Daishin Kashimoto, un prodigieux violoniste berlinois s’illustre avec l’Orchestre symphonique de Québec

Le violoniste Daishin Kashimoto
Le violoniste Daishin Kashimoto

En ce mercredi soir, au Grand Théâtre de Québec, pour le début de sa nouvelle saison, l’OSQ recevait un musicien au talent rare, soit le premier violoniste de l’Orchestre philarmonique de Berlin.

La thématique de la soirée était la musique pour le cinéma dans le cadre du Festival de film de Québec.
D’ailleurs, la première œuvre de la soirée était Vertigo, suite de Bernard Hermann, composée et tirée du fameux film classique « Vertigo », aussi appelé « Sueurs froides ». D’emblée, cette musique très bonne et très cinématographique nous plonge dans le suspense du film, le tout assorti d’une intrigue amoureuse également bien exprimée.

Puis, le réputé Concerto pour violon en ré majeur de Tchaïkovski a pris place avec le violoniste invité. Les trois mouvements de l’œuvre ont été joués d’une façon magistrale par Daishin kashimoto qui s’est fondu musicalement avec l’orchestre. Cette composition, magnifique dans sa structure, se révèle un tour de force pour tout violoniste. Or, le public présent a été médusé par toutes les qualités de l’artiste. La haute musicalité est constamment présente. La virtuosité, la délicatesse, la finesse expressive dans des moments d’une telle douceur ou l’intensité au paroxysme sont là selon les exigences requises par la composition. D’ailleurs, lors de sa création en 1878, cette œuvre dédiée à l’un des meilleurs violonistes de son époque fut refusée par ce dernier qui la jugea trop difficile techniquement. Or Kashimoto nous en a livré une interprétation d’un tel niveau, inoubliable qui a entraîné de multiples bravos et des applaudissements bien nourris.

Le chef Fabien Gabel
Le chef Fabien Gabel

En seconde partie du concert, des extraits de la suite du Lac des cygnes sont venus plaire et apporter un peu de fraîcheur et de légèreté à cette magnifique soirée. Tous les gens dans la salle semblaient apprécier ces beaux airs connus.

En fin de soirée, Tristan et Isolde, Prélude et mort d’amour de Richard Wagner est venu clore parfaitement une soirée exceptionnelle. L’orchestre en a donné une interprétation remarquable.

Mentionnons que l’orchestre nous a impressionné tant pour sa sonorité d’ensemble que pour sa musicalité. Le chef Fabien Gabel, très présent et précis, a assuré une direction parfaite et inspirante tant pour ses musiciens que pour le public présent en grand nombre.

Relevons que la saison de l’OSQ offre un ensemble de concerts de qualité, variés, tout au long des mois à venir avec de grands musiciens invités. Et comme l’affirme la nouvelle directrice générale Astrid Chouinard, la campagne d’abonnement bat son plein pour tous les publics.

Le programme du concert :
Bernard Herrmann Vertigo, suite
Piotr Ilitch Tchaïkovski Concerto pour violon, en ré majeur
Piotr Ilitch Tchaïkovski Le lac des cygnes, suite op. 20a, (extraits)
Richard Wagner Tristan et Isolde, Prélude et mort d’amour

Crédits-photos : Hélène Bouffard, Stéphane Bourgeois et courtoisie

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