Chaim Tannenbaum – Un premier album en carrière disponible le 27 mai

Chaim Tannenbaum
Chaim Tannenbaum

Au fil d’une carrière de plus de 50 ans, Chaim Tannenbaum s’est doucement établi comme une légende du folk et comme un homme qui a volontiers offert son temps, son talent, sa sagesse et son soutien aux carrières musicales des autres. En tant que multi-instrumentiste ayant affiné son art depuis son enfance, il a été le collaborateur de plusieurs artistes, notamment la famille étendue des Wainwright-McGarrigle qu’il côtoie depuis le milieu des années 60. Il a également participé à plus de 20 albums, que ce soit en tant que musicien ou en tant que réalisateur, mais n’a jamais eu de carrière solo, au grand dam de ses amis, de sa famille et de ses admirateurs. Du moins, jusqu’à maintenant.

Âgé de 68 ans, Chaim Tannenbaum lancera son premier album le 27 mai sur StorySound Records. Il sera en spectacle à Montréal le 9 juin prochain sur la scène de l’Upstairs.

Né à Montréal en 1947 de parents russes ayant immigré au Canada dans les années 1920, Chaim Tannenbaum découvre Woody Guthrie et Leadbelly vers l’âge de 5 ans, ainsi que The Weavers et Pete Seeger, qui ont tous eu une influence profonde sur sa vie. Il apprend à jouer le banjo, la guitare, la mandoline et l’harmonica à 13 ans. À l’école secondaire, Chaim Tannenbaum commence à fréquenter d’autres amateurs de folk de son coin et se lie d’amitié avec Kate et Anna McGarrigle, dont il rejoint le groupe – les Mountain City Four – au milieu des années 60. À l’université, leurs chemins se sont séparés : Kate et Anna ont lancé leur carrière musicale, tandis que Chaim a entamé un doctorat en philosophie. Puis, lorsque Kate et Anna ont décroché un contrat, ils ont fait appel aux anciens membres de Mountain City pour participer à l’album. C’est ainsi qu’a débuté la double vie de Chaim, partagée entre les tournées et les enregistrements avec les McGarrigles et ses obligations professorales.

Quelques années plus tard, alors qu’il poursuivait ses études aux cycles supérieurs à Londres, il fait la rencontre de Loudon Wainwright III, marié à Kate McGarrigle. Lors d’une séparation temporaire du couple, Loudon est venu cogner à la porte de Chaim (pour rejoindre Kate qui habitait alors chez lui), s’attendant à se faire accueillir d’un coup de poing. Au contraire, ils sont plutôt devenus de très bons amis et le trio allait de temps en temps jouer dans la rue sur Portobello Road. Au fil des ans, Chaim a plusieurs fois joué et enregistré avec Wainwright, allant même parfois jusqu’à s’occuper de la production.

« Depuis plus de 30 ans, Chaim a été mon confident et mon partenaire musical le plus cher, que ce soit sur la route, au studio, ou dans les coulisses. Il a toujours été sévère envers mon travail, mais c’est un critique juste et perspicace. Il est en quelque sorte ma conscience musicale. »?Loudon Wainwright III

Après avoir enseigné la philosophie pendant près de 35 au Collège Dawson à Montréal, Chaim Tannenbaum a pris sa retraite et habite maintenant à New York. Bien qu’il soit passé près de lancer son premier album avec Hannibal Records dans les années 1990, le projet s’est « frappé à des exigences commerciales de plus en plus contraignantes qui ont rogné les ailes de mon A & R », selon le fondateur de Hannibal Records et légendaire réalisateur Joe Boyd. Ce faux départ jumelé à un désintérêt naturel à l’idée de se mettre de l’avant a repoussé le lancement du premier album de Chaim Tannenbaum jusqu’à aujourd’hui. « Je n’ai jamais arrêté d’attendre l’album de Chaim Tannenbaum qui aurait pu sortir dans les années 90 », indique Boyd. « Alors Dieu merci à StorySound Records. Ceux qui achèteront cet album en seront ravis. »