Où le regard se perd de la peintre Éloïse Brodeur

Où le regard se perd  de la peintre Éloïse Brodeur
Où le regard se perd de la peintre Éloïse Brodeur

Du 9 juin au 30 septembre : Où le regard se perd  de la peintre Éloïse Brodeur

Vernissage : le samedi 16 juin à 17h, en présence de l’artiste.

Visite de presse en présence de l’artiste : le jeudi 7 juin à 11h.

Éloïse Brodeur utilise à répétition le motif de la vache et suscite ainsi  un questionnement chez le visiteur. Elle s’interroge sur notre manière de vivre et de consommer, l’abondance et le surplus, la surproduction mais également la domestication de l’animal. L’artiste cherche à respecter le calme et l’impassibilité de son sujet en utilisant une palette presque monochromatique. Le vide, ou plutôt l’espace vierge autour du sujet, procure un équilibre et renvoie à une recherche de sérénité et d’intériorité.

Éloïse Brodeur. Bernie, 2011, acrylique sur toile

La vache est un archétype puissant, un animal sacré, dont on retrouve les traces dans la mythologie égyptienne. Au plan symbolique, c’est un rayon solaire, au plan spirituel, l’illumination intérieure. Dans l’Égypte ancienne, Hathor, symbolisée par la vache, régnait sur l’Océan primordial, le chemin de la renaissance. Son principal attribut était sa couronne : un disque solaire entre deux cornes. En fouillant dans les textes anciens, on découvre qu’elle était investie des pouvoirs créateurs, favorisant ainsi toute vie, aussi bien animale, humaine que végétale, et considérée comme la déesse de la joie, de l’amour, de la danse et de la création artistique. Les artistes se rendaient nombreux au temple d’Hathor pour connaître l’inspiration.

Pour Éloïse Brodeur, le vrai sujet n’a jamais été la vache, mais plutôt notre réaction face à celle-ci. Son pinceau minutieux nous lance un défi, soit celui de voir l’ordinaire autrement, d’utiliser tout cet espace vide et de le meubler à notre guise. Peut-être verrons-nous apparaître, alors, une ligne d’horizon… Qu’elle soit présentée seule ou au milieu d’un troupeau, chacune des vaches d’Éloïse respire la solitude et la paix. C’est ce qui explique peut-être pourquoi l’artiste, elle-même toute menue et remplie d’énergie, trouve dans ses toiles « un espace propice à la réflexion, un havre de calme dans un monde dédié à la surconsommation et au mouvement perpétuel. »

Diplômée et boursière de l’Université Concordia en beaux-arts, Éloïse Brodeur s’est perfectionnée en dessin dans la région de l’Ombrie, en Italie. Elle compte plusieurs expositions personnelles et collectives au Canada depuis 1999. Elle a illustré pour Planète rebelle trois albums-CD : Gourmandises et diableries, de Renée Robitaille (2003), Histoires horrifiques, de Lorette Andersen (2005) et La légende de Barbe d’Or (2008), ensemble multi-supports, de Marc-André Berthold et Simon-Pierre Lambert. Éloïse Brodeur est représentée par la Galerie LeRoyer de Montréal.

Le samedi 16 juin prochain, le vernissage sera précédé d’une rencontre avec l’artiste, à 16h.-30-

www.mbas.qc.ca

photo: courtoisie