banlieue Blanche

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Le nouveau roman policier Banlieue Blanche de Nicolas Paquin mettant en vedette Abel Bates, ce personnage créé dans son premier roman De vice ou de mort vient tout juste de paraître.
 
Comme son prédécesseur, ce roman policier entraîne ce jeune journaliste dans des aventures où se mêlent bande criminalisée, drogue, prostitution, piratage musical, bref rien de bien reposant.
 
Cette histoire débute lentement, avec un Abel Bates au pire de sa forme, ombre de lui-même, en quête de sa prochaine mission, de son prochain scoop, mais également à la recherche de son identité sexuelle, en alternant ses rencontres avec le psy et le scotch on the rocks. Cependant, dès les premières pages l’intrigue s’installe progressivement, subtilement et il est important de bien identifier les personnages pour ne pas devenir rapidement trop mêlé. N’ayant pas lu le premier roman, il y a quelques références à des personnages de cette histoire précédente, que j’ai dû aussi assimiler.
 
Mais graduellement le suspense prend le dessus et le lecteur se laisse entraîner dans les dédales du milieu de la mode, la convoitise, l’abus de pouvoir et l’organisation criminelle la plus puissante jamais vue. Dans ce roman, il y a de tout, de l’action, des revirements de situations, du sexe, une imagination très fertile aussi, pour tisser une toile aussi complexe, mais assez facile à s’y retrouver, d’intrigues et de situations rocambolesques.
 
Ce qui m’a le plus impressionné dans ce livre, au-delà de l’histoire en elle-même, c’est l’écriture de cet auteur. Une narration très colorée, avec beaucoup de belles figures de style de ce genre «Ce soir-là, l’ambiance me réconfortait et je priais pour que, en quelques heures de rythmes effrénés, je balaie de ma conscience une bonne dose de questions existentielles…. Je m’allonge quelques minutes dans la voiture et pars chasser les cumulonimbus. »
 
Ainsi, c’est une écriture fluide, bien ficelée, invitante qui nous permet de suivre le personnage d’Alan Bates, dans ses pensées, son raisonnement, son interprétation des situations. Une bonne gradation aussi dans l’action pour en arriver au point culminant à la fin, où on se dit que ce sera sûrement la fin de la série des aventures de ce Bates. Un livre qui nous tient en haleine jusqu’au bout et dont on ne pourrait jamais en deviner les moindres conclusions.
 
Cependant, la fin m’a un peu laissé sur ma faim. J’imagine que l’auteur veut ainsi nous inciter à lire les prochaines aventures d’Alan Bates… Il y réussit très bien.
 
 
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Nicolas Paquin
Diplômé en Études françaises de l’Université de Montréal, il détient un Baccalauréat de l’École de Relations industrielles de l’Université de Montréal et un Baccalauréat en Enseignement du français de l’Université du Québec à Montréal. Oeuvrant tour à tour en pharmacie, en politique et en enseignement, il a fait partie du premier conseil d’administration de l’Office municipal d’habitation du Haut-Richelieu et a présidé l’Association générale des étudiants du Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu. En 1995, il dépose un mémoire aux États généraux sur l’éducation. Il organisera la dernière conférence de Robert Bourassa à Saint-Jean-sur-Richelieu ainsi que diverses activités, dont une conférence avec Clément Godbout, président de la Fédération des Travailleurs du Québec. Il est le créateur d’Abel Bates, dont les aventures paraissent aux éditions Popfiction: De Vice ou de mort (avril 2010), Banlieue blanche (octobre 2010).
 
Prix : 18.95 $ 
 
208 pages
 
 
Éditions Popfiction :