Un sac de billes de Christian Duguay, un film troublant, émouvant et lumineux, à voir sur grand écran! Un de mes coups de cœur de l’année 2017!

Un sac de billes
Un sac de billes

Un sac de billes, de Christian Duguay, mettant en vedette Patrick Bruel et deux jeunes acteurs à découvrir, prend l’affiche dès le 16 juin! Ce film basé sur l’œuvre autobiographique du même titre de Joseph Joffo (éditions Jean-Claude Lattes, 1973), vendu à plus de 20 millions d’exemplaires dans le monde, raconte l’histoire touchante et le véritable périple de deux jeunes frères juifs qui doivent survivre à l’occupation et tenter de retrouver leur famille éparpillée en France.

UN SAC DE BILLES, sorti en France début 2017, a connu un franc succès avec plus de 1.2 million d’entrées.

Synopsis

Dans la France occupée, Maurice et Joseph, deux jeunes frères juifs livrés à eux-mêmes font preuve d’une incroyable dose de malice, de courage et d’ingéniosité pour échapper à l’invasion ennemie et tenter de réunir leur famille à nouveau.

Un synopsis bien simple pour une histoire vraie des plus émouvante et troublante. Des films qui parlent de la guerre et ses effets collatéraux sur les civils, il y en a eu plusieurs. Des films qui racontent le supplice et le sort réservé aux juifs dans le temps de l’invasion de Hitler, il y en a eu beaucoup aussi. Mais celui-ci m’a fait ouvrir les yeux d’une manière encore plus humaine et émouvante sur les 2 ans et demi de calvaire qu’a vécu une famille juive et plus particulièrement les deux plus jeunes garçons d’une famille de 4 enfants. Et pourtant, au sortir du film, on retient aussi la beauté des paysages, le courage et les liens tissés serrés de cette famille. Au final, ce film est des plus lumineux.

Batyste Fleurial Palmieri,  Dorian Le Clech ainsi que Patrick Bruel
Batyste Fleurial Palmieri, Dorian Le Clech ainsi que Patrick Bruel

Bien que ce soit parfois difficile parfois à regarder et que l’on passe par une gamme d’émotions fortes, savoir que cette histoire est véridique ajoute beaucoup à notre expérience de spectateur. J’ai bien aimé de connaitre cette famille tout d’abord avant que la ville ne soit assiégée par les Allemands. On les voit alors fiers de dire qu’ils sont juifs et n’ont pas peur de leurs convictions. Puis, l’atmosphère change, alors que les règles changent et que le port de l’étoile est obligatoire, forme de tatouage pour reconnaître un juif. Et là, mentir pour sauver leur vie devient crucial s’ils veulent éviter la persécution vers les camps. Et de voir tous les trucs, les bassesses essayées par les Allemands pour que les juifs se déclarent, c’est totalement affreux. Mais de voir à la fin de la guerre, la jubilation de la liberté quand la paix revient, c’est précieux!

Tout au long du film j’ai eu l’impression de retenir mon souffle, d’être aux aguets comme ces deux jeunes que l’on suit tout au long de leur périple. Et durant le générique, je suis demeurée assise et là, j’ai eu un flot d’émotions qui ont remonté à la surface lorsque j’ai enfin expiré. Comme si maintenant que c’était terminé, que je savais qu’ils étaient sains et saufs (on voit les 2 vrais frères à la toute fin du film, ce qu’ils sont devenus maintenant âgés d’au moins 80 ans) je pouvais laisser aller mes émotions. Ouf! J’ai été littéralement assommée pendant de longues minutes et les images du film me sont restées en tête pendant plusieurs jours après.

Un film lumineux, une famille tricotée serrée...
Un film lumineux, une famille tricotée serrée…

De voir cette réalité juive durant la guerre, ce peuple inoffensif et bon, qui devient de la vermine aux yeux des Allemands, c’est douloureux à voir. Mais le film n’est pas seulement ça. On y découvre une famille unie, aux liens forts entre eux.

Un père (Patrick Bruel sensationnel) protecteur et aimant qui prépare ses fils aux interrogatoires des Allemands, c’est dur à voir, mais on sent aussi tout le mal que ça lui fait également de devoir séparer sa famille. Naturellement, le film ne serait pas aussi percutant sans la performance magistrale des deux enfants incarnés par Batyste Fleurial Palmieri, et surtout Dorian Le Clech qui est totalement sublime de vérité et de naturel.

Ce film est également très humain et empreint de bonté, malgré l’atrocité des actions des Allemands. Ces deux jeunes rencontrent sur leur chemin des gens bons, qui les aident à certains moments. Ils ont aussi des moments de chance, il faut l’avouer, mais surtout, on acclame leur courage, leur détermination, leur ingéniosité parfois, leur résilience et leur sang froid.

A voir sur grand écran pour la beauté des paysages et la reconstruction d'époque
A voir sur grand écran pour la beauté des paysages et la reconstruction d’époque

Au niveau de la réalisation, Christian Duguay est impeccable. Il alterne les plans de caméra large pour montrer le magnifique paysage lors de la fuite des enfants en montagne. (Juste pour ça, il faut voir le film sur grand écran). À l’opposé, par moment, il y a de gros plans sur les doigts, le visage. Il se rapproche des émotions des enfants. Et que dire de la reconstruction d’époque de 1942 à 1944? Encore une fois, les plans larges nous font nous émerveiller de ces ruelles de Paris, ou encore de la vision de la promenade des Anglais à Nice, qui est à couper de souffle de beauté. Puis, les gros plans nous font découvrir le détail des trottoirs de Paris, les galets de la plage de Nice, et surtout les costumes d’époques qui sont reconstituées avec minuties. C’est de toute beauté de se sentir ainsi dans une autre époque.

Finalement, la musique présente à l’occasion, vient augmenter les effets visuels et parfois accompagne les moments que le réalisateur a choisis de montrer sans paroles, au ralenti, alors que les gestuelles et les regards parlent suffisamment d’eux-mêmes pour comprendre ce qui se passe. Une autre belle idée de nous le présenter ainsi. Les paroles étant superflues.

Distribué par Les Films Séville, une filiale d’eOne, UN SAC DE BILLES, de Christian Duguay, une coproduction France-Canada, prendra l’affiche le 16 juin prochain au Québec.

Origines Canada/France

Un film de Christian Duguay

D’après l’ouvrage « UN SAC DE BILLES » de Joseph JOFFO

© Editions Jean-Claude Lattès, 1973

Un Scénario original de Alexandra Geismar

Jonathan Allouche

Scénario, Adaptation et dialogues de Benoît Guichard, Christian Duguay

Avec la collaboration de Laurent Zeitoun

Producteur

Laurent Zeitoun (Quad et Main Journey)

Lyse Lafontaine (Lyla Films)

Nicolas Duval Adassovsky (Quad et Main Journey

Yann Zenou (Quad et Main Journey)

 

Musique Originale Armand Amar

Directeur de la Photographie Christophe Graillot

Chef Monteur Olivier Gajan

Chef Décorateur Franck Schwarz

Directeur de Production Laurent Sivot

1er Assistant Réalisateur Laure Prevost

Scripte Josiane Morand

Son Emmanuel Hachette, Michel B. Bordeleau, Françoise Joseph Hors

 

VFX L’ATELIER ANIMATION

Directrice de Post-Production Sidonie Waserman

Maquillage Cécile Pellerin

Costumes Pierre-Jean Larroque

Coiffure Paul de Fissier

Casting Juliette Ménager

Casting enfants Valérie Espagne

Régisseur Général Robin Welch

Coach Enfants Amour Rawyler

Photographe de Plateau Thibault Grabherr

Une production QUAD, MAIN JOURNEY

 

LISTE ARTISTIQUE

JOSEPH Dorian LE CLECH

MAURICE Batyste FLEURIAL PALMIERI

ROMAN Patrick BRUEL

ANNA Elsa ZYLBERSTEIN

AMBROISE MANCELIER Bernard CAMPAN

FERDINAND Kev ADAMS

DOCTEUR ROSEN Christian CLAVIER

HENRI César DOMBOY

ALBERT Ilian BERGALA

RAOUL MANCELIER Emile BERLING

MARCELLE MANCELIER Jocelyne DESVERCHERE

FRANÇOISE Coline LECLERE

crédit photos : Courtoisie des Films Séville