MATIU présente « Petikat », son tout premier album

Matiu

En spectacle (Lancement) CCF (Coup de cœur francophone)

MERCREDI 7 NOVEMBRE, 17H
Verre Bouteille | 2112, Mont-Royal Est, Montréal H2H 1J8

Suite à l`extrait Jean-Guy, envoyé il y a quelques semaines, Matiu nous présente aujourd’hui son tout premier album « Petikat » via 117 Records.

L’artiste atypique et poète des grands espaces, Matiu, originaire de la Côte-Nord, a à cœur de conscientiser le monde et il a trouvé à travers la musique une réponse à son besoin d’extérioriser ses sentiments.

L’auteur-compositeur-interprète de la communauté de Mani-Utenam raconte ce qu’il voit dehors, où se situe ce qu’il aime appeler « L’indien 2.0 ».  Matiu, fait partie de ces créateurs se trouvant à l’opposé des «?artistes à paillette?». Lauréat du prix Artiste de la relève au Gala de musique autochtone Teweikan, il fait dérailler sa voix brute tel un bois qu’on n’aurait pas sablé.

Ce qu’il nomme son « folk bipolaire » se fond dans une musique des faits quotidiens qui cherchent à comprendre les relations humaines, l’identité et, en bout de ligne, le sens de la vie, celle de la réserve comme celle de la ville.

Il nous parle de la vie difficile des gens du Nord qui perdent leur travail, de l’environnement, de survivre et il nous laisse toujours avec une note d’ espoir.   «  Il ne faut pas abandonner…la vie, c’est long quand il n’y a plus d’espoir ».

Sur les onze pièces, il en chante trois dans sa langue et on peut lire la traduction sur le livret fourni à l’achat de la pochette.  La chanson Tshissentemanakue est chanté au début dans sa langue et en deuxième partie une très belle voix féminine termine la chanson en français.

Les textes sont simples, pognants, et même parfois s’y échappe une certaine dose  d’humour comme sur  la chanson « Madame ».  C’est en spectacle qu’il faut voir Matiu, c’est un naturel très attachant qui fait jouer sa guitare  avec vigueur.

Son idée directrice

Depuis longtemps, Matiu connecte avec son histoire et celle de sa communauté. Un jour, alors qu’il écoutait le film Sitting Bull réalisé par Sidney Salkow en 1954, il sentit la rage monter en lui et un besoin criant d’en parler. Dans le film, on sent la méfiance envers les nouveaux colonisateurs et on y observe les conditions de vie déplorables dans lequel sont maintenus les membres des premières Nations. 

Ses débuts

Grand amateur de musique, c’est au cégep qu’il commença à jouer de la guitare alors qu’il étudiait en Technique de scène. «Chez nous, y’avait pas d’Internet et j’ai acheté une guitare à 40$. En technique de scène il y avait beaucoup de musiciens, je trippais et j’avais des bons commentaires, ça ma poussé à continuer.»

Après avoir parcouru les routes du Québec avec son EP éponyme (2017) et s’être fait remarquer grâce à sa participation à l’album Desjardins, Matiu présente  maintenant Petikat,son premier album.

Voici un petit mot de Matiu 

« Petikat – lentement, tranquillement, chill. Va dans le sens d’où va la carrière, lentement, mais surement, on va aller dans le bipolaire, ça va être up and down, festif comme conscient. Je ne sais pas si y’a une ligne directrice, mais c’est toutte du Matiu entk, toutes des styles que j’assume et que j’aime bien.» – Matiu