C’est hier, le 20 mars dernier, qu’a eu lieu, dès 20 h, le gala du cinéma québécois au Monument-National, diffusé sur ICI Radio-Canada Télé et animé par Pénélope McQuade et Stéphane Bellavance. À nouveau réunis pour cette fabuleuse soirée où les belles robes et les sourires étaient au rendez-vous, Stéphane et Pénélope ont à nouveau formé un duo coloré, fort convaincant qui nous a permis de passer une belle soirée à célébrer nos artisans du cinéma québécois.
Précédemment, à 19 h 30, autant sur le web qu’à la télé, les gens à la maison ont pu suivre l’arrivée des artistes sur le Tapis rouge, tout juste avant le début du gala.
Lien pour le tapis rouge : https://info-culture.biz/2016/03/21/un-tapis-rouge-flamboyant-pour-le-gala-du-cinema-quebecois/#.Vu_jX9J_Oko
Pour débuter la soirée, nos animateurs ont fait, en guise d’introduction, un petit commentaire sobre et à-propos pour souligner les récents événements liés à Claude Jutra. Ce fut bref et efficace, permettant d’avoir une pensée pour les victimes et c’était vraiment ce qu’il fallait dire pour clore le sujet.
Comme numéro d’ouverture, on a d’abord eu droit à un montage de divers moments de making of des films nommés. Puis Stéphane et Pénélope y sont allés de divers commentaires sur la panoplie de nouveaux nommés peu connus cette année. Ils ont aussi utilisé, comme l’an passé, des répliques de film pour dire ce qu’ils pensent tout bas. Personnellement, ce petit numéro a été trop court, j’en aurais pris encore plus. Ils en ont aussi profité pour donner des mentions spéciales pour ceux qui n’ont pas eu de nominations, mais qui auraient dû en avoir, comme Martine Francke par exemple.
En résumé, ce gala de deux heures a été teinté de notes d’humour, de chaleureux remerciements, de certains moments touchants, et une belle occasion de mettre l’accent sur notre cinéma et mettre en valeur nos artisans. Un gala sobre et bien animé, qui nous a permis de passer une belle soirée.
Ainsi, les grands gagnants de la soirée ont été les artisans du film La Passion d’Augustine en remportant six prix, dont celui du meilleur film, meilleure réalisation, meilleure actrice et meilleure actrice de soutien. Guibord s’en va-t-en-guerre a récolté trois prix, dont meilleure musique et meilleur acteur de soutien. Félix et Meira, a remporté la catégorie meilleur scénario (Alexandre Laferrière, Maxime Giroux) et celui du Film s’étant le plus illustré à l’extérieur du Québec. Brooklyn, quant à lui, s’est vu remettre les distinctions pour la meilleure direction artistique (François Séguin) et la meilleure direction de la photographie (Yves Bélanger). Bref, plusieurs films se sont vus récompensés pour leur excellent travail.
Rappelons que le trophée Hommage a été remis cette année au compositeur, chef d’orchestre, réalisateur et producteur François Dompierre dont le travail accompagne le paysage cinématographique du Québec depuis plus de 50 ans. Il a justement signé la musique du film La passion d’Augustine qui a reçu 10 nominations à ce présent gala et a remporté six prix au courant de la soirée.
Les grands moments de la soirée
Le numéro où Pénélope et Stéphane décrivent, en utilisant des jouets, les 4 films ayant atteint le million au box-office (Paul à Québec, La Passion d’Augustine, Le mirage, La Guerre des Tuques 3D) était rigolo et cela a bien détendu l’atmosphère.
Également, le numéro d’Irdens Exantus qui, se glissant dans la peau de son personnage de Souverain Pascal deGuibord s’en va-t en guerre, a dépeint avec humour la situation de notre cinéma, était des plus drôles et franchement véridique. Il a fait montre d’un très grand talent pour faire rire. Et que dire de ses répliques où par exemple il mentionne que les films québécois l’ont fait voyager cette année. Comme les films étaient peu longtemps en salle, il a dû aller les voir dans d’autres pays, là où ils jouaient. Drôle et pas très loin de la réalité.
L’hommage à François Dompierre a été à la fois drôle et émouvant. Avec des notes interprétées au piano géant par Pénélope et Stéphane, on s’est remémoré des véritables classiques qu’on avait peut-être oublié que cela avait été créé par François Dompierre. Denys Arcand a bien fait rigoler M. Dompierre pas ses commentaires, tandis que Louise Forestier y est allée d’une chanson et Lysandre Ménard a joué une des pièces que l’on retrouve dans le film La passion d’Augustine puis, accompagnée de Catherine Major, à deux pianos, elles ont joué la musique des films Mario, les portes tournantes, le matou, et bonheur d’occasion. Puis Martin Léon est venu également chanter l’âme à la tendresse, accompagné du fils de François Dompierre, alors qu’on projetait des images sur écran géant.
M. Dompierre est venu remercier bien des gens et il y est allé d’une belle anecdote sur son ami Denys Arcand. On a découvert de véritables talents d’imitateur chez François Dompierre, alors qu’il a osé imiter avec justesse et rigolade ce cher Denys Arcand et également Denise Filiatrault.
Les remerciements
Il y a eu quelques moments très intéressants parmi les remerciements de la soirée. Il y a eu par exemple les remerciements émouvants de Irdens Exantus et de Martin Léon pour leurs prix respectifs sur le film Guibord s’en va-t-en-guerre. Ils nous ont fait vibrer.
Le récipiendaire du prix du meilleur film documentaire Patricio Henriquez a pris ses précieuses minutes de remerciement pour faire un commentaire fort judicieux sur les Syriens que l’on accueille chez nous et cela a provoqué une ovation debout bien sentie qui a fait l’unanimité dans le public.
Céline Bonnier, elle, a demandé au gouvernement d’aimer notre culture québécoise et d’aider à le faire rayonner.
Finalement, une deuxième ovation debout a eu lieu lorsque le film La Passion d’Augustine a gagné pour le meilleur film et qu’on a mentionné que c’était la première fois que ce prix était décerné à une femme réalisatrice. On avance dans le progrès on dirait.
Les commentaires dans la salle de presse
Voici certains des commentaires recueillis dans la salle de presse :
Irdens Exantus : Il parle de l’impact que ce rôle a eu dans sa vie. « Lorsque j’ai réussi à obtenir le rôle dans Guibord s’en va-t-en-guerre, j’étais dans une période de ma vie où je me demandais si être acteur était pour moi. Et là, de me retrouver sur un plateau avec un acteur de rêve tel que Patrick Huard, et un réalisateur de rêve tel que Philippe Falardeau, je me suis rendu compte que c’était vraiment ce que je voulais faire et là, d’être récompensé pour ce magnifique rôle, c’est une preuve que je suis là où je devrais être. »
Et maintenant, c’est quoi la prochaine étape, ce que tu vises? «Je n’ai pas vraiment eu le temps de penser à cela. Mais c’est certain que de continuer à tourner des films, j’aimerais bien ça. De continuer à jouer, à avoir d’autres personnages marquants comme celui que je viens de faire, assurément. »
François Dompierre : Comment trouvez-vous qu’ils ont bien résumé votre carrière de 50 ans? «J’ai trouvé cela très émouvant de voir les gens sur scène interpréter ma musique. Je savais qu’on ferait un beau résumé de ma carrière, mais je ne m’attendais pas à ce qu’on retrouve sur scène autant de bon talent, ma nièce, mon fils, Martin Léon et Louise Forestier qui est une complice depuis toujours. C’était extraordinaire. »
Vous avez aussi une belle complicité avec Denys Arcand, à vous taquiner l’un et l’autre. «Oui et c’est vrai ce que Denys a dit. On n’est pas un couple et on ne le sera jamais. Mais si j’avais à vivre avec un gars, c’est avec lui que je vivrais, parce qu’on a beaucoup d’affinité. On rit sans arrêt. On ne se voit pas souvent, mais quand on se voit, ça vaut la peine. »
Et maintenant, après 50 ans, vous continuez en musique comment? «J’écris de la musique inutile maintenant, de la musique de concert. Haha!»
Gilbert Sicotte : Quelle a été l’importance de ce rôle pour vous? «D’abord, c’est une belle histoire qu’on a racontée avec ce film. Quand j’ai lu le scénario de Paul à Québec la première fois, j’ai trouvé que les dialogues étaient formidables. Les personnages étaient touchants et on s’y identifiait toujours d’une certaine façon. J’étais donc heureux de participer à raconter cette histoire. Et ce personnage de Roland, je le sentais très proche de moi. Et comme dans toute interprétation que l’on fait, on va puiser en nous ce qu’il faut pour l’incarner et je pense que c’est ce que j’ai fait avec mon personnage.»
En tout, 21 trophées ont été remis en cette belle soirée. Ce sont 42 longs métrages de fiction, 24 longs métrages documentaires, 28 courts ou moyens métrages d’animation et 32 courts ou moyens métrages de fiction qui ont été évalués par différents jurys au cours des dernières semaines, sous la supervision de Québec Cinéma. En tout, 23 longs métrages de fiction sur les 42 films éligibles obtiennent au moins une nomination pour un trophée.
On pouvait suivre le gala du cinéma québécois, tout comme le Tapis rouge et l’Après-gala animés par Herby Moreau et Claudine Prévost sur le site http://ici.radio-canada.ca/tele/le-gala-du-cinema-quebecois/2016/
où l’on pouvait aussi entendre des entrevues exclusives avec les gagnants à leur sortie de scène.
Grands gagnants de la soirée du gala du cinéma québécois
MEILLEUR COURT OU MOYEN MÉTRAGE D’ANIMATION
Autos Portraits – Claude Cloutier (ONF – Julie Roy)
MEILLEUR COURT OU MOYEN MÉTRAGE DE FICTION
Maurice – François Jaros (La Boîte à Fanny – Fanny-Laure Malo, François Jaros)
MEILLEUR LONG MÉTRAGE DOCUMENTAIRE
Ouïghours, prisonniers de l’absurde – Patricio Henriquez (Macumba média – Patricio Henriquez / ONF – Colette Loumède)
MEILLEURE DIRECTION ARTISTIQUE
François Séguin – Brooklyn
MEILLEURS COSTUMES
Michèle Hamel – La passion d’Augustine
MEILLEURE COIFFURE
Martin Lapointe – La passion d’Augustine
MEILLEUR MAQUILLAGE
Olivier Xavier – Turbo Kid
MEILLEURE DIRECTION DE LA PHOTOGRAPHIE
Yves Bélanger – Brooklyn
MEILLEUR MONTAGE
Richard Comeau – Guibord s’en va-t-en guerre
MEILLEUR SON
Raymond Vermette, Christian Rivest, Stéphane Bergeron, Guy Pelletier, Julie Dufour – La guerre des tuques 3D
MEILLEURE MUSIQUE ORIGINALE
Martin Léon – Guibord s’en va-t-en guerre
MEILLEUR ACTEUR DE SOUTIEN
Irdens Exantus (Souverain Pascal) – Guibord s’en va-t-en guerre
MEILLEURE ACTRICE DE SOUTIEN
Diane Lavallée (Soeur Lise) – La passion d’Augustine
MEILLEUR ACTEUR
Gilbert Sicotte (Roland) – Paul à Québec
MEILLEURE ACTRICE
Céline Bonnier (Mère Augustine) – La passion d’Augustine
MEILLEUR SCÉNARIO
Alexandre Laferrière, Maxime Giroux – Félix et Meira
MEILLEURE RÉALISATION
Léa Pool – La passion d’Augustine
MEILLEUR FILM
La passion d’Augustine – Léa Pool (Lyla Films – Lyse Lafontaine, François Tremblay)
trophée-HOMMAGE François Dompierre
FILM S’ÉTANT LE PLUS ILLUSTRÉ À L’EXTÉRIEUR DU QUÉBEC
Félix et Meira – Maxime Giroux (Metafilms – Sylvain Corbeil, Nancy Grant / Maxime Giroux)
Le Billet d’or Cineplex 2016
La Guerre des Tuques 3D avec 346 408 entrées en salles répertoriées au 31 décembre 2015
Le mirage de Ricardo Trogi, deuxième tout près derrière: 326 031 entrées au 31 décembre 2015.
Pour les galeries de photos :
https://www.flickr.com/photos/infoculturephotos/sets/72157665663580940/page1
Metteur en scène et chef scénariste
Nicolas Boucher
Auteurs
Marie-Andrée Labbé
Pascal Maillou
Directeur musical
Simon Godin
Concepteur des décors
Yves Desrosiers
Concepteur de l’éclairage
Sylvie Chartier
Réalisateur-coordonnateur
Jocelyn Barnabé
Assistante à la réalisation
Danièle Viau
Le gala du cinéma québécois est une coproduction d’ICI Radio-Canada et Québec Cinéma.
La Soirée du gala du cinéma québécois : http://ici.radio-canada.ca/tele/le-gala-du-cinema-quebecois/2016/
http://gala.quebeccinema.ca/accueil
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Crédit photos : Réjeanne Bouchard