L’herbe est meilleure à Lemieux

 

Peut-on trouver l’équilibre avec les drogues psychotropes? Le quatuor du roman de J.P. April le cherche dans le roman L’herbe est meilleure à Lemieux. Les meilleures amis peuvent en venir à se détester lorsque confrontés à des situations difficiles. Surtout quand la seule activité ou presque consiste à fumer un joint de pot. Indépendamment de la platitude de l’environnement auquelle ils sont confrontés. Mais l’amitié réussit parfois à triompher. Serait-ce le cas?

 Dire que l’action se passe durant l’époque du peace and love, celle des Beatles des années soixante, serait un bien grand mensonge. Ce temps merveilleux où l’on croyait refaire le monde en faisant l’amour est bien révolu. Mais il en reste quelque chose : on fait toujours l’amour et surtout le pot fleurit comme jamais alors que, de son côté, le Volkswagen Camper, symbole de l’époque révolue, s’étiole à vue d’œil : son cœur pompe l’huile comme ce n’est pas possible, les pistons montrent de sérieux signes de surmenage, sans compter que les articulations de la vieille Julie (c’est son nom) grincent de partout.
La bande des quatre (Marie-Hélène, Geneviève, Phil et Ti-Bill, le narrateur) savait que Julie rendrait l’âme incessamment. Cela arrivera à Lemieux, un bled si plat que les mouches s’y endorment, même en été. L’herbe est-elle meilleure à Lemieux ? Oui, diront en chœur les quatre de la bande des quatre, qui s’y établiront en achetant une maison grâce à mille et un subterfuges, pas toujours très catholiques. Il y a seulement que personne ne sait pourquoi l’herbe y est si bonne. Ils le devraient pourtant, mais ils sont trop occupés à fumer comme des défoncés pour se poser des questions.
 

 

 Né à Rivière-du-Loup, Jean-Pierre April est entré en littérature en 1980. Il s’est fait connaître ici et en France dans le domaine de l’anticipation sociale. En 2006, il a publié un roman plus réaliste, Les ensauvagés, finaliste au Prix des Cinq Continents de la Francophonie. En 2009, il a reçu le Prix littéraire des enseignants AQPF-ANEL, dans la catégorie nouvelle littéraire, pour Mon père a tué la Terre (XYZ, 2008) ainsi que le prix Adagio du Salon du livre de Trois-Rivières, pour l’ensemble de son œuvre. Cette œuvre compte quatre recueils de nouvelles, sept romans et une novella, publiée dans la collection dont il est le concepteur et qu’il dirige, la collection «KompaK».

 

 Nombre de pages : 142

Prix suggéré : 14,95 $

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