtoisie
Danielle de Fontenay et Gilles Maheu, © Photo de courtoisie

Encore Shakespeare revisité, début janvier 2016, dans cet ancien-nouveau drame de l’amour – où texte et chorégraphie s’entrecroisent le temps d’une trop courte nuit – avec La très excellente et lamentable tragédie de Roméo et Juliette, de Catherine Gaudet et Jérémie Niel. En février, de l’utopie pour ces quatre personnages seuls au monde qui n’auront d’autre choix que de s’attaquer au moment zéro de la création dans Germinal de Halory Goerger et Antoine Defoort. Puis, pour la 10e édition du festival international Temps d’images, qui mêle avec bonheur arts vivants et arts numériques, Jaco Van Dormael et Michel-Anne De Mey présenteront Cold Blood, un voyage onirique vers l’infiniment petit pour ce spectacle mêlant cinéma, danse, musique, théâtre et bricolage en tout genre. Au mois de mars, Anne-Marie Ouellet – toujours intéressée par le franchissement des frontières de la vie – s’attaque à la richesse de la vieillesse dans Nous voilà rendu. Enfin, et pour couronner la saison, la parole sera donnée au marquis de Sade dans Quills de Doug Wright, avec Pierre Cloutier et Robert Lepage dans le rôle du sulfureux auteur de récits érotiques enfermé à l’Asile de Charenton.

À cette riche programmation de l’Usine C, il faut ajouter pour le public et jusqu’à la fin du mois d’octobre, une exposition de photos d’Yves Dubé qui rend hommage à Carbone 14, la compagnie fondatrice de ce théâtre d’exception. À 20 ans, l’Usine C est désormais un lieu incontournable dans le monde du théâtre contemporain montréalais et international.

Informations : http://usine-c.com/

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