Imelda, le court métrage drôle et touchant de Martin Villeneuve, est maintenant en ligne : https://vimeo.com/76658897 Le film sera également diffusé sur les réseaux d’Unis TV à compter du 15 septembre !
Cinglante, amusée, incorruptible : le personnage de grand-mère qu’incarne le réalisateur Martin Villeneuve dans le court métrage Imelda a connu un beau succès en festivals et fera bientôt l’objet d’un long métrage. Le jeune cinéaste, connu pour le film Mars et Avril et pour sa conférence TED, est également sollicité aux États-Unis pour des projets de science-fiction. Précisons d’entrée de jeu que ce court métrage atypique que Villeneuve a également écrit, produit et réalisé, se situe à des années-lumière de la science-fiction qu’il affectionne pourtant. Le film porte sur un personnage tout simple, inspiré de sa propre grand-mère décédée à l’âge de 101 ans. « Imelda a été fait dans l’urgence, sans argent et en un seul jour, explique-t-il. Il s’agissait de faire revivre ma grand-mère paternelle pour une dernière journée, à la veille de la vente de sa maison. Nous avons tourné le personnage dans son vrai décor, parmi ses meubles et ses objets, et j’ai même porté ses vraies robes ! »
Pour réaliser Imelda, Martin Villeneuve a pu réunir l’équipe de Mars et Avril : le directeur photo et producteur Benoît Beaulieu, le compositeur Benoît Charest, le monteur Mathieu Demers, le concepteur sonore Olivier Calvert, le mixeur Luc Boudrias, la costumière Mariane Carter, le chef coiffeur et maquilleur Richard Hansen, et la société de postproduction Vision Globale. De plus, Danny Lennon de Prends ça court ! se charge de la distribution.
« Le personnage que j’interprète semble caricatural, dit-il, mais je vous assure que je l’incarne de manière rigoureusement exacte – ma grand-mère était exactement comme ça. Je lui rends hommage, et c’est jouissif à faire, mais je trouve aussi que son ton et sa franchise permettent de dire beaucoup de choses sur notre société – elle devient une sorte de miroir de ce que nous sommes. » Pour ce court métrage, Martin Villeneuve a reçu le Prix d’interprétation masculine remis par Martin Dubreuil et l’Union des Artistes au dernier gala Prends ça court ! Aussi, le film a remporté le Prix du meilleur court métrage québécois au Festival Images en vues 2014, ainsi qu’une Mention spéciale du jury dans la catégorie Meilleur court métrage canadien au FICFA. « Imelda ne s’arrêtera pas là, poursuit le cinéaste, puisque le personnage a retenu l’attention de la productrice Nicole Robert chez GO Films qui a vu le potentiel pour une comédie en long métrage. Nous avons obtenu l’appui du Fonds Harold Greenberg et de la SODEC pour l’écriture du scénario. J’espère pouvoir tourner le film l’an prochain. »
Martin Villeneuve est par ailleurs le premier et jusqu’à maintenant le seul Québécois en 30 ans à avoir donné une conférence TED (Technology, Entertainment and Design) aux États-Unis. Il y a été reçu en tant que premier cinéaste québécois à avoir réalisé un film de science-fiction, mais surtout parce que ce film a été réalisé avec un mince budget de 2 millions et qu’il a fallu être très inventif pour y arriver. « Les Américains, dit-il, ont aussi été fascinés par le scénario. Mars et Avril est un film de science-fiction sans violence, qui utilise les codes de la science-fiction pour raconter une histoire différente. Je pense que la science-fiction est nécessaire pour interroger le présent en se projetant vers l’avenir, à travers l’utopie et l’anticipation qui m’ont toujours paru les meilleurs moyens de questionner le monde actuel. »
Parallèlement à la version long métrage d’Imelda, le jeune cinéaste travaille à l’adaptation d’un roman de science-fiction pour le grand écran. Et à tout cela s’ajoute le développement de projets issus du succès de Mars et Avril. Il retrouvera le bédéiste belge François Schuiten lorsqu’il réalisera Aquarica pour Item 7, et The Other World pour Pressman Film. Il réalisera aussi From Beyond, d’après une nouvelle de H.P. Lovecraft, pour Darius Films & Shoreline Entertainment. Avec Martin Villeneuve, le talent québécois rayonne internationalement.
