Les 3 Ténors – du burlesque à son meilleur !

Martin Drainville et Benoit Brière
Martin Drainville et Benoit Brière

15-16 septembre à 20 h à la salle Albert-Rousseau

Texte de Ken Ludwig
Traduction et adaptation de Benoit Brière, Martin Drainville et Luc Guérin
Mise en scène de Benoit Brière et Martin Drainville
Avec Benoit Brière, Martin Drainville, Luc Guérin, Catherine Sénart, Marie-France Lambert, Nathalie Doummar et Carl Poliquin.                    

Durée de la pièce : 2 h 40 avec entracte

En introduction, Benoit Brière vient nous aviser qu’il y aura à l’occasion des stroboscopes et déjà sa présence avec ses jeux de mots et ses mimiques réussit à faire sourire les spectateurs.   Il nous met dans le contexte de la pièce qui se passe à Paris, en 1936, dans une très belle suite de l’Hôtel Ritz.

Dès le lever du rideau, on peut admirer un décor de l’époque avec des portes qui serviront plusieurs fois durant la pièce, soit la chambre à coucher, la salle de bain et la sortie de l’hôtel.

Le producteur, Henri Beaudet (Martin Drainville) avec l’aide de son éternel assistant, gendre et « grand ténor par accident » Max (Benoit Brière) mettent la touche finale à ce qui sera « Le Concert du Siècle »! Ils commencent donc par faire un bon nettoyage de la suite pour recevoir comme il se doit les grands ténors. Mais mettre sur une même scène trois grands ténors, trois gros égos, comporte son immense part de risque!

Marie-France Lambert, Martin Drainville et Luc Guérin
Marie-France Lambert, Martin Drainville et Luc Guérin

Tito Merelli (Luc Guérin), le célèbre et explosif ténor italien et son épouse Maria (Marie-France Lambert), au style mondain, transformeront l’atmosphère en drame digne des meilleures tragédies avec leur fougueuse relation. Il faut se rappeler que les apparences sont souvent trompeuses et ils comprendront leur méprise à la toute fin, mais en attendant, de très beaux jeux de séduction se passeront sous nos yeux.

La présence du jeune ténor Carlo Nucci (Carl Poliquin), nouvelle coqueluche mondiale et rival malgré lui de Tito, viendra envenimer les choses. De plus, Carlo entretient une relation secrète avec Mimi, la fille unique du bouillonnant ténor italien. Ajoutez à tout cela, l’arrivée d’une ancienne maîtresse de Tito, l’irrésistible soprano russe Tatiana (Catherine Sénart) et un certain Beppo, chasseur à l’hôtel qui chante aussi bien que les grands ténors et vous trouverez un cocktail explosif de situations surprenantes fait de portes qui claquent, de séductions interrompues et de malentendus, qui donneront un tout autre sens à l’expression « The show must go on »!

Tous les acteurs sont formidables et très talentueux, mais le jeu physique de Benoit Brière dans le rôle de Max avec les jambes qui bougent toujours pour montrer sa nervosité et ses paroles débitées d’une façon très rapides en surprendra plus d’un. Martin Drainville campe très bien le rôle d’un producteur nerveux, et Luc Guérin est superbe en italien bouillant.

Marie-France Lambert, Martin Drainville et Luc Guérin
Marie-France Lambert, Martin Drainville et Luc Guérin

On aime retrouver le trio composé de  Benoit Brière, Martin Drainville et Luc Guérin à chacun de leur passage, car il y a une réelle chimie entre eux et quelques fous rires également entre eux et dans la salle.

Une mise en scène soignée, structurée et rigoureuse qui garde le « punch  final » pour la fin. Va-t-on finalement avoir droit à ce concert? Est-ce que tout est bien qui finit bien? C’est ce que vous saurez en écoutant cette pièce très énergique.

Crédit photos : Réjeanne Bouchard