Une soirée d’ouverture de saison parfaite pour l’OSQ avec un compositeur génial et Lise de La Salle, une pianiste tout à fait exceptionnelle

En ce 19 septembre, au Grand Théâtre de Québec, il y avait en cette soirée du début de saison une atmosphère joyeuse et même festive. En effet, on lançait un nouvel album pour l’OSQ sur l’étiquette ATMA Classique. Un bel enregistrement intitulé GAÎTÉ PARISIENNE avec des œuvres de Ravel, Poulenc et Offenbach. Et qui est le meilleur chef pour diriger ces opus. Bien sûr, c’est Fabien Gabel, le directeur musical de l’OSQ, d’origine française, tout à fait dans son élément. De plus, l’Orchestre symphonique de Québec est reconnu pour la qualité de sa sonorité française à travers le monde lors de ses tournées à l’étranger.

 

Or, le concert de ce mercredi soir, repris en large partie le lendemain matin, était fort attendu. La jeune, talentueuse et brillante pianiste française Lise de la Salle était venue jouer avec l’OSQ, il y a deux ans, mais l’hiver québécois avec ses aléas l’avait contrainte à modifier le programme prévu. Toutefois, elle avait laissé une impression forte sur tous les musiciens et les mélomanes présents.

 

Le Concerto pour piano no 3 de Sergueï Rachmaninov est une des œuvres les plus exigeantes de la littérature pianistique. Et la pianiste française nous a ébloui complètement dans son interprétation.  Quelle maîtrise elle a fait montre tout au long de ces trois mouvements. En soi, l’œuvre de Rachmaninov est vraiment géniale. Les variations de structures et de mouvements dans cette composition comportent des nuances, des agencements entre l’orchestre et le piano tellement intéressants et fascinants.

 

Il y a des temps forts, intenses mais également des passages doux, très subtils. Or, pour tout pianiste, interpréter une telle œuvre est un tour de force. Tous les gens présents au concert ont été renversés, émus et admiratifs face au talent de l’artiste invitée. Lise de la Salle a sans exagération toutes les qualités pour faire face à un tel défi au clavier. La maîtrise, la technique de l’instrument est parfaite. En plus, s’ajoute une musicalité subtile, délicate, intense également, tellement belle et émouvante. Comme spectateur, on est subjugué par la virtuosité éblouissante de la pianiste mais le tout jamais au détriment de la magnificence de l’œuvre. Lise de la Salle a offert au public présent des moments musicaux remarquables, inoubliables, mémorables.

 

Mentionnons aussi que l’OSQ avec ses musiciens et son chef nous ont donné un concert parfait, magnifique et sans failles. L’harmonie entre la pianiste et l’orchestre s’est avéré impeccable, admirable.

 

Fabien Gabel, chef de l’OSQ

D’ailleurs, pour cette superbe soirée de musique russe, en première partie, l’orchestre nous avait déjà ébloui et séduit avec les couleurs contrastées de Le prince Igor, Danses Polovtsiennes  de Borodine. Également, Le chant du rossignol, poème symphonique de Stravinsky a plu  et a été accueilli avec ravissement par les  gens présents. La palette sonore, l’équilibre obtenu entre les diverses sections de l’orchestre étaient parfaits. Et le chef Fabien Gabel assurait la direction avec toute l’assurance et le brio qu’on lui connaît.

 

Soulignons que devant les bravos nombreux et les chaleureux applaudissements à l’issue du concerto de Rachmaninov, Lise de la Salle a interprété une pièce courte mais émouvante de Debussy.

 

Ce programme sans l’œuvre de Borodine est redonné ce matin, en ce 20 septembre,  au Grand Théâtre de Québec à 10 h 30.

 

Le programme du concert

Borodine – Danses polovtsiennes
Stravinski – Le Chant du rossignol, poème symphonique
Rachmaninov – Concerto pour piano n° 3

 

 

Les artistes

Les musiciens de l’OSQ

Fabien Gabel, chef

Lise de la Salle, pianiste

 

Le prochain concert de l’OSQ : le jeudi 27 septembre avec Marie-Nicole Lemieux et Michael Schade chantent Maher

Crédits-photos: Lynn Goldsmith et courtoisie

www.osq.org