La société des pères meurtriers

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La caricature est poussée à la limite pour dénoncer le machisme, la misogynie, l’homophobie, l’inceste, l’eugénisme allant  jusqu’au meurtre, enfin tout ce qui pourrait caractériser un psychopathe pour qui les fantasmes tiennent lieu de réalité.

 

La société des pères meurtriers de Michel Châteauneuf  dénonce ce genre d’individus se croyant supérieurs à tout et à tous. Se croyant tout permis. Se voyant toujours dans leur droit. Le portrait de gens d’extrême droite, rappelant étrangement le nazisme, qui semble vouloir s’implanter de plus en plus dans les sociétés développées.

 

Christian Saint-Amant jongle avec l’idée de se voir enfin débarrassé de sa progéniture tellement il la juge indigne de perpétuer sa lignée. Le fantasme deviendra réalité quand l’ex-policier adhérera à la «Société des pères meurtriers», un ordre secret spécialisé dans l’épuration familiale…

«Il avait tellement haï son adolescent qu’il ne ressentait aucun émoi paternel en jetant parfois un coup d’œil sur l’urne funéraire contenant les cendres. […] Parce qu’en aucun moment, durant leur période de cohabitation, il ne s’était reconnu dans cet être, du point de vue de l’idiosyncrasie. Une iniquité biologique avait fait en sorte que le rejeton avait hérité uniquement des caractéristiques

Chromosomiques de la mère »

 

Portrait percutant d’un baby boomer d’extrême droite, ce thriller iconoclaste se saisit du lecteur pour l’immerger malgré lui dans les zones les plus marécageuses de l’inconscient machiste. Allégorie noire sur le phénomène de l’infanticide, ce page turner frappe à grands coups de poing dans les tabous. Une lecture dont on ne sort pas indemne!

 

Malgré le style caricatural et l’humour qui se dégage du récit, de grandes véritéssont transmises.

 

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Michel Châteauneuf enseigne la littérature au Collège Laflèche (Trois-Rivières). Il a été successivement journaliste, rédacteur pour la radio et coordonnateur de programmes d’immersion française à l’UQTR. Son précédent roman, La Balade des tordus (La Veuve noire éditrice), a été finaliste au Prix de littérature Clément-Morin 2007 et finaliste au Prix des bibliothèques publiques CQLM 2007.

 

 

 

Nombre de pages : 178

Prix suggéré : 19,95 $

 

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