La Locandiera

 
 
 
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« Mirandolina  (Marie-Hélène Lalande), une aubergiste séduisante et prospère, est courtisée par tous les clients qui fréquentent sa locanda (auberge)! Seul un chevalier aux manières rustres jure qu’elle ne lui inspire rien, pas plus que toutes les autres femmes. Qu’à cela ne tienne! Elle entreprend de faire de ce lion un agneau. Mais le chevalier devient rapidement si empressé qu’elle ne sait plus comment s’en débarrasser. Le chevalier, lui, s’est tellement tenu loin de l’amour pendant toute sa vie, que lorsqu’il découvre ce sentiment, il ne peut plus s’en passer. Goldoni, l’auteur,  en profite pour distribuer des clins d’œil aux spectateurs. Les personnages sont conscients d’évoluer dans un contexte qui prête à rire, ce qui renforce leur caractère sympathique. Enfilant les intrigues, l’auteur se moque de la loi des apparences notamment grâce au personnage du marquis de Forlipopoli ( Jonathan Gagnon) qui se fait berner à force de vouloir bien paraître. »
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C’est la trame de la pièce qui était présentée en première, ce mercredi 2 mars. Une pièce dynamique, drôle. La mécanique du rire bien huilée nous permet de reconnaître son metteur en scène Jacques Leblanc. Les déplacements des éléments du décor se font par les comédiens au rythme d’une musique qui, de temps à autres, figent les comédiens sur place, ce qui rajoute au rythme. Les costumes, confectionnés par Apparat confection créative, sont d’époque. Nous avons même eu de la difficulté à reconnaître notre vétéran Jack Robitaille, incarnant Le comte d’Albafiorita. L’action de la pièce se situe à Florence.
Le public, avec une très longue ovation debout, a manifesté son appréciation de très belle façon!
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L’auteur
 Carlo Goldoni nous a légué une œuvre prolifique: plus d’une centaine de comédies, une quinzaine de tragi-comédies, de très nombreux  intermèdes comiques et plusieurs livrets d’opéra. De nombreux chefs-d’œuvre de Goldoni ont marqué l’histoire du théâtre mondial.  Pensons, entre autres, à Arlequin serviteur de deux maîtres (1745), La locandiera (1753), Les femmes de bonne humeur (1757) et Un des derniers soirs de carnaval (1762). En 1749, il accomplit un véritable tour de force : il écrit 16 comédies pour la saison théâtrale suivante, soit celle de 1750-1751.
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Le metteur en scène
Promu du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 1981, Jacques Leblanc est un homme de théâtre aguerri et un acteur de grand talent. Au fil de sa carrière, on lui a confié des rôles tous aussi riches que complexes. Parmi eux, soulignons les formidables Scapin et Argan qu’il a campé au Théâtre du Trident, Hosanna de la pièce de Michel Tremblay du même nom et Donnie, le junkie chétif et hypocondriaque de High Life. Plus récemment, il a interprété avec brio Estragon dans En attendant Godot, présenté au Théâtre de la Bordée en 2005-2006 dans une mise en scène de Lorraine Côté. Récipiendaire du Prix de la Critique 2005-2006 et du Masque de la production « Québec » 2006, En attendant Godot part en tournée dans plusieurs salles québécoises et au Centre National des Arts à Ottawa entre 2006 et 2008. Au printemps 2008, il partageait la scène avec Lorraine Côté dans Richard Trois, mis en scène par Marie-Josée Bastien, en plus de poursuivre son travail à la direction artistique du Théâtre de la Bordée, théâtre qu’il dirige depuis 2004. En 2009, il a remporté le Prix d’excellence des arts et de la culture de la meilleure mise en scène pour Le Menteur, pièce présentée au Théâtre de la Bordée en 2009.
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La Locandiera…Un passeport vers l’Italie, l’amour et le plaisir!!!
Du 1er au 26 mars 2011
 
Pour réservations :
Théâtre La Bordée 315, rue Saint-Joseph Est
Téléphone : 418 694-9721
Courriel : info@bordee.qc.ca
Texte de Carlo Goldoni
Mise en scène de Jacques Leblanc
Distribution: Serge Bonin, Krystel Descary, Philippe Durocher, Jonathan Gagnon, Marie-Hélène Gendreau, Jean-Michel Girouard, Marie-Hélène Lalande, Jack Robitaille
 

Crédit photos : Nicola-Frank Vachon