« Danses buissonnières – Classe 2015 », le meilleur de la danse d’aujourd’hui et de demain

Mandala © Photo de courtoisie
Mandala © Photo de courtoisie

Issus de l’École de danse contemporaine de Montréal, de l’UQAM, de Concordia, de l’École supérieure de ballet du Québec, et de la Gallatin School of Individualized Study de New York, une quinzaine de danseurs et chorégraphes ont été soigneusement sélectionnés pour proposer le spectacle Danses Buissonnières – Classe 2015 de Tangente au Monument National à Montréal.

Cinq capsules dansées de 10 minutes chacune, comme cinq propositions étonnantes conçues pour allumer tous les sens des spectateurs. Parfaitement exécutées, elles sont toujours intéressantes dans leur recherche artistique et même quelques fois drôles. Bien sûr, la danse ne se raconte pas, (elle est faite pour être pratiquée et admirée), mais les cinq propositions de Danses Buissonnières – Classe 2015  apportent davantage qu’un plaisir esthétique. Elles donnent souvent à sourire et aussi à penser.

Pour Bleach de Dominique Dandonneau, deux danseuses lavandières de notre temps (Marijoe Foucher et Geneviève Lauzon) – occupées à leurs tâches ménagères – invitent à plonger au cœur des états psychiques qui traversent les femmes. Un beau travail à la fois esthétique et symbolique. Tabouteillé par le Collectif S’enfarger, entraîne le spectateur dans un tout autre univers. Au milieu de centaines de capsules de bouteilles étalées sur le sol, comme les restes d’autant de bouteilles de bière, trois danseurs (Myriam Foisy, Anne Cormerais et Jean-Benoit Labrecque-Gilbert) jouent les ados insolents et mal élevés, refusant les conventions des adultes, sortes de caricatures très drôles, des jeunes mal dans leur peau. D’amour ils se gaveront, de haine ils déborderont de Camille Lacelle-Wilsey ne manque pas d’humour non plus. Aux rythmes d’une batterie, la danseuse Nien Tzu Weng, en chanteuse asiatique, et le danseur Guillaume Loslier-Pinard, en travesti semblant tout droit sorti d’un film de Pedro Almodovar, se croisent sans se regarder, comme deux univers en tous points opposés et impénétrables. Vamp de Dominique Sophie, sur fond de guitare de Tom Jarvis, montre la Judith meurtrière du peintre Gustave Klimt. Mandala enfin, avec Christine Daigle, Mar Ejada, Raquiel Lanzinier, Diana Léon, Antoine Turmine et Paco Ziel, clôture cette soirée par un acte chorégraphique splendide où les six corps des danseurs se mêlent au ralenti dans un savant fouillis que les spectateurs sont invités à contempler de près.

D’amour ils se gaveront, de haine ils déborderont © Photo de courtoisie
D’amour ils se gaveront, de haine ils déborderont © Photo de courtoisie

Danses Buissonnières – Classe 2015 au Monument National à Montréal du 1er au 4 octobre 2015

Informations : http://www.tangente.qc.ca

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