Le 18 septembre à la salle Albert-Rousseau, nous avons assisté à un combat de chefs qui sort de l’ordinaire. Cette pièce des canadiens Marcia Kash, et Douglas E. Hughes avec la mise en scène de René-Richard Cyr vous en fera voir de toutes les couleurs et vous fera rire jaune.
L’histoire se déroule au début de XXe siècle à la Grande dépression en 1932. Pour se refaire un peu d’argent, monsieur Bubbalowe, (Benoît Brière) aidé de sa fille Honey, (Émilie Bibeau) décident d’ouvrir un restaurant situé sur le site enchanteur des Chutes du Niagara. La journée de l’inauguration, plusieurs imprévus se produisent qui viendra défaire les plans de l’honnête et naïf monsieur Bubbalowe.
Que fait-on lorsque notre réputé chef cuisinier français ne se présente pas la journée d’ouverture? Qu’arrive t-il lorsqu’un livreur dépose à notre insu, une cargaison d’alcool de contrebande volée au mafioso Al ‘Noodles’ Feghetti de Chicago et qu’il l’entrepose dans notre cave.
Vous pourrez le constater et plus encore avec les personnages qui se succèderont. Vous y verrez le criminel et sa bande débarquer au Château Bubbalowe, le constable, l’inspectrice d’Immigration Canada et un homme à la recherche d’emploi. Vous verrez cette comédie de situation se transformer sous vos yeux en comédie policière.
Avant que la pièce commence, Martin Drainville a avisé les gens qu’il y aurait des coups de feu, malgré ça, lorsque ça arrive, on fait le saut. Vous y verrez aussi quelques flammèches et de la boucane, mais rassurez-vous l’établissement ne passera pas au feu.
Malgré toutes ces embûches, Bubbalowe réussira-t-il à ouvrir son restaurant? Le nouveau cuisinier engagé par dépit saura-t-il préparer le festin? Qu’arrivera-t-il avec les caisses d’alcool illégal dans la cave? C’est ce que vous saurez en assistant à cette pièce au scénario incroyable!
Mes commentaires sur la pièce
Comment ne pas tomber en amour avec le trio comique et énergique Benoît Brière, Martin Drainville, et Luc Guérin qui savent être drôle autant physiquement que par la répartie des textes.
Luc Guérin dans son rôle d’arnaqueur (Frank Plunkett), est un homme à la recherche d’un emploi. Pour réussir à se faire engager, il se fait passer pour un Français, puis un Italien, et malheureusement pour lui, il devient témoin, d’un crime qu’il n’aurait pas dû voir. Pour sauver sa peau, il devra mentir. Il a un rôle aux nombreux accents qu’il réussit très bien à maîtriser.
Benoît Brière, c’est l’honnête homme naïf, mais malmené dans la pièce. On le trouve sympathique et on veut le voir se sortir des situations fâcheuses dans lesquelles il s’embourbe. Ses mimiques faciales et physiques nous font rire.
Martin Drainville en gangster, accompagné de Shirley, (Yves Bélanger), une vraie armoire à glace, se font berner eux aussi par les faux personnages. Des rôles autant physiques que verbaux.
En deuxième partie (Josée Deschenes) se fait davantage remarquer avec le gendarme (Bruno Marcel qui est un peu ivre. On y voit une scène très cocasse entre les deux et j’ai adoré son jeu de mot sur l’Identité (i dent p’tit Thé). J’ai bien aimé aussi sa coiffure assez particulière.
Émilie Bibeau se fait passer pour une arabe qui ne connaît pas la langue, afin d’éviter les problèmes. Tant qu’à Marc Beaupré, il joue très bien le rôle de mort pendant un moment, mais l’est-il vraiment ?
Le décor est assez conforme aux années 1932 avec le gramophone qui joue de l’opéra. Les acteurs sont très actifs sur scène et très énergique puisque cette pièce dure environ deux heures trente à part l’entracte.
Venez vous-aussi jouer au détective et découvrir le pot aux roses de cette pièce aux mille facettes.
Une pièce de Marcia Kash, Douglas E. Hughes
Direction artistique de Benoît Brière, Martin Drainville et Luc Guérin
Mise en scène de René-Richard Cyr
Traduction de René-Richard Cyr
Comédiens : Benoît Brière, Luc Guérin, Martin Drainville, Marc Beaupré, Yves Bélanger, Émilie Bibeau, Josée Deschênes et Bruno Marcil
De retour le 19 septembre à la Salle Albert-Rousseau.
http://sallealbertrousseau.com/
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