Toutes les fois où je ne suis pas morte, de Geneviève Lefebvre, un roman d’une dure réalité, qui montre les attentats terroristes sous un autre angle et met en lumière des femmes restées dans l’ombre.

Toutes les fois où je ne suis pas morte
Toutes les fois où je ne suis pas morte

Avec un titre aussi intrigant, Toutes les fois où je ne suis pas morte, et une image de couverture aussi spectaculaire, on ne peut qu’avoir envie de lire le cinquième roman de Geneviève Lefebvre, cette romancière, scénariste et chroniqueuse qui n’a pas peur des mots et des émotions.

Résumé

Trois jours après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, Catherine quitte Montréal pour Bruxelles. Elle va rejoindre Matt Lewis, journaliste de guerre pour la BBC, son ami de toujours. Ils ont six jours pour s’aimer. Entre leurs désirs et la réalité, dans une ville sous la menace terroriste, rien ne se passe comme prévu.
De Montréal à Molenbeek, de Paris à Shanghai, tous les territoires sont occupés, la haine n’a jamais été si facile, et la sécurité n’existe pas.
Il ne reste plus qu’à aimer.
 

Je dois le dire, ce livre m’attirait et me faisait un peu peur à la fois. Je savais que j’allais adorer la plume de l’auteure qui a un style d’écriture unique et qui sait toujours trouver les mots pour décrire en quelques phrases un univers, une atmosphère, une émotion, et nous la faire ressentir pleinement.

Je savais aussi que ce livre me ferait mal, m’atteindrais dans mon empathie envers les autres, mon amour de mon prochain. Car Geneviève Lefebvre a une écriture qui a du mordant, qui provoque, sans pudeur, sans merci, «in your face »…  Elle nous met rapidement et aisément en tête des images qui ne sont pas toujours joyeuses.

Et c’est exactement ce qui s’est passé. J’ai été émue, chavirée, transportée, révoltée par les mots de cette romancière de grand talent. J’ai eu mal, de me mettre dans la peau de ces femmes qui furent des mères, des épouses de ces jeunes garçons qui se transforment en kamikazes. J’ai souffert de comprendre que ce journaliste de la BBC qui couvre toutes ces guerres, ces événements horribles, s’est insensibilisé le cœur pour réussir à survivre si bien qu’il ne sait plus comment aimer maintenant.

Et surtout, j’ai déprimé un peu de découvrir cette femme, Catherine, le personnage central du livre, qui a vécu une enfance horrible et que le malheur l’a poursuivi ensuite à l’âge adulte, si bien qu’elle ne semble s’attacher qu’à ceux qui peuvent lui faire du mal. Quand mourir devient ton seul espoir…

Ce roman se passe tout de suite après les attentats au Bataclan à Paris. On y découvre cette ville sous le joug de la menace terroriste. Fait intéressant dans ce livre, c’est qu’on vit ces événements de terreur, de l’intérieur et sous un angle peu souvent exploité. La parole et la lumière sont données à ceux qui sont derrière, ces femmes qui sont restées dans l’ombre.

Bref, ce livre nous rentre dedans à plusieurs niveaux, mais il faut le lire et le vivre pleinement!

Geneviève Lefebvre
Geneviève Lefebvre

Geneviève Lefebvre

Romancière au style incisif et provocateur, scénariste et chroniqueuse, Geneviève Lefebvre écrit pour le papier, la télévision et le grand écran. Je compte les morts, son premier roman publié en 2009, a été finaliste au Prix littéraire France-Québec et aux Arthur Ellis Awards. Son deuxième, La Vie comme avec toi, remporte le prix Coup de cœur du festival du roman policier de Saint-Pacôme. Sous le pseudonyme « Blonde », elle publie ensuite Dis oui, dans la collection Expression rouge  et Va chercher, chez Libre Expression. Toutes les fois où je ne suis pas morte est son cinquième roman. Elle vit à Montréal.

Date de parution : 29 mars 2017
Sujet : Littérature québécoise
Nombre de pages : 320 pages
Prix 24,95 $

Édition Libre Expression

http://www.editions-libreexpression.com/

Geneviève Lefebvre sera au Salon du livre de Québec. Voir le site pour son horaire de dédicace : www.silq.ca

Elle participera aussi le  Samedi 8 avril 2017, toujours au Salon du livre de Québec

10:00 (Scène-Radio-Canada)  à  une Rencontre d’auteurs avec Daniel PoliquinCherche rouquine, coupe garçonne (Boréal), Geneviève LefebvreToutes les fois où je ne suis pas morte (Libre Expression) et Simon BrousseauSynapses (Cheval d’août). Animatrice: Françoise Guénette. Durée: 55 min