Le film Au nom de ma fille de Vincent Garenq avec Daniel Auteuil à l’affiche au Québec, une sublime histoire d’amour d’un père pour sa fille!

Au nom de ma fille, en salle dès le 17 juin
Au nom de ma fille, en salle dès le 17 juin

Le film Au nom de ma fille de Vincent Garenq avec Daniel Auteuil, Sébastian Koch et Marie-Josée Croze prendra l’affiche au Québec le 17 juin prochain. Un film à mi-chemin entre la fiction et le documentaire relatant les faits et le combat de 30 ans d’un homme pour faire incarcérer l’assassin de sa fille. Au final, on a droit à une sublime histoire d’amour d’un père pour sa fille.

Résumé

Un jour de juillet 1982, André Bamberski (Daniel Auteuil) apprend la mort de sa fille Kalinka. Elle avait 14 ans et passait ses vacances en Allemagne auprès de sa mère (Marie-Josée Croze) et de son beau-père le docteur Krombach (Sébastian Koch). Rapidement, les circonstances de sa mort paraissent suspectes. L’attitude de Dieter Krombach ainsi qu’une autopsie troublante laissent beaucoup de questions sans réponse. Très vite convaincu de la culpabilité de Krombach, André Bamberski se lance dans un combat pour le confondre. Un combat de 27 ans qui deviendra l’unique obsession de sa vie.

Reconnu pour retracer des histoires réelles, Vincent Garenq dit avoir été sidéré par la persévérance d’André Bamberski et son obstination, lors de sa lecture du livre Pour que justice te soit rendue. «Pendant trente ans, il n’a jamais démordu, il s’est battu comme un forcené pour que la vérité soit faite et que justice soit rendue à sa fille. Au fil du temps, il est devenu un spécialiste du droit, il en savait souvent plus que ses avocats. Aucun obstacle ne l’a arrêté. Il a réussi à vaincre l’immobilisme des justices française et allemande. »  « C’est du pain béni pour un scénariste. Il y a une dimension héroïque, très cinématographique, mais c’est aussi une histoire de paternité, ce qui me touche infiniment, car j’ai deux enfants qui sont la plus belle chose qui me soit jamais arrivée dans ma vie » explique le réalisateur.

Daniel Auteuil, Marie-Josée Croze et Sébastian Koch
Daniel Auteuil, Marie-Josée Croze et Sébastian Koch

Ainsi, Vincent Garenq a pris le pari de présenter les faits de cet horrible drame et de raconter trois décennies de combat juridique d’un père à la mémoire de sa fille, de manière sobre, avec beaucoup de pudeur et d’humanité dans un film d’à peine 1h30 minutes. Et ce défi, il le relève avec brio. Pas de musique trop présente pour nous faire larmoyer, pas d’excès de crise émotionnelle pour amener le public à pleurer. Et les procédures judiciaires, bien que complexes et nombreuses, nous sont amenées et expliquées de manière claire et précise, si bien qu’on réussit très bien à suivre les diverses étapes des obstacles que ce parent en deuil doit surmonter pour en arriver à faire emprisonner l’assassin de sa fille.

Le personnage d’André Bamberski interprété avec justesse et dignité par Daniel Auteuil, est quelqu’un d’une grande pudeur et d’une immense force de caractère et d’amour pour sa fille qui l’amènent à franchir tous les obstacles. Alors, au lieu de générer de la pitié pour ce personnage, le public l’admire pour sa ténacité, son courage et sa détermination.

Daniel Auteuil avec ses deux enfants jeunes
Daniel Auteuil avec ses deux enfants jeunes

Sébastien Koch pour sa part, incarne avec justesse le Docteur Krombach de manière à nous le rendre sympathique et ce n’est que petit à petit que l’on découvre quel genre d’homme il est réellement. Les manipulateurs sont des personnes qui savent duper les gens et bien évidemment le public est dupé par ce personnage.

Marie-Josée Croze a également un personnage plutôt difficile à faire aimer du public. Elle incarne la mère de Kalinka, celle qui se laisse berner par son amant et qui, presque jusqu’à la toute fin du film, va nier les accusations contre son deuxième conjoint. En regardant de plus près ce personnage, on comprend vite qu’elle est dans le déni, car c’est le seul mécanisme qu’elle a trouvé pour ne pas s’effondrer suite à cette tragédie.  Tandis qu’au contraire, le personnage d’André, le père de Kalinka, pour tenter de faire face à cet acte inacceptable, irrémédiable, il n’a trouvé qu’un moyen : entreprendre un combat pour que justice soit faite. C’était sa façon à lui de continuer à faire exister sa fille, à l’intérieur de lui, et aux yeux de la société. Tant qu’il se bat, il n’a pas à faire son deuil.

Au-delà des personnages forts, on retrouve également des scènes fortes, difficiles à voir parfois, même si jamais rien d’horrible n’est vraiment montré, tout est suggéré. Par exemple, L’autopsie, l‘exhumation du corps de Kalinka, le témoignage de la jeune fille violée par Krombach au procès en Allemagne, bref, on passe par de vives émotions par moment, qui sont amplifiés du fait que l’on sait que ce sont des faits véridiques.

7
aux funérailles

Le film se déroule sur plusieurs années, dans divers endroits, au Maroc, en Allemagne, en France, et je dois dire que les paysages sont sublimes à regarder, malgré toutes les vives émotions qu’on y ressent.

Finalement, je dois noter également l’excellent travail de faire vieillir les personnages sur une période de 30 ans. Tout est subtil, au fil des ans, un peu de gris, du poids ajouté, des démarches plus courbées, plus au ralenti, bref, très réussi.

Au final, ce film qui raconte l’histoire de la vie d’un homme dans le combat pour la justice face à sa défunte fille,  est empreint d’amour d’un père pour sa fille et la charge émotive qu’il génère chez le public ne peut laisser personne indifférent. Un film à voir assurément!

Durée: 1H27

ANDRÉ BAMBERSKI : Daniel AUTEUIL

DIETER KROMBACH  : Sebastian KOCH

DANY : Marie-Josée CROZE

CÉCILE : Christelle CORNIL

KALINKA (6 ANS) : Lilas-Rose GILBERTI

KALINKA (14 ANS) : Emma BESSON

ROBERT :  Christian KMIOTEK

MAITRE GIBAULT : Serge FEUILLARD

LE PÈRE BAMBERSKI : Fred PERSONNE

 

Réalisation : Vincent Garenq

Scénario et dialogues : Julien Rappeneau et Vincent Garenq

Image : Renaud Chassaing

Montage : Valérie Deseine

Musique originale : Nicolas Errera

Son :  Pascal Villard, Jean-Pierre Duret, Marc Doisne

Costumes : Marie-Laure Lasson

Décors : François Abelanet

Casting : David Bertrand

Premier assistant réalisateur : François Domange

Scripte : Yannick Charles

Direction de production : Laurent Sivot

Direction de post-production :Véronique Marchand

 

Produit par LGM CINEMA

En coproduction avec

BLACK MASK PRODUCTIONS

STUDIOCANAL

TF1 FILMS PRODUCTION

NEXUS FACTORY

UMEDIA

ARENA MULTIMEDIA GROUP

 

Au nom de ma fille est distribué par AZ Films et prendra l’affiche au Québec le 17 juin 2016.

Bande-annonce : http://bit.ly/1Z0vQJL

Crédit photo : courtoisie