Une musique inquiétante

Par
Info-Culture
-
 
 
 
« Derrière ses valses et ses gâteaux, la somptueuse Vienne dissimule mal son passé intolérant et trouble. Dans cette capitale de la musique, débarque le jeune pianiste prodige Stephen Hoffman venu vivre son rêve d’étudier avec le grand professeur Schiller. Il aura plutôt droit au déclinant professeur Mashkan qui, de surcroit, enseigne le chant! C’est ici qu’entre en scène le troisième personnage crucial de cette pièce, le Dichterliebe de Schumann, un bouleversant cycle de chansons tirées des poèmes d’Heinrich Heine. Peu à peu, l’oeuvre immisce son lyrisme dans l’histoire précaire de ces deux hommes que tout oppose, l’un avec un passé et l’autre à la découverte du sien. »
alt
C’est la trame de la pièce à laquelle nous avons assisté, ce jeudi, à la salle Albert-Rousseau. Nous avons fait la connaissance de deux êtres aux personnalités complètement opposées. Notre jeune pianiste Émile Proulx-Cloutier  (Hoffman) qui passe un douloureux passage à vide, impressionne avec une très belle performance et son jeu avec le maître.
alt
 Le conflit raison-passion que l’auteur impose à ses personnages est la pierre angulaire de cette pièce. Le lien qui s’installe entre le vieux professeur sentimental et le jeune élève rationnel oscille entre la tristesse et la joie. Jean Marchand (le professeur Mashkan) manie très bien l’humour et réussit  à mettre son élève mal à l’aise, surtout lorsqu’il doit le toucher pour l’aider à contrôler sa respiration. Ce professeur est également très généreux. Il offre ses douceurs et pâtisseries à son jeune élève, mais au prix de quelques shillings, bien sûr.
alt
L’auteur, Jon Marans, fait également écho, dans sa pièce, du déni général du passé nazi qui hante l’Autriche. Finalement, une pièce très riche, au niveau de l’histoire et au niveau musical.
L’équipe se déplace à Longueuil, Terrebonne et Sherbrooke pour les prochaines représentations.
Ce spectacle a été coproduit avec le centre Segal des arts de la scène.
alt
 
Distribution
 
Texte : Jon Marans
Traduction : Maryse Warda
Mise en scène : Martin Faucher
Comédiens : Jean Machand, Émile Proulx-Cloutier
Assistante m.e.s : Élaine Normandeau
Scénographie : Raymond Marius Boucher
Costumes : Marc Sénécal
Éclairages : Marc Parent
Conception sonore : Larsen Lupin
Accessoires : Alain Jenkins
Maquillage : Jacques-Lee Pelletier
Perruques : Rachel Tremblay
Équipe de tournée : Édith Lehesran, Marianne Brassard, Charles Maher et Frédéric Maher
 
 
Crédit photos: Lise Breton