« Pearl » : entre extrême Orient et Occident, un voyage fascinant dans la vie et l’œuvre d’une femme exceptionnelle

Pearl © Chris Nicodemo
Pearl © Chris Nicodemo

Première femme à recevoir le Pulitzer en 1932, prix Nobel de littérature en 1938, initiatrice d’une grande fondation pour l’adoption des enfants abandonnés, l’Américaine Pearl Buck, qui a parlé le mandarin avant l’anglais, a bâti un lien inépuisable entre l’extrême Orient et l’Occident. Auteur prolifique et à grand succès, elle a manifesté son amour pour la Chine et pour ses habitants dans une soixantaine d’ouvrages et dans ses actes de générosité qui font d’elle une personnalité dont l’héritage peut inspirer le monde entier.

Pearl, un spectacle grandiose de danse-théâtre donné pour cinq représentations seulement à Montréal, lui rend un hommage magnifique en racontant sa vie hors du commun. Sur des très belles musiques du compositeur Jun Miyake, vingt-cinq danseurs canadiens, chinois et américains, accompagnés de l’exceptionnelle soliste Margie Gillis, racontent chacune des étapes de la vie de la grande dame dans des décors inventifs et superbes. C’est à une équipe de production internationale et composée d’artistes tous plus incroyables les uns que les autres que l’on doit cette performance qui ne peut que produire l’admiration du spectateur, du début à la fin.

Printemps, Rivière, Fleur, Lune, Nuit… telle est la traduction des idéogrammes géants de la calligraphie traditionnelle chinoise qui attendent le début du spectacle sur des panneaux immenses, joliment colorés, et qui couvrent la scène. Ces termes issus du poème chinois composé il y a plusieurs siècles par le poète Zhang Ruoxu introduisent cinq danseuses d’âges différents pour illustrer les cinq étapes de la vie de Pearl Buck. Les panneaux servent ensuite d’écran de projection derrière lesquels les danseuses apparaissent et disparaissent comme par magie et revêtues de costumes différents et tous plus beaux les uns que les autres.

La mise en scène de Pearl présente la vie de l’écrivaine en de multiples tableaux qui tous font preuve d’une créativité toujours renouvelée. Les projections vidéo qui accompagnent le jeu des danseurs forment à chaque fois des tableaux magnifiques qu’on regrette seulement de ne pas pouvoir plus longtemps admirer. Les projections vidéo fusent de toutes parts, sur les panneaux ou dans le ciel, en fond de décor ou sur des nattes déposées par les danseurs au travers de fils qui traversent la scène. Ces mêmes fils servent aussi aux danseurs funambules dont les performances incluent celles d’acrobates virtuoses.

Pearl © Chris Nicodemo
Pearl © Chris Nicodemo

Chaque tableau offre son lot de surprises et de beauté, d’harmonie dans les couleurs, les éclairages et les costumes. Les chorégraphies sont superbes, la coordination des danseurs sans faille, leur énergie et l’agilité de leurs corps incroyables. La danseuse soliste est capable de tourner des dizaines de fois sur elle-même sans la plus légère perte d’équilibre, et on la voit parfois accompagnée d’une fillette incroyablement gracieuse et dont le talent semble bien se diriger vers le sien.

De la Chine à l’Amérique en passant par le Japon, de Shanghai à New York, des rives du Yang Tse aux montagnes du Vermont, le spectacle illustre avec beauté les grandes étapes de la vie de Pearl Buck et au-delà, dans ce qu’elle a su léguer et dont le monde profite encore.

Pearl du 14 au 18 juin 2016, au Théâtre Impérial à Montréal, Centre Sandra et Leo Kolber , 1432, rue de Bleury, Montréal, H3A 2J1

Pearl, une production d’Angela Xiaolei Tang, chorégraphies Daniel Ezralow, producteur Michael Cotten, Musique Jun Miyake,

Informations : www.pearltheshow.com/

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