Entrevues avec les artisans du film Café de Flore

Café de Flore

J’ai vu, sur invitation de presse, le film tant attendu Café de Flore,  le tout dernier film de Jean-Marc Vallée, qui met en vedette le très talentueux Kevin Parent et la grandiose Vanessa Paradis. Le film prend l’affiche le 23 septembre prochain et mon appréciation du film se trouvera dans la section cinéma très prochainement.

Entrevues : C’est mercredi le 21 septembre, à l’auberge Saint-Antoine, que j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec les artisans du film Café de Flore. Il y avait sur place les deux producteurs Pierre Even et Marie-Claude Poulin les actrices Hélène Florent, Évelyne Brochu, Rosalie Fortier, le chanteur Kevin Parent ainsi que le scénariste et le réalisateur du film Jean-Marc Vallée.  Par la suite, c’est en soirée, au Palais Montcalm que ce film prenait l’affiche comme film d’ouverture pour le premier Festival de cinéma de la ville de Québec qui se tient du 21 septembre au 2 octobre 2011. Pour l’occasion, les artisans de ce film, ainsi que des personnalités publiques importantes (Régis Labeaume, Pierre-Carl Péladeau,  Julie Snyder, Pierre Curzi) ont défilé sur le tapis rouge devant le Palais Montcalm.

De plus, il y avait une rencontre avec le scénariste et réalisateur Jean-Marc Vallée, à la librairie Pantoute, de 17 h à 18 h, pour le lancement du livre Café de Flore, qui contient le scénario original du film ainsi que des photos et reportages sur les divers artisans du film.

 

Pierre Curzi

Synopsis

Entre le Paris des années 1960 et le Montréal d’aujourd’hui se déploie une vaste histoire d’amour aux accents épiques, à la fois sombre et lumineuse, troublante et malgré tout pleine d’espoir. Film teinté de fantastique, baigné d’une lumière parfois presque surnaturelle, Café de Flore raconte les destins croisés de Jacqueline une jeune Parisienne mère d’un enfant unique, d’Antoine un DJ montréalais ainsi que des femmes qui l’entourent. Ce qui les relie : l’amour, troublant, maladroit, imparfait et inachevé… humain.

 

 

 

 

 

 

Hélène Florent et Rosalie Fortier

Questions pour Hélène Florent : Vous aviez un tout autre look pour ce film et surtout un rôle qu’on ne vous voit pas jouer habituellement. Un beau défi?

Hélène : « Ce que je dis par rapport à cela, c’est qu’avant que je sois connue surtout à la télé j’ai fait plusieurs projets pour lesquels je me transformais au niveau du look et j’ai eu à jouer des rôles très différents. Mais c’est sûr qu’avec les années qui passent, j’ai acquis de nouveaux outils qui m’aident à aller plus loin peut-être dans quelque chose que je n’étais pas encore allé souvent, récemment. À mesure que l’on interprète des rôles qui viennent nous chercher, nous faire grandir, on va chercher des outils pour les prochains rôles. Donc possiblement que je n’aurais pas pu jouer ce rôle il y a 5 ans. »

Question : Est-ce que cela aide, justement d’avoir un autre look, pour interpréter un personnage?

Hélène : « C’est sûr que cela aide un peu, puisqu’en partant cela me permet de me faire oublier de mes personnages à la télé. On ne pense pas à Hélène Florent qui joue. Et ce look aussi servait le propos, c’est-à-dire d’avoir deux filles au look totalement opposé, qu’elles soient si différentes, mais qu’on les aime autant. Qu’on peut comprendre qu’Antoine les ait trouvés les deux comme les femmes de sa vie, mais sans qu’elles soient pareilles. Et le foncé aussi dans les cheveux, vu que c’est plus sombre ce qu’elle vit, cela aide également. »

Question : Comment vous êtes-vous préparé pour interpréter ce rôle justement?

Hélène : « Je n’ai pas eu beaucoup besoin d’aller chercher très loin, dans ma vie personnelle, car le personnage était tellement bien défini dans le scénario, tellement complexe, dense et complet, que je pouvais m’appuyer sur ce qui était là. Évidemment, on y pense beaucoup, on écoute de la musique, on répète beaucoup… La musique aide beaucoup, pour accompagner nos émotions. J’aime bien à chaque personnage d’avoir ma propre bande sonore de musique à écouter. Cela m’aide à m’amener dans le mood de mon personnage…  Mon personnage est très troublé. Elle cherche à expliquer ses rêves, l’acuponcture, le massage, bains flottants, drogue, les vies antérieures, bref de quoi se raccrocher pour sortir la tête de l’eau et atteindre la paix intérieure. Elle va finir par s’accrocher à quelque chose, mais encore là, on peut se permettre de douter si elle va vraiment trouver la paix par la suite… C’est sûr que de jouer ce genre de personnage, cela épuise émotivement à la fin d’une journée, mais ce n’était pas négatif, car j’étais contente de ce que j’avais fait et j’avais hâte au lendemain pour la suite. »

Évelyne Brochu

Questions pour Évelyne Brochu : Comment s’est faite la chimie entre vous et Kévin Parent qui en était à ses premières armes en cinéma?

Évelyne : « Dès l’audition avec Kévin, j’y ai cru à son Antoine. J’avais une facilité à être Rose, avec cet Antoine-là. Je le trouvais bon, je le trouvais beau et il sentait bon. Alors, ça marchait. Et aussi, Jean-Marc nous a fait prendre des cours de danse avant le tournage. Finalement, la danse en question, un genre de swing à deux,  n’est pas dans le film, mais ces heures de danse et de répétitions, alors qu’on était très nerveux, cela nous a rapprochés, d’être ridicule et d’avoir chaud ensemble. Cela a brisé un paquet de barrières qui nous a permis d’avoir cette proximité…Et c’était une demande de Jean-Marc que nos scènes ensemble soient très passionnelles, très charnelles, alors c’est normal qu’on veuille faire honneur à son réalisateur. On l’a fait avec abandon, pour le film.»

Question : On voit des tatous sur vos deux corps dans le film. Est-ce les vôtres ou c’est seulement pour le film? Et pourquoi les tatous?

Évelyne : « Ce sont des tatous créés pour le film. Jean-Marc a un souci du détail et de la minutie. Il m’a raconté l’histoire de chacun de mes tatouages, tellement il les a réfléchis. Cela donne une bonne idée de comment sa création va dans le détail et comment les symboles sont importants pour lui… C’est hallucinant comment Jean-Marc et Patrick Vermette, le directeur artistique, ont mis des détails partout dans le film, et cela prend parfois une deuxième et troisième écoute du film pour les remarquer. Comme dans l’appartement à Paris, il y a plein de roses… Moi-même je n’avais pas remarqué. Il y a plein de liens dans ce film qui démontre la finesse et la profondeur de Jean-Marc. »

Question : Je vois que vous avez un nouveau look, cheveux courts bruns. Est-ce pour un prochain rôle?

Évelyne : « Oui, c’est pour un film que je vais débuter à tourner au début octobre et qui s’appelle Inch’ Allah un film d’Anaïs Barbeau-Lavalette, que l’on connait pour son premier film de fiction Le ring, et elle a fait plusieurs documentaires et  des livres. C’est une fille formidable. Je joue le rôle principal du film,  une obstétricienne sans frontière qui travaille en Cisjordanie. Ce sera tourné en Jordanie. Donc, Anaïs voulait aller ailleurs et en changeant mon look, c’est un premier pas. Je suis le genre d’actrice qui aime se transformer pour son personnage, au lieu d’amener le personnage à moi. »

Kevin Parent

Questions pour Kevin Parent : Vous avez été appelé chez vous en Gaspésie pour venir passer une audition pour le rôle d’Antoine. Est-ce que c’était quelque chose que vous souhaitiez faire avant, du cinéma, ou si cela a été une surprise pour vous? Et est-ce que c’était ce que vous vous attendiez que ce serait de jouer au cinéma?

Kevin : « Oui, j’y avais déjà songé de faire du cinéma, mais je n’avais jamais fait de premiers pas pour que ça arrive. Cependant, je suis bien content que l’invitation est arrivée sur mon bureau… Je ne m’attendais pas à grand-chose au niveau de ce que ce serait. Je n’avais aucune attente, à part que je m’attendais vraiment d’être dirigé par Jean-Marc. Et pour le reste, il ne faut pas s’attendre à rien, il faut juste foncer. Mais c’est sûr que j’ai quand même de l’expérience d’avoir tourné des vidéoclips pour la musique. C’est, comme deux jours intensifs où il faut attendre longtemps, et quand c’est prêt, alors c’est GO. Donc un tournage de film, c’est l’équivalent de 30 vidéoclips back to back. »

Question : Pour le rôle, vous avez perdu du poids, appris à parler sans accent, appris à être un DJ crédible, et appris à tourner des scènes d’intimité avec Évelyne. Qu’avez-vous trouvé de plus difficile dans ces apprentissages?

Kevin : « L’accent. Deux choses qui ont été très difficiles, cela a été de dire des phrases qui ne venaient pas de moi. Des fois j’aurais changé quelques mots, ou j’aurais choisi d’autres façons de le dire. Mais de répéter mot à mot ce qui est écrit avec un accent qui n’était pas le mien, ça m’a vraiment ligoté. Trouver une façon d’exprimer des émotions avec des contraintes techniques du genre, ça, j’ai trouvé cela difficile »

Question : Le fait que ce soit un film dont la musique joue un rôle important, et que cela touche un domaine que vous connaissez, est-ce que cela a aidé pour jouer votre personnage?

Kevin : « Oui, quand même. C’est sûr que la musique que Jean-Marc m’a envoyée ça m’a aidé à entrer dans le personnage. Je pouvais comprendre quelques scènes, de ce qu’Antoine vivait, je pouvais le comprendre en tant qu’homme.»

Question : Et avez-vous aimé l’expérience du cinéma au point de vouloir en faire à nouveau?

Kevin : « Si j’ai des offres et que c’est dans le domaine de quelque chose que je peux incarner, alors oui, c’est quelque chose qui m’intéresse. Pour l’instant, j’ai été approché par le réalisateur Alain Chartrand, pour jouer dans son film La maison du pêcheur. Mais pour l’instant il attend une réponse du financement. Si ça fonctionne, le tournage est prévu pour l’été 2012. »  

En attendant, on pourra voir Kevin Parent en spectacle au Théâtre le Petit Champlain le 20 octobre 2011. 

Jean-Marc Vallée et Évelyne Brochu

Questions pour Jean-Marc Vallée : On dit que le film a été conçu d’abord à partir d’une chanson que vous avez entendue Café de Flore, mais est-ce que les autres musiques du film se sont imposées également aussi fortement.

Jean-Marc : « En préparation d’un film, je travaille beaucoup avec de la musique. Même quand j’écris ou en joggant, j’aime écouter de la musique. Je pense au film en écoutant de la musique et la plupart des pièces me sont venues au fur et à mesure de l’écriture du scénario. Et ensuite, il y a eu certains ajustements, ou changements qui ont été apportés rendu au montage, mais je sais habituellement où je m’en vais avec la musique. Je suis très méticuleux. J’aime cela l’utiliser pour définir les personnages. Surtout que dans ce cas précis, les personnages ont des relations particulières avec la musique. Avec cette chanson Café de Flore entre autres qui sert de lien dans le film, et Antoine qui écoute tellement de musique qu’il contamine ses filles et son entourage.»

Question : J’aimerais savoir pourquoi les personnages de Rose et Antoine ont tous deux des touages, partout sur le corps?

Jean-Marc : « C’est de présenter des personnages qui se découvrent tard dans la vie, au lieu de se rencontrer jeunes. Ils ont tous deux vécus des souffrances. Ils sont passés l’un par la toxicomanie et l’autre par l’alcoolisme, et tous les deux se font mal, car se faire faire des tatouages, c’est se faire mal en fait. Mais aussi ces tatouages donnent une certaine esthétique, puisque ces deux corps lorsqu’ils s’entrelacent, on voit qu’ils sont faits l’un pour l’autre, ils se ressemblent, avec des tatouages similaires qui se répondent. »

Question : Est-ce qu’il y a des scènes que vous avez coupées au montage, comme la danse entre Antoine et Rose, que vous auriez aimées garder ?

Jean-Marc : « Non pas vraiment. Si cette scène a été coupée au montage, c’est que je trouvais qu’elle n’avait plus sa place. Mais aussi c’est vrai que cette pratique de la danse swing ensemble leur a permis d’apprendre à se connaître et à se mouvoir ensemble. Je voulais qu’ils apprennent à s’enlacer, à bouger ensemble, pour bien montrer qu’ils sont faits l’un pour l’autre, qu’ils se complètent bien, qu’ils vont au même rythme.»

Question : Vous avez également le livre Café de Flore qui arrive sur le marché en même temps que le film. Pourquoi ce livre?

Jean-Marc : « On avait fait la même chose lors de la sortie du film CRAZY. On avait sorti le scénario sous forme de livre. Tandis que cette fois-ci, le livre contient le scénario original et toutes sortes de suppléments, comme des entrevues avec les acteurs et artisans du film, des photos. C’est un beau livre, j’en suis bien fier. J’aime bien lire des scénarios, et de plus, le scénario du livre est différent du résultat dans le film, alors cela permet de voir le travail qu’il y a eu entre le départ et la fin. » 

Hélène, Rosalie, Jean-Marc, Évelyne, Kevin

Questions pour Rosalie Fortier :  Comment as-tu aimé cette première expérience d’un grand rôle au cinéma?

Rosalie : « C’était magnifique. Avec Jean-Marc Vallée surtout. Il m’impressionne. Ses plans, son souci du détail, et s’il n’a pas ce qu’il veut, il va recommencer jusqu’à ce qu’il l’ait. Cela donne un produit magnifique. Cela a fait drôle de me voir sur grand écran par après. Et c’est tellement le fun à repenser à ce que j’ai vécu. Même si on voit une scène triste à l’écran, pour moi, ce sont des moments heureux du tournage qui me reviennent en mémoire. Cela me rappelle de bons souvenirs. Et la musique aussi a le même effet. On ne peut que se rappeler des moments le fun du tournage. »

Question : Est-ce qu’il y a des choses que tu as trouvées plus difficiles à jouer? ou concilier l’école et le tournage?

Rosalie : « La scène de chicane avec Kevin Parent, qui joue de mon père. J’ai trouvé cela un peu difficile parce que c’était très intense, où il faut que je crie mes répliques, puisque c’est une scène de chicane.  Donc, je devais crier mes répliques, mais pas trop, car il fallait aussi de la tristesse et de la vibration dans la voix. Mais j’ai réussi à le faire… Aussi, j’ai trouvé cela un peu difficile de concilier le tournage et mon école. Une partie du tournage s’est fait pendant l’été et l’autre partie pendant le début de l’année scolaire (je suis en secondaire II au programme d’étude international). Pendant les classes ce fut plus difficile, car je devais reprendre mon travail. Au bout du compte, j’ai rattrapé mon retard… C’est sûr que je veux continuer à jouer, malgré le fait que je vais à l’école. Je vais faire des études dans ce domaine, car c’est ma passion, surtout le théâtre. »

Question : Et depuis quelques jours vous faites la tournée des festivals, les tapis rouges, comment trouves-tu cela ?

Rosalie : « J’ai trouvé cela spécial. C’est super stressant, car pour moi, c’est comme ma plus grosse expérience. La première à Montréal, avec les appareils photos partout et faire des entrevues. Mais j’ai réussi à passer par-dessus le stress et avoir du fun. Car c’était le moment de gloire où tu vois la réaction des gens dans la salle. Tu vois quelqu’un qui rit ou un autre que tu sens qu’il a besoin d’un kleenex. C’est le fun de voir à quel point les gens ont été touchés par le film.»

Pierre Even et Marie-Claude Poulin

Questions pour Pierre Even et Marie-Claude Poulin :  Pourquoi faire une coproduction avecla France, plutôt que d’en faire seulement un film purement québécois?

Pierre : « Parce qu’on voulait que le film ait une certaine ampleur. Quand on a eu le scénario en fait, tout se passait au Québec. Mais en discutant avec Jean-Marc, on a eu cette idée-là de transposer l’histoire dans le passé, à Paris, cela donnait une ‘aura’ plus mystique au film. Cela augmentait encore plus la profondeur de l’histoire. Donc en ouvrant la porte à la coproduction en France, on pouvait aller chercher aussi une vedette internationale.   »

Marie-Claude : « Mais Jean-Marc a aussi une reconnaissance internationale avec Crazy et Young Victoria, donc c’était une opportunité aussi d’aller chercher du financement en France, ce qui n’est jamais facile ou évident, mais cela nous a ouvert des portes. Et cela permettait au film de voyager plus et d’avoir une plus grande présence en France, du fait que Vanessa est présente. Il va sortir en France le 25 janvier 2012.»

Question : Est-ce difficile d’avoir deux équipes de tournage, une ici, puis une en France?

Pierre : « C’est un défi intéressant. On a travaillé avec de bons partenaires, des gens qu’on connaît depuis très longtemps. Et ils ont travaillé avec autant de passion que l’équipe du Québec. Ils avaient vu Crazy et ils aimaient beaucoup le cinéma de Jean-Marc et ils se sont donné autant que l’équipe d’ici. C’était leur film autant que le nôtre. C’est sûr qu’on a eu peur un peu. On est arrivé à Paris en 2010 pour tourner et il y avait des grèves un peu partout. Mais finalement tout s’est bien passé. »

Marie-Claude : « Mais aussi, les créateurs clés, comme le directeur photo, le directeur artistique et le preneur de son, ont été les mêmes acolytes pour Jean-Marc et sa scripte et ils ont été là tout le long, autant en France qu’ici. Alors, cela a aidé d’être tous le même noyau.» 

Question : Quand vous avez vu dans l’histoire qu’il y avait des enfants trisomiques, est-ce que cela vous a inquiété un peu?

Pierre  : « Oui, on savait que ce ne serait pas évident. Cela a pris 3 à 4 mois à le trouver. On était à 3 semaines du tournage et on ne l’avait pas encore trouvé. On a cherché dans toute la France, on est même allé jusqu’en Belgique. »

Marie-Claude : « Pour trouver Marin, on a fait du casting sauvage. On est allée dans les écoles, parcs, associations de trisomiques. Et en plus, on devait trouver une petite fille avec qui Marin pourrait s’entendre. Au départ, on avait trouvé une petite fille, elle était extraordinaire, mais elle n’était pas capable de sentir Marin. Ils ne s’entendaient pas. Et comme le personnage du petit garçon était beaucoup important que la petite fille et que Jean-Marc avait eu un coup de cœur pour lui, alors il a fallu trouver une autre fille. Alice, finalement, il l’a connaissait et ils sont des amoureux aussi dans la vie. Ils le disent eux-mêmes.»

Pierre : « Et une fois trouvé, cela n’a pas été nécessairement facile de leur faire faire ce qu’on voulait.. Au Québec, on a tourné en 35 mm, donc tu as de la pellicule, mais tu ne peux pas tourner autant que tu veux. Alors qu’à Paris, on a décidé de tourner sur support numérique. Avec ce type de support, tu as beaucoup moins de contraintes de temps. Jean-Marc pouvait dire ACTION et ensuite, diriger Marin pendant le tournage. On a eu des prises qui ont duré 20 minutes et avec Vanessa, il y avait une interaction. C’est sûr aussi que Jean-Marc a adapté les dialogues en fonction de ce que Marin pouvait faire.» 

Le film prendra l’affiche dès demain le 23 septembre un peu partout au Québec. Il sera présenté aussi dans le cadre de l’ouverture de la semaine du cinéma québécois à Paris, le 15 novembre. Et il y aura d’autres festivals à l’international éventuellement.

Pour la galerie de photos : http://espace.canoe.ca/infoculture/album/view/856042 

Distribution :

Jacqueline : Vanessa Paradis

Antoine Godin : Kevin Parent

Carole : Hélène Florent

Rose : Evelyne Brochu

Laurent : Marin Gerrier

Véronique : Alice Dubois

Amélie : Evelyne dela Chenelière

Julien Godin : Michel Dumont

Louise Godin : Linda Smith

Juliette :  Joanny Corbeil-Picher

Angéline : Rosalie Fortier

Psychologue : Michel Laperrière

Mère de Véronique : Caroline Bal

Père de Véronique : Nicolas Marié

Paul : Pascal Elso

Louis : Jérôme Kircher

Mme Labelle :  Claire Vernet

La Maîtressed’école :  Manon Balthazard

Antoine (14 ans) : Émile Vallée

Carole (14 ans) :  Chanel Fontaine

La médium : Emanuelle Beaugrand-Champagne

 

Équipe Technique :

Réalisateur, scénariste : Jean-Marc Vallée

Producteurs (Canada): Pierre Even, Marie-Claude Poulin

Coproducteur : Jean-Marc Vallée

Coproducteurs (France): Nicolas Coppermann, Jean-Yves Robin Français

En collaboration avec Vanessa Fourgeaud

Producteurs délégués: Nicole Hilaréguy, Marc Stanimirovic

Directeur photo: Pierre Cottereau

Concepteur visuel: Patrice Vermette

Monteur: Jean-Marc Vallée

Ingénieur son : Jean Minondo

Concepteur son : Martin Pinsonnault

Concepteurs des effets : Marc Coté

visuels: Sylvain Théroux

Création des costumes : Ginette Magny, Emmanuelle Youchnovski

Maquillage : Christiane Fattori, Frédéric Marin

Coiffure : Ghyslaine Sant, Frédéric Birault

Photographe : Sébastien Raymond

Distribution des rôles : Emanuelle Beaugrand-Champagne, Nathalie Boutrie,

Constance Demontoy

Négociation des droits musicaux Lucie BOURGOUIN  PERMISSION INC 

http://blog.cafedeflorelefilm.com/ 

http://www.cafedeflorelefilm.com/ 

Festival de cinéma de la ville de Québec :

www.fcvq.ca 

Éditions Alto : Livre Café de Flore

www.editionsalto.com 

http://www.librairiepantoute.com/ 

crédit photos : Benoit Roy