L’ampleur du saccage

L'ampleur du saccage

De tous les temps, la relation du mâle avec la mère a été décortiquée et analysée. Les vieux textes de la mythologie grecque ou romaine nous en donnent des exemples probants. La mort de la mère semble être l’ultime solution pour l’émancipation du fils.

Dans certaines sociétés la femme apparait comme un mal nécessaire. Un être qu’on doit endurer car nécessaire dans la transmission de la vie. Mais plus femelle que femme. Dans d’autres sociétés, modernes, la femme a imposé son statut d’égale. Du moins en théorie.  C’est déjà un grand pas de fait. Et dans la bonne direction, celle de la complète reconnaissance de son statut d’être humain à part entière. Ni supérieure ni inférieure à l’homme. Ce qui nous ramène au fameux « ni putes, ni voilées ».

Kaoutar Harchi avec L’ampleur du saccage, nous invite dans un univers glauque de la psychologie où le « mâle » se sent menacé par la castration de ses instincts sexuels dû à de nombreuses interdictions religieuses et sociales.

Un roman très dur. Un roman qui aide à mieux comprendre ce qui se passe dans certains pays en pleine rébellion.

Héritiers maudits d’une féroce répression sexuelle qui s’est exercée trente ans plus tôt et a marqué leurs destins respectifs du sceau de la désespérance, quatre hommes liés par la fatalité du sang traversent la Méditerranée où s’écrit, sous le ciel algérien, l’ultime épisode de leur inconsolable désastre.

Sur un motif de tragédie antique, de crimes réitérés et d’impossible expiation, Kaoutar Harchi retrace, de la nuit d’une prison française à la quête des origines sous les cieux d’Algérie, la fable funeste d’une humanité condamnée à s’entredéchirer dès lors que ceux qui la composent, interdits de parole ou ligotés par le refoulement de leur mémoire, sont rendus incapables d’exorciser les démons qui gouvernent leur chair animale.

 

Kaoutar Harchi
Kaoutar Harchi

 

 

Née à Strasbourg en 1987, de parents marocains, Kaoutar Harchi, titulaire d’une licence de lettres modernes, d’un master de socio-anthropologie et d’un master de socio-critique est, depuis 2010, doctorante-monitrice à la Sorbonne, où elle assure des enseignements en littérature et sociologie. Elle vit aujoyrd’gui dans la région parisienne.

Elle est l’auteur des deux romans : Zone cinglée (Sarbacane; 2009) et L’Ampleur du saccage (Actes Sud ; 2011).

 

 

 

 

 

Nombre de pages : 128

Prix suggéré : 15 €

www.actes-sud.fr