Le passage obligé

 

Michel Tremblay a le don d’émouvoir le lecteur avec une douce tristesse. Il se spécialise dans la description des petites misères er souffrances de gens ordinaires. Il sait aussi décrire dans Le passage obligé, l’intelligence, la détermination, le sens du sacrifice et l’altruisme de ces gens qui  autrement ne seraient pas reconnus. De la simplicité mais pas de simplisme. Que dire encore une fois de Rhéauna. Cette jeune fille de douze ans qui joue le rôle d’une femme accomplie. Remarquable. L’action qui se passe au début du vingtième siècle, durant la première grande guerre mondiale,  prend racine à Montréal, en Gatineau et à Sainte-Marie-de-Saskatchewan.

Ce récit d’une famille brisée mais  solidaire, comporte aussi trois contes qui laissent le lecteur pantois.

 Quatrième mouvement de la Saga des Desrosiers. Où l’on retrouve Nana, de retour au fin fond de la Saskatchewan, chez ses grands-parents, en cet été 1915. A la croisée des chemins qui la mènent vers la fin de l’enfance, la jeune fille fuit le poids du quotidien, des responsabilités nouvelles et du deuil via l’envol de la fiction que lui offrent les contes fantastiques conservés dans le vieux cahier de Josaphat-le-Violon. Fuite éphémère qui la ramène au coeur de la famille, de ses secrets, de son destin.

Mais le plus difficile passage obligé, c’est celui du temps, inexorable, qui brise littéralement tout sur son passage : les sentiments et les âmes qu’il lie et délie pour le meilleur, parfois, et le pire, trop souvent.

 Une fin fort touchante de la saga des Desrosiers qu’il faut ajouter à sa collection Tremblay.

 

 

L’ensemble de l’oeuvre de Michel Tremblay est disponible chez Actes Sud en coédition avec Leméac.Le cycle La Diaspora des Desrosiers comprend : La Traversée du continent(2008), La Traversée de la ville (2009), La Traversée des sentiments (2010) et Le Passage obligé (2011).

 

Nombre de pages : 248

Prix suggéré : 20 €

 

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