La fébrilité était à couper au couteau ce vendredi 22 janvier au Centre d’art La Chapelle. Vous savez ce genre de serrement qui empoigne nos tripes quand on est sur le point de revoir quelqu’un… qu’on attend depuis trop longtemps. Alors, quand Boom Desjardins est entré sur la scène, ça a fait un gros BOUM dans nos cœurs !
« Ça fait du bien d’être avec vous autres », a lancé Boom au public sous un tonnerre de sifflements et d’applaudissements, traduisant haut et fort combien le plaisir était réciproque.
Entouré de ses chums musiciens hors pair, Yanick Boivin (batterie et guitare) et François Blouin (claviers), Boom a démarré son spectacle en interprétant, avec conviction et sincérité, Au nom de la musique, une chanson qui témoigne à quel point la musique est vitale pour lui.
Puis il a enchaîné avec Viens donc m’voir et J’veux pas vieillir, qui ont donné lieu à d’impeccables prestations musicales, et d’énormes frissons en prime !
Aussi, après avoir tapé des mains sur l’entraînante pièce de Paul Daraîche Six heures moins quart, Boom nous a offert deux compositions originales de son prochain album « à saveur folk » intitulé Le Clandestin, qui sortira ce printemps. Paris Quévillon, avec sa sonorité singulière sera numéro un, c’est certain ! Alors que la très belle ballade J’attendrai prendra incontestablement une place dans nos cœurs. Enfin, Jusqu’à dimanche, que nous avons chanté à l’unisson, et Pour te voir, que Boom a dédiée spécialement aux femmes, et qui s’est terminée par une ovation, ont brillamment clôturé la première partie du spectacle.
Ce qui frappait…
La connexion qui existe depuis 20 ans entre Boom et le public, frappe au premier coup d’oeil. « Il chante pour nous autres, des tounes qui nous ressemblent et qui nous rassemblent », ont témoigné quatre membres d’une même famille venus le voir ensemble. « Moi, je le suis depuis mon adolescence, il est vraiment sur la coche puis il était temps qu’il revienne », affirmait cet homme de 34 ans. « Boom a été absent trop longtemps, on s’inquiétait » m’a aussi dit une dame. Parlez-en également à un certain Marcel, qui connaît toutes les paroles de ses chansons par cœur et possède sa discographie ou à Alexandre que Boom a rencontré dans le cadre d’un téléthon Opération Enfant Soleil et avec qui il entretient toujours des liens. Du vrai !
L’aisance et le sens de l’à-propos de Boom Desjardins, qui s’est adressé à maintes reprises au public pendant sa performance, étaient également remarquables. Ce gars a une façon bien à lui d’établir le contact, de raconter les choses ou d’introduire ses chansons… On aime son authenticité.
La seconde partie de la soirée s’est amorcée avec Malgré tout, Écoute-moi (magique) et Ville et village. Boom nous a emmenés faire un petit tour dans le temps et a pigé judicieusement dans son vaste répertoire : J’ai trop bu, J’ai le droit de pas être, Ce que tu veux (2e ovation !), Tu peux partir (écrite d’après un fait vécu), Juste pour voir le monde (pièce musicale la plus jouée dans les années 90), Calvaire (toujours aussi poignante) et Je r’viens chez nous ont fait plus que le bonheur des spectateurs qui ont chanté eux aussi. En rappel, Tu me manques et Dieu (3e ovation !) convaincantes à souhait. Le cœur y était, le rêve aussi.
Son choix de chansons, dont certaines revisitées, a créé une dynamique de spectacle parfaitement dosé (du rock, des ballades, un peu de country, du folk) produisant instantanément une gamme d’émotions fortes.
Comme à son habitude, Boom a tout donné sur scène et a livré une performance vocale absolument magnifique. Les fans présents hier à son spectacle s’attendaient à quelque chose de grand, d’intense et d’authentique. Ils ont été choyés.
Le public n’aurait pas pu vivre plus belles retrouvailles ! Merci d’être là.
Crédit-photo : Réjeanne Bouchard
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