Soirée magique au Festival de jazz Etcetera de Lévis !

Oliver Jones

La pluie a fait place à la lune et à une soirée musicale exceptionnelle au Festival de jazz de Lévis. Dans une première partie, le trio d’Oliver Jones, suivi de Les Violons du Roy ont offert aux spectateurs attentifs et charmés des prestations d’une trentaine de minutes, chaque fois, pour chacune de leurs formations. Le trio d’Oliver Jones composé des remarquables musiciens que sont Éric Lagacé à la contrebasse et  Jim Doxas à la batterie a brillé constamment. Revisitant son vaste et riche répertoire, Oliver Jones a fait un clin d’œil au souvenir de son ami pianiste, le grand Oscar Peterson. Il a abordé aussi son propre répertoire dont Place St-Henri est une parfaite illustration. Et il a fait place également dans un pot-pourri (medley) au fameux compositeur George Gerhswin. Oui, Summertime était approprié. Soudés, complices et musicaux constamment, chaque membre du trio nous a ébloui : cela, tant pour l’énergique et créatif batteur que pour le jeu raffiné et virtuose du contrebassiste. Pour Oliver Jones, parlons d’un jeu pianistique, marqué par la fraîcheur, l’entrain, la jeunesse, la virtuosité. Le tout vous communique une joie sans cesse ! Monsieur Jones, vos balades, votre sensibilité musicale nous comblent, dirions-nous !  Et le public répondait et en redemandait. D’ailleurs, Oliver Jones s’est adressé aux spectateurs  avec simplicité, chaleur, humour et affection même. Il était manifestement content de jouer à Lévis.

Oliver Jones et Les Violons du Rou

 

 

Puis, Les Violons du Roy, sous l’habile et dynamique direction du chef Jean-Marie Zeitouni, ont  fait place aux entraînants tangos d’Astor Piazzola, le tout retouché pour les cordes des 22 instrumentistes ! Soulignons la solide prestation de Benoît Loiselle au violoncelle dans un tango relatant la vie à Buenos Aires. Quant aux solos de la violoniste Pascale Giguère. par la suite : bravo ! Elle nous a ébloui par une présence et une virtuosité incroyable; mes jeunes amis diraient : elle était en feu !  Et affirmons-le : Les Violons du Roy, ça swing en jazz, croyez-moi ! Étonnant même !

 

 

 

Les Violons du Roy

Enfin, le trio Oliver Jones est revenu en compagnie de Les Violons du Roy. Et ils ont réussi haut la main la délicate tâche artistique de marier leur styles et leurs ensembles. Formidable réussite, disons-le. Le répertoire d’Oliver Jones, arrangé parfois dans des orchestrations de Vic Vogel, a été un heureux choix. Le dynamisme, l’énergie, la musicalité du chef Zeitouni et de son ensemble se sont amalgamés parfaitement au jeu brillant et clair du pianiste et de ses deux complices. Tous les musiciens des deux ensembles y apportaient  brillamment leur contribution au fil des pièces. Soulignons, entre autres la magnifique balade, un standard, The very thought of you, très appréciée et si joliment interprétée par Oliver Jones. Un des deux rappels nous a enchanté en final : le magnifique What a wonderful world. Oui, quel merveilleux monde et quel magnifique concert pour débuter de façon tout à fait exceptionnelle cette 5e édition du Festival de jazz de Lévis qui se poursuit tous les jours jusqu’à dimanche après-midi.

 

 

Les Violoncellistes

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crédit photos : Caroline Demers