La revente de billets : l’ADISQ souhaite faire cesser cette activité qui berne les consommateurs

Le cadre législatif actuel au Québec permet aux revendeurs de billets d’opérer en toute tranquillité sur Internet. Appuyée par le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, l’ADISQ a saisi le ministre de la Justice Jean-Marc Fournier afin qu’il modifie la Loi sur la protection du consommateur pour faire cesser cette pratique. Des provinces canadiennes et d’autres pays se sont attaqués au problème en mettant en place une législation qui protège les consommateurs de ces abus.

« Nous demandons au gouvernement d’agir rapidement dans ce dossier, et à ce jour, leur réaction est extrêmement encourageante » déclare la vice-présidente aux affaires publiques et directrice générale de l’ADISQ, Solange Drouin. « Ces sites revendent des billets de spectacles pour le double voir le triple de la valeur originale et le consommateur ne réalise pas toujours qu’il pourrait plutôt acheter des billets au prix original sur les sites des billetteries officielles. Lorsqu’il le réalise, c’est trop tard, il s’est fait avoir, et cela teinte de façon négative son expérience lors du spectacle».

Les sites de revente causent de la distorsion dans l’accès du consommateur aux billets de spectacles. Ils fixent des prix plus élevés que ceux des réseaux officiels et ce, de façon arbitraire. « C’est une arnaque et de la fausse représentation » souligne Solange Drouin. Les sites de revente créent de la confusion pour le consommateur quant à la vraie nature de ces sites, qui sont similaires aux sites des billetteries officielles grâce à l’utilisation de leurs outils promotionnels.  Confusion sur la disponibilité des billets, car le revendeur affiche les places pour lesquelles il détient les billets comme étant les seules places disponibles pour un spectacle donné. Et confusion sur le prix des billets.  « L’achat d’un billet de spectacle n’est pas une action courante : c’est un événement ponctuel pour lequel le consommateur n’est pas nécessairement expérimenté.  Il ne dispose pas de comparables, d’historique, de points de repères pour évaluer si le prix d’un spectacle est juste. Le consommateur peut donc être amené à croire à tort que le prix indiqué sur le site d’un revendeur est le juste prix » déclare le président de l’ADISQ, Claude Larivée.

Ce sujet a fait l’objet d’une vive discussion lors des Rencontres de l’ADISQ qui ont présentement lieu à Montréal. Les panélistes et les participants à cet atelier sont unanimes : «les scalpers de la toile » doivent cesser leurs pratiques, car ce sont les consommateurs qui en font les frais.

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