Nouveauté chez les Éditions de Mortagne -14 ans et portée disparue de Arielle Desabysses

14 ans et portée disparue de Arielle Desabysses|
14 ans et portée disparue de Arielle Desabysses|

Arielle, 14 ans, se rebelle contre l’autorité de son père. Elle ne voit qu’une solution pour faire bouger les choses : fuguer. Sa fuite la conduira droit en enfer…

8 h Arielle fait semblant de partir pour l’école à l’heure normale.

9 h 25 Elle prend l’autobus en direction de Montréal et débarque au terminus Henri-Bourassa.

17 h 46 Le jour décline. Désorientée, l’adolescente se réfugie sur un banc de parc, coin Pie-IX et Monselet.

22 h 15 Épuisée, frigorifiée, elle s’endort.

1 h 22 Elle est réveillée par quelqu’un qui fouille dans son sac, puis violée et battue par deux hommes.

6 h 38 Un inconnu lui offre son aide.

18 h 35 Arielle se réveille dans un lit, nue, écrasée sous un corps. On la viole à nouveau.

21 h 20 Reprend conscience dans une ruelle, étendue à plat ventre sur l’asphalte.

C’est le début d’un long cauchemar qui l’entraînera malgré elle jusque dans un réseau de trafic humain. Là où les jeunes filles de son âge sont très populaires en tant qu’esclaves sexuelles… 

Parution : 30 septembre 2015

Genre: Biographies et mémoires

ISBN 978-2-89662-491-1

264 pages • 19,95 $

Arielle est aujourd’hui âgée de 26 ans. Inscrite à l’université en pratiques rédactionnelles, elle occupe aussi un poste de technicienne en éditique et révision. Elle habite en appartement et a un amoureux. Elle mène la vie normale d’une jeune femme normale… Ou presque. Sa descente aux enfers, alors qu’elle avait tout juste 14 ans, a laissé des traces : des TOC, un trouble d’anxiété sociale, des pensées suicidaires. La dépression. C’est au cours d’une pause obligée qu’Arielle a commencé à écrire son histoire. Pas pour se venger ni pour faire sensation, mais pour se libérer, sortir de sa cage intérieure. Et, aussi, pour dénoncer. Dénoncer l’exploitation sexuelle et le trafic d’êtres humains. Rien ne sert de se voiler la face : chaque année, des milliers d’enfants, d’adolescentes et de femmes sont l’objet de ce trafic. À Montréal, à Québec, Sherbrooke, Trois-Rivières. À Toronto, Niagara Falls, en Nouvelle-Écosse. Le Canada est une des plaques tournantes de ce trafic. Le plus souvent, les victimes sont des jeunes filles en fugue, vulnérables, en quête de liberté et d’amour, en rébellion contre l’autorité parentale. Ce sont nos sœurs, nos filles, nos nièces. Et sans s’y attendre, elles se retrouvent prises au piège de réseaux organisés, tentaculaires, parfois à l’intérieur de 48 heures. Pour citer l’auteure : « La prostitution juvénile n’existe pas. C’est un leurre, une dénomination qui nous donne bonne conscience, puisqu’elle a une connotation de choix, et qui nous déresponsabilise en tant que société. Seule l’exploitation de jeunes personnes existe. C’est un marché rentable, un commerce connu et reconnu, qui profite… à qui ? Sûrement pas à ses victimes ! Je me tiendrai debout, droite et avec aplomb, et je répondrai à quiconque osera dire le contraire. »

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