Les Belles et la bête au FFM

 Liliana Komorowska
Liliana Komorowska

Dans son premier long-métrage documentaire Les Belles et la bête, présenté en première nord-américaine le 28 août au Festival des Films du monde de Montréal, la réalisatrice québécoise d’origine polonaise Liliana Komorowska plonge sans complaisance dans la réalité dévastatrice du cancer du sein, à travers les yeux de neuf femmes extraordinaires.

Leurs histoires, leurs transformations physiques, spirituelles et émotives, ainsi que leurs différentes façons de réagir au terrible diagnostic nous aident à démystifier cette maladie mortelle et ses différents stades de développement. Peu importe leur statut social, leur âge ou leur apparence (deux des neuf femmes sont des mannequins!), elles parviennent à rejeter la perception générale de la société quant aux canons de la beauté féminine et à accepter leur corps mutilé, tout en conservant leur force, leur grâce et leur fierté de vaincre.

Liliana Komorowska a su filmer leurs âmes et leurs cicatrices avec une grande retenue, sans juger : «Je suis une femme de plus de cinquante ans dont les deux grands-mères, que je n’ai jamais connues, sont décédées du cancer. J’étais terrifiée par cette maladie et ses conséquences, même si je ne l’ai jamais vécue de près. Pour faire mon film, j’ai donc créé des liens puissants avec des femmes assez courageuses pour me raconter leur histoire. Au fur et à mesure que je les écoutais, elles s’ouvraient et me laissaient découvrir ce qui se cache réellement derrière leur carapace souvent trop épaisse. Et j’ai finalement compris leur douleur, leur peur, ainsi que leur besoin de parler de la maladie.»

En compétition dans la sélection officielle «Documentaire du monde», produit sans aide gouvernementale mais avec le soutien du Groupe S.M. International et son président Bernard Poulin, Les Belles et la bête n’est pas qu’un film d’une valeur inestimable sur la résilience humaine : il prouve aussi qu’il est possible de vaincre et d’atteindre la sagesse dans la plus grande adversité.

À propos de la réalisatrice

Artiste accomplie, Liliana Komorowska est titulaire d’une maîtrise ès arts de l’Académie de théâtre de Varsovie. En 1980, elle fait ses débuts dans un chef-d’œuvre théâtral, Les Sorcières de Salem, en interprétant avec brio Abigail, ce qui lui vaut le prix de la meilleure jeune actrice de l’Académie de télévision polonaise. Au cours des années suivantes, elle joue dans des classiques du théâtre de répertoire, en plus d’incarner de nombreux personnages dans des films primés et des productions télévisées en Pologne, en Angleterre, aux États-Unis et au Canada. Devenue une actrice reconnue grâce à ses performances dans plusieurs téléséries, elle habite New York puis Los Angeles; elle joue dans des superproductions hollywoodiennes aux côtés d’acteurs tels que Peter Weller, Aidan Quinn, Donald Sutherland, Sir Ben Kingsley et Wesley Snipes. Établie depuis maintenant quinze ans à Montréal, elle poursuit avec succès sa carrière artistique tout en développant une réelle passion pour la réalisation et la production. En 2007, elle produit avec sa propre compagnie de production, Queen Art Films, son premier documentaire, Paradis perdu, paradis retrouvé, qui est diffusé par TV Polonia. En 2010, elle réalise et produit son premier long-métrage documentaire, Les Belles et la bête.

Horaire des projections du documentaire Les Belles et la bête au Festival des Films du monde de Montréal :

Première le 28 août à 19 h au Cinéma Impérial, 1430, rue de Bleury (Métro Place-des-Arts)

Le 29 août à 15 h au Cinéma Quartier latin 11, 350, rue Emery (Métro Berri-UQAM)

Le 31 août à 14 h 40 au Cinéma Quartier latin 11

photo: courtoisie