Retrouvailles magnifiques et émouvantes entre le chef Leonardo Garcia Alarcon et Les Violons du Roy

Le chef Leonardo Garcia Alarcon

Hier soir, le 18 février, le chef et claveciniste Leonardo Garcia Alarcon a retrouvé Les Violons du Roy au Palais Montcalm. En 2016, ce musicien argentin d’origine, établi en Suisse, a créé toute une sensation en venant diriger Les Violons du Roy. Certains ont même considéré sa présence comme un des concerts de l’année au Québec.

Or il était bien attendu notre chef réputé. Et il n’a pas déçu, il a ravi totalement le public par son charisme, son imagination musicale et sa direction impeccable.

En collaboration avec le direction musicale de l’ensemble musical, Garcia Alarcon a conçu un programme touchant à trois siècles de composition à la fois en Europe et en Amérique mais avec des œuvres offrant une parenté dans leur conception et leur structure. D’ailleurs, le chef prenant la parole quelques fois a amplement expliqué avec intérêt le sens des œuvres interprétées. Seul bémol, pour les spectateurs en hauteur au Palais Montcalm, on perdait souvent les propos fort intéressants de Garcia Alarcon. Un micro aurait été utile.

Le concert a débuté par un concerto de Handel mettant en relief tous les musiciens de l’ensemble musical. Immédiatement, on a senti la touche du chef invité.

Seconde œuvre au programme, le Concerto en ré de Stravinsky dirigé de main de maître avec toutes les subtilités et détails requis, tel que conçu par le compositeur. Belle et brillante interprétation!

Par la suite, avec le Concerto brandebourgeois no 2 de Bach, on a perçu toute la force et l’imagination de ce chef. Il est allé chercher toute les nuances de cette grande composition. Le chef a poussé les musiciens, les musiciennes et les solistes au meilleur de leur art. Une mention d’excellence pour le fameux trompettiste Benjamin Raymond dans son jeu d’une exigence incroyable. Et les autres solistes : la flûtiste Caroline Tremblay, le hautboïste Jean-Luc Côté, la violoniste Pascale Giguère et le violoncelliste Benoit Loiselle nous ont émus.

Au retour de la pause. Grande surprise et confirmation de la grande créativité et de la musicalité du chef. À l’arrière du parterre de chaque côté et au niveau de la corbeille, également, il avait placé les violonistes et les altistes, tandis que les violoncelles et les contrebasses étaient placées sur la scène. Et le chef a dirigé face au public. Or il fallait le voir avec sa battue ample et élégante même et aussi avec sa concentration et sa délicatesse dans cette œuvre si émouvante. La sonorité entourant le public et l’exécution ont touché grandement tous les gens présents.

L’ensemble Les Violons du Roy

En finale, un concerto du compositeur suisse Ernest Bloch a amené les mélomanes dans un lyrisme symphonique en quatre mouvements avec mentions de danses et du folklore suisse. Dans le troisième mouvement, on était rendu au sommet des montagnes suisses. Belle exécution avec entre autres, le piano au centre des musiciens, joué par Maurice Laforest.

Ce concert est remarquable et marquant. La direction de Garcia Alarcon, sa présence, sa vivacité inspirent les musiciens et le public. La fraicheur de ce musicien nous fait redécouvrir et aimer des œuvres connues et apprécier des découvertes.

De plus, cet être est touchant. Il aime la musique profondément. Il en parle, il en joue, il la partage. Enfin, il aime manifestement les musiciens avec affection et respect. Souhaitons son retour à Québec.

Notez que ce concert est repris ce soir le vendredi 16 février en la salle Bourgie du Musée des beaux-arts de Montréal à 19 h 30.

Le programme :

G . F. Handel

Concerto grosso en ré mineur, op. 6 no 10, HWV 328

I. Stravinsky

Concerto en ré

J.S.Bach Concerto brandebourgeois no 2 en fa majeur, BWV1047

S. Barber

Adagio pour cordes, op. 11

E.Bloch

Concerto grosso no 1

Crédits-photos : Courtoisie

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