Un concert éblouissant marque la fin de la série estivale de Musique de chambre à Sainte-Pétronille

Caroline Gélinas et Martin Dubé

Dans le cadre intime de l’église de Sainte-Pétronille de l’Ile d’Orléans, un public nombreux a pu assister à un grand récital de la mezzo-soprano Caroline Gélinas accompagnée par le pianiste Martin Dubé. Le programme proposé au caractère romantique était fort intéressant et diversifié.

Le concert débute par le cycle des huit mélodies de Frauenliebe und leben de Robert Schumann. Ces lieder racontent la vie amoureuse d’une femme, sa passion amoureuse. D’emblée, on est séduit et impressionnée par la voix de Caroline Gélinas. Ce cycle de lieder conçu tout en délicatesse et en raffinement nous permet déjà d’apprécier tout le talent de la mezzo-soprano. L’émotion est bien présente et le propos de l’histoire nous rejoint.

La seconde œuvre au programme est un ensemble de cinq mélodies de Alma Mahler, l’épouse de Gustav Mahler. L’intérêt de ces lieder repose, entre autres, dans la variété des textes et des atmosphères avec des musiques appropriées.

Or Caroline Gélinas nous les rend parfaitement. Chez elle, que de nuances constamment. Tout est équilibré. Le timbre de sa voix est magnifique et elle module celle-ci avec tellement d’habileté. Du grand art véritablement. Par ailleurs, il est à noter chez elle toute son expressivité qui contribue au plaisir de la voir chanter. Son visage, ses yeux, sa gestuelle sont un apport tellement fort, émouvant et crédible à son art lyrique. En lien avec elle, il faut mentionner la présence de Martin Dubé qu’elle a présenté comme ami, accompagnateur et coach. Ce pianiste est lui aussi un grand artiste. Il lui offre un soutien, une complicité musicale constante. Il respire musicalement au diapason avec elle. Un magnifique duo.

Au retour de la pause, le programme reprend avec le cycle des six mélodies de Les nuits d’été de Hector Berlioz. Ces superbes mélodies affirment encore les couleurs de la voix et la puissance de Caroline Gélinas. Et la soirée se termine avec Four songs de Samuel Barber, un cycle de quatre mélodies émouvantes et brillantes qui permettent à ce duo d’artistes de nous éblouir encore.

En rappel, Caroline Gélinas offre un magnifique « L’amour est un enfant rebelle » de l’opéra Carmen de Georges Bizet. Se promenant dans les allées de l’église pour un moment, elle nous fascine. Le public présent a adoré sa soirée. Ses applaudissements nourris en témoignaient.

Le programme du concert :

Robert Schumann (1810-1856)

    • Widmung
    • Frauenliebe und Leben op. 42
    • Seit ich ihn gesehen
    • Er, der Herrlichste von allen
    • Ich kann’s nicht fassen, nicht glauben
    • Du Ring an meinen finger
    • Helft mir, ihr Schwestern
    • Süsser Freund, ich Blickest
    • An meinem Hertzen, an meiner Brust
    • Nun hast du mir, den esrten schmerz getan
    • Alma Mahler (1879-1964)
    • Funf Lieder
    • Die stille Stadt
    • In meines faters Garten
    • Laue Sommernacht
    • Bei dir ist es traut
    • Ich wandle unter Blumen

Hector Berlioz (1803-1869)

  • Les nuits d’été
  • Villanelle
  • Le spectre de la rose
  • Sur les lagunes
  • Absence
  • Au cimetière
  • L’île inconnue
  • Samuel Barber (1910-1981)
  • Four songs op. 13
  • A nun takes the veil
  • The secret of the old
  • Sure on this shining night
  • Nocturne

Crédits-photos : Courtoisie

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