Une expérience grandiose, intimiste et enrichissante avec l’OSQ et Jean-Pierre Ferland

Jean-Pierre Ferland et l'OSQ
Jean-Pierre Ferland et l’OSQ

C’est tout sourire en veston cravate, que Jean-Pierre Ferland est arrivé sur la scène Louis Fréchette du Grand Théâtre de Québec ce mardi 8 décembre pour un spectacle unique dans une salle pleine à craquer.

Une artiste prestigieuse Émilie-Claire Barlow l’avait précédée pour sa première partie accompagnée de ses musiciens en plus de ceux de l’orchestre symphonique de Québec.

Sous la direction de David Martin et accompagné des 65 musiciens de l’Orchestre, celui qui réussit toujours à charmer les femmes encore à 81 ans, nous a offert ses grands succès en mode symphonique en pigeant dans plusieurs de ces albums. Il a 500 chansons après tout, il fallait bien faire un choix.

Il a ouvert le bal avec l’entrainante « La Grande Mélodie » enchainé avec « Si je savais parlé aux femmes » avec des gestes et des mimiques de théâtre, on ne doute pas un instant qu’il sait parler aux femmes, il y en avait plein ce soir qui l’écoutait religieusement en s’imaginant que Jean-Pierre chantait juste pour « elle ».

Deux élégantes choristes élégamment vêtues de robes longues noires sont venues rejoindre Jean-Pierre pour « Le petit roi » ensuite Jean-Pierre a sorti son côté humoristique pour nous parler de la mode des duos et d’Éric Lapointe qu’il a trouvé bien sympathique malgré sa voix rauque dont il s’est moqué affectueusement.

Orchestre symphonique de Québec
Orchestre symphonique de Québec

Il a enchainé avec « Qu’est-ce que ça peut ben faire », et il a dansé avec la choriste Julianne sur « T’es belle ». (Je pense qu’il y avait quelques femmes envieuses au parterre).

Plusieurs hommes l’ont questionné par rapport à la chanson « Sing Sing » à savoir s’il sortait de prison. Il a répondu du tac au tac, « Non, mais je me suis marié trois fois ». Je pense que tous les hommes dans la salle ont ri et plusieurs femmes aussi. Un autre rire sincère est survenu lorsqu’au début d’une prestation, il a fait arrêter l’orchestre pour dire qu’il « avait fouerré » en ajoutant « à moins que ce soit vous autres » il est vraiment drôle notre monument de la chanson québécoise.

Ce poète nous a rappelé la magie du 400e lorsqu’il a chanté avec Céline et Ginette Reno la très belle chanson d’amour : « Une chance qu’on s’a ». Il a reproduit la chanson avec sa choriste Line Jodoin. Ça nous a remis dans l’ambiance et ils se sont même mérités une ovation debout.

Jean-Pierre était fier de sa performance bien sûr, mais encore plus fier de réaliser son rêve de faire jouer du « Tape la galette » à l’orchestre symphonique avec la chanson « Envoye à maison », comme il l’a dit, c’est sa revanche sur le classique. Pour sa chanson préférée « Ma musique », il a fait venir Émilie-Claire Barlow pour chanter en duo.

Avant de quitter pour le rappel, il a remercié David Martin, l’orchestre, Alain Leblanc, son complice. Il a terminé avec « Je ne veux pas dormir ce soir ». Les gens ont applaudi à tout rompre, ils ne voulaient pas dormir eux non plus et ils en redemandaient, malheureusement c’était terminé bien que Jean-Pierre soit revenu nous saluer à deux reprises.

On ne peut quitter sans remercier l’Orchestre symphonique de Québec pour ces arrangements majestueux et Jean-Pierre qui ne finit plus d’aller toujours un peu plus haut, un peu plus loin, et ne cesse de nous surprendre.

Émilie-Claire Barlow en première partie

Émilie-Claire Barlow
Émilie-Claire Barlow

Avec sa voix douce aux sonorités jazzée, Émilie-Claire a le talent de transposer ses émotions sur les chansons d’une façon toute sensuelle avec son très bel accent. Ce soir, elle a chanté trois chansons en français dont la très belle « Si j’étais un homme » de Diane Tell et une chanson en anglais pour revenir plus tard dans la soirée pour un duo avec Jean-Pierre.

Cette artiste talentueuse compte au-delà de 135 000 albums vendus et une multitude de distinctions dont un Prix Juno et un Félix. Son album CLEAR DAY a pris naissance alors qu’Émilie traversait le passage du Nord-Ouest vers le Nunavut à bord d’un brise-glace de la Garde côtière canadienne.

Elle reviendra au Grand-Théâtre dans la salle Octave-Crémazie pour son spectacle solo « Clear Day » le 16 février 2016.

Galerie photos  

https://www.flickr.com/photos/infoculturephotos/albums/72157659848933783

www.emilieclairebarlow.com/

www.grandtheatre.qc.ca/

www.osq.org/fr

Crédit photos : Lise Breton