Cabane

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La pièce de danse contemporaine CABANE, a été présentée mardi dernier, le 23 novembre 2010, à 20 h à La Rotonde à la salle de la méduse. Dans ce spectacle, les deux seuls interprètes gagnent l’attention entière du public en intégrant la danse, le théâtre, la musique. Sur scène, on retrouve Rober Racine, qui est à la fois artiste visuel, écrivain, musicien et performeur dans CABANE, et il y a aussi le chorégraphe danseur, Paul-André Fortier.  
 
Suite à l’ouverture des portes, à 19 h 55, le public entre dans la salle et, sur scène, se trouve une partie du décor composée d’une grosse cabane à l’extrémité gauche. Puis, sur le toit de cette cabane, un homme, vêtu de souliers et pantalons noirs et d’une chemise bleue, demeure assis sur le toit de la cabane. Alors, ce positionnement produit, dès le départ, un élément de mystère. Également, la partie du décor qui attire majoritairement l’œil est la cabane étant donné sa grosseur. D’abord, une cabane est un lieu qui permet à quiconque d’être libre, d’imaginer, de vivre des aventures et même revenir en enfance. C’est donc le lieu idéal pour un bricoleur. En fait, tout au long de la pièce, les interprètes transportent les spectateurs dans un tout autre univers et c’est exactement ce que vivent les danseurs.
 
Un élément intéressant de la pièce CABANE est qu’il est possible d’imaginer une histoire grâce aux danseurs. En fait, certains thèmes qui semblent être à la base de l’histoire sont l’enfance et la liberté, et, à plusieurs moments, on aperçoit des images d’oiseaux. Aussi, parfois les interprètes prennent la forme d’un oiseau et semblent essayer de s’envoler. Ces danseurs font aller leur bras de haut en bas et ils se propulsent comme s’ils s’envolaient. Cependant, il est parfois difficile de savoir où regarder, car, malgré qu’il n’y ait que deux interprètes, de nombreuses actions se déroulent devant nous et sur les murs de chaque côté de la scène. En fait, par moment, les danseurs se situent sur la scène, les techniciens sont à la vue de tous près du public et, sur les murs de chaque côté, les mouvements du corps des deux danseurs créent des ombres qui sont projetées sur les murs et qui créent des images. Il est donc difficile de savoir où concentrer notre attention. Cependant, on réalise, de par cette technique, toute la précision que nécessitent les mouvements. 
  
 
Aussi, lorsque le spectacle commence, l’homme assis sur le toit de la cabane se met à émettre des sons étranges dans un mégaphone ce qui donne l’impression que l’homme est un jeune enfant innocent. La première impression qui nous vient de ce spectacle en assistant à la première scène est que cette pièce de danse sera remplie de folies et de mystère. Par contre, ces éléments de folies qui sont présents que par moment ne font que mettre un sourire sur les lèvres des spectateurs impressionnés. En fait, je crois sincèrement que ce qui est le plus apprécié par le public est la trame sonore jouée par les interprètes avec des objets ordinaires de la vie de tous les jours. Ce qui rend ces sons agréables est de voir qu’ils sont justement créés par de simples objets comme un sommier métallique, des fils de fer tendirent un peu partout sur la scène, des harmonicas, le mur de bois qui constitue la cabane, des gants, etc. Tous ces éléments permettent de créer des ambiances différentes dépendamment la manière dont ces objets sont utilisés. Par contre, cette originalité se révèle être, en quelque sorte, un élément défavorable pour le danseur. Pourquoi? Simplement parce que le public est impressionné et captivé par le talent du musicien. Or, l’attention est concentrée sur le spectacle, mais pas nécessairement sur la danse en tant que telle.
 
Finalement, il y a de l’humour de temps à autre durant le spectacle. En effet, Rober Racine émet différents bruits, des chants et des cris de vautour ce qui rend le spectacle comique. Puis, après la représentation, les deux interprètes invitent les spectateurs à toucher les nombreux objets utilisés pour créer la musique. Le public peut également discuter avec les danseurs. 
 
 
À propos de Paul-André Fortier
Depuis sa création en 2008, l’itinérance chorégraphique de CABANE l’a conduite en France, en Belgique, en Angleterre et au Canada. Par ses qualités de créateur, d’interprète et de pédagogue, Paul-André Fortier est reconnu comme l’un des chefs de file de la danse contemporaine au Québec et au Canada. Son oeuvre est marquée par la recherche, le renouvellement et le désir de dépassement. Son parcours l’aura amené à signer plus de 40 chorégraphies présentées dans 10 pays en 30 ans de création.
 
HORS SÉRIE
Coprésentation de La Rotonde et de Fortier Danse Création

FORTIER DANSE-CRÉATION
— Paul-André Fortier / Montréal / Quatre artistes sur scène

23-24 NOVEMBRE, 20H
Salle Multi de Méduse
Concept, chorégraphie et mise en scène: Paul-André Fortier
 Interprétation: Rober Racine et Paul-André Fortier
 Musique: Rober Racine
Lumières: John Munro
Décor et accessoires: Daniel Vallée, d’après une idée de Paul-André Fortier
Costumes: Denis Lavoie
Lutherie (sommiers à cordes): Martin Ouellet
 Images: Robert Morin
Direction des répétitions, supervision des spectacles et assistance au chorégraphe: Ginelle Chagnon
Direction technique et de production: Guy Levesque
Assistant-technicien: Simon Pineau  
Photos: Robert Etcheverry
 
Autres représentations : le 24 novembre à la salle Multi La rotonde
 
CABANE

9 mars 2011
Théâtre de Baie-Comeau, Baie-Comeau, Québec, Canada

7 mars 2011
Salle de spectacles de Sept-Îles, Sept-Îles, Québec, Canada

17-19 février 2011
Live Arts Productions, Halifax, Nouvelle-Écosse, Canada

10-12 février 2011
Danceworks, Toronto, Canada

4-6 février 2011
Contemporary Dancers, Winnipeg , Canada

4 décembre 2010
Théâtre du Bic, Le Bic, Québec, Canada

 
 
 
 
 
 
 
crédit photos : Robert Etcheverry