L’érotisme dans la littérature féminine dans le cadre de Metropolis Bleu

L’érotisme dans la littérature féminine © Photo de courtoisie
L’érotisme dans la littérature féminine © Photo de courtoisie

Dans le cadre du festival international Metropolis Bleu (#Metbleu2016), mercredi 13 avril à 18 h aura lieu à la librairie Gallimard de Montréal (3700 Saint-Laurent) la table ronde « L’érotisme dans la littérature féminine », réunissant les auteures Martine Delvaux, Claudia Larochelle, Yara El-Ghadban et Laura T. Iléa en tant qu’animatrice.

Les quatre auteures attaqueront des thèmes non-conventionnels tels que les différences entre l’érotisme féminin et l’érotisme masculin et leur reflet dans l’écriture, la vulnérabilité de la femme devant l’obsession de l’image et la violence de l’imaginaire pornographique qui façonne la sexualité des sociétés actuelles, la maternité, le don de soi, l’autofiction et les limites de l’autofiction. Les participantes feront référence à leurs livres, où des femmes donnent libre cours à leur face-à-face avec la vie: Les cascadeurs de l’amour n’ont pas droit au doublage de Martine Delvaux (Héliotrope, 2013), Je veux une maison faite de sorties de secours de Claudia Larochelle (VLB éditeur, 2015), Le parfum de Nour de Yara El-Ghadban (Mémoire d’encrier, 2015) et Les femmes occidentales n’ont pas d’honneur de Laura T. Iléa (L’Harmattan, 2015). Ces livres et témoignages explorent la relation érotique avec ses connotations d’équivoque, de provocation, de malaise et de pulsion transformatrice.

D’autres thèmes seront également abordés : le paradoxe de la libération féminine – plus les femmes se libèrent, plus elles s’enferment dans l’apparence. On pourrait ainsi affirmer que les hommes sont en série au nom du pouvoir ; les femmes par contre sont en série au nom d’une esthétique anesthésiante. On parlera aussi du décalage entre la lucidité et la soumission : est-ce que l’érotisme est exploité dans la littérature pour exprimer la condition première de l’aliénation féminine ? Est-il une condamnation à la pure matérialité ou bien un vouloir d’être hors de son corps ? Quel est le lien entre l’érotisme féminin et le nihilisme ? Un homme qui se soulève contre la vie se retourne contre la femme. Une femme qui se soulève contre la vie se soulève contre elle-même.

Quelles sont les limites entre l’obscène et le naturel ? Que dire de la pornographie ? Surtout celle basée sur le phantasme masculin de la domination ? Est-ce que l’érotisme occidental est suicidaire dans une pornographie qui tue le potentiel imaginatif de l’image mentale, telle que décrite par Nelly Arcan dans Folle ?

Enfin, la maternité serait-elle une des plus fortes « sorties de secours » afin de contrer la vulnérabilité féminine ?

Bref, un événement qui saura susciter beaucoup de débats et de discussions.

L’érotisme dans la littérature féminine

Mercredi 13 avril à 18 h à la librairie Gallimard

Informations : www.metropolisbleu.org/

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