Amours insolites du Nouveau Monde

Amours insolites du Nouveau Monde

Amours insolites du Nouveau Monde de María Rosa Lojo Récits traduits de l’espagnol (Argentine) par André Charland 248 pages, 27,95 $, ISBN 978-2-89502-305-0 Version PDF disponible dès maintenant (22 $, ISBN 978-2-89502-656-3) En librairie à compter du 23 août 2011 Pour feuilleter ce livre : http://www.instantmeme.com/ebi addins/im/ViewBooks.aspx?id=2816

Les Amours insolites du Nouveau Monde proposent au lecteur un voyage exquis dans une série d’univers exotiques où les odeurs viriles des cavaliers rivalisent avec les parfums de la bonne société anglaise. Si les émois des protagonistes du recueil de María Rosa Lojo s’articulent essentiellement autour du sentiment amoureux, ce sont leurs rencontres invraisemblables qui en marquent le rythme. Ainsi l’amour de Karl von Phorner pour la jolie María del Carmen le pousse à accepter d’être comparé à un cheval (« Des yeux bleu clair de cheval »), de même que l’amour de Cáceres pour Dorotea demeure à jamais entaché de leur réalité sociale (« Une autre histoire du guerrier et de la captive »). Tout aussi insolite est la rencontre de l’instituteur de la petite école de Pueblo Viejo et de la redoutable cavalière Martina Chapanay, légende en son pays et avide de savoirs (« Le maître et la reine des Amazones »). Il suffit pourtant de quelques mots et de l’immense talent de María Rosa Lojo pour que naisse une passion dévorante entre  Ximú, la plus gracieuse danseuse de la cour des Xarayes, et « l’intrus qu’elle croyait être le moins humain de tous », un Allemand à la peau pathétiquement blanche et à la pilosité trop abondante nommé Utz (« Tatouages dans le ciel »).

Dans ces récits d’une richesse époustouflante, María Rosa Lojo dépeint les rencontres de protagonistes que tout sépare. Elle met en scène des confrontations et des négociations qui, malgré l’incompatibilité des univers en cause et l’asymétrie des pouvoirs impliqués, ne peuvent résister au sentiment le plus universel : l’amour. C’est donc par ce lien invisible, ce vase communicant que des éléments isolés se rencontrent et acceptent de découvrir le territoire de l’Autre. Que les huincas (les étrangers, les barbares) tentent de dompter un monde qu’ils croient chaotique, et l’équilibre des forces se trouve ébranlé, mélangeant dans une ville en pleine ébullition les influences espagnoles, anglaises, françaises, allemandes et basques (« La jeune fille morte d’amour au pays du Diable »).

Fille d’immigrants républicains espagnols, María Rosa Lojo est née à Buenos Aires en 1954. Elle a publié à ce jour 14 ouvrages de fiction (poésie, roman et nouvelles), traduits enplusieurs langues, qui lui ont valu de nombreux prix, dont l’important prix Konex, décerné à des personnalités qui contribuent de façon significative à la vie culturelle, scientifique et sociale del’Argentine. À titre de chercheuse du Conseil national de recherches scientifiques et techniques

– Philologie, linguistique et littérature, elle a fait paraître 5 essais et plus de 140 articles. Elle anime divers ateliers et projets de recherche, tant à l’Université de Buenos Aires qu’à l’étranger, et dirige plusieurs thèses de doctorat. María Rosa Lojo est considérée comme l’un des grands écrivains argentins contemporains.


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© Diego Díaz