Mars et Avril

Mars et Avril

J’ai vu en première média le film tant attendu par plusieurs, Mars et Avril, mettant en vedette Jacques Languirand, Caroline Dhavernas et Robert Lepage. Ce film prend l’affiche le 12 octobre partout au Québec, après avoir été présenté dans multiples festivals (au 47e Festival international du film de Karlovy Vary en République tchèque le 2 juillet dernier, puis au Atlantic Film Festival le 15 septembre, au Cinéfest Sudbury le 17 septembre, en clôture du Festival international du film de Calgary le 29 septembre et au 35e Festival du film de Mill Valley en Californie le 5 octobre dernier) et en grande première tapis rouge dans le cadre de l’ouverture de la section Focus du Festival du Nouveau Cinéma, le 11 octobre dernier au cinéma Impérial de Montréal.

Ce film de science-fiction… romantique est une première au Québec. Avec le peu de budgets dont les films disposent au Québec, on peut dire que Martin Villeneuve (le frère de Denis) a fait des miracles avec ses 2.3 millions pour produire un tel film majoritairement tourné sur écran vert, qui comporte pas moins de 550 plans d’effets visuels d’un calibre impressionnant, réalisés par la société montréalaise Vision Globale.

 

Synopsis

Surprenant photo-roman transposé au grand écran, « Mars et Avril » se déroule dans un Montréal futuriste, alors que l’Homme s’apprête à marcher sur Mars. JACOB OBUS (Jacques Languirand), un septuagénaire bien en vue, tire une musique envoûtante d’instruments aux formes féminines, conçus par son ami ARTHUR (Paul Ahmarani). Les deux hommes tomberont sous le charme de la même femme, une jeune photographe nommée AVRIL (Caroline Dhavernas). La vraie nature du vieux musicien sera révélée par son premier amour, qu’il sera prêt à suivre jusque sur la Planèterouge. EUGÈNE SPAAK (Robert Lepage), père d’Arthur, inventeur et cosmologue, viendra en aide à Jacob pour qu’il retrouve sa muse.

Jacques Languirand

Ce film écrit et réalisé par Martin Villeneuve signe ici son premier long-métrage et c’est en fait une adaptation des deux photos-romans éponymes qu’il a écrits et dont ils ont été publiés aux éditions de La Pastèqueen coédition avec l’agence Sid Lee, il y a presque 10 ans. Pour l’occasion de la sortie du film, Sid Lee et La Pastèque relanceront en librairies les deux tomes du photo-roman.

Avec une collaboration du bédéiste belge François Schuiten, célèbre pour sa série-culte Les Cités obscures publiées chez Casterman, qui signe la conception visuelle, on a droit à un Montréal futuriste très réussi. Une imagination débordante où s’agencent bien les hologrammes, les télé-transporteurs, les édifices translucides, et les studios ou endroits de création, plus sombre, plus métallique, style ghetto. On mélange le futurisme et le rétro, puisqu’on retrouve de vieux appareils de téléphones à cadran, des tournes-disques, mais aussi des instruments de musique aux formes féminines et des moyens de transport à la vitesse de l’éclair. Soulignons également que le Cirque du Soleil a financé la création des instruments de musique nécessaires au tournage, et que Benoît Charest (nommé aux Oscars en 2004 pour Les Triplettes de Belleville) a composé la trame sonore.

Au niveau des personnages, ils ont des allures colorées, mais surtout avec beaucoup de cheveux, longs et aux allures innovatrices. La pilosité revient à la mode. Et ce qui me fait bien rire, c’est de voir Jacques Langirand, Marcel Sabourin et André Montmorency comme des rocks stars de la musique douce, envoutante et électrisante, avec des coiffures exubérantes et excentriques.

En toile de fond, nous avons la conquête spatiale avec la première marche sur la lune, retransmise à la télé style holographique. À cela s’ajoute une histoire d’amour improbable. Un triangle amoureux entre un sexagénaire et une jeune femme et également le concepteur des instruments de musique.

Robert Lepage

Ce film met en lumière également, sous forme mi-homme et mi-hologramme, un Robert Lepage en pleine possession de ses moyens. Il interprète un scientifique qui expose la vision du cosmos de Johannes Kepler, astronome allemand qui a attribué une valeur musicale à chacune des planètes du système solaire. Ce mélange de science et de poésie romantique engendré par le triangle amoureux, fait de ce film une œuvre complètement inusitée, déstabilisante et totalement désarmante.

La musique du film nous habite encore à la sortie de la salle et on peut dire que pendant 1 h 30, notre esprit a été transporté dans un univers complètement irréel, mais qui nous donne le goût de voyager dans notre système solaire. Une belle poésie interplanétaire!

Distribué par Alliance Vivafilm,

Réalisation : Martin Villeneuve

Montage : Mathieu Demers

Scénario : Martin Villeneuve

Production : Martin Villeneuve,Anne-Marie Gélinas,Benoit Beaulieu

Photographie : Benoit Beaulieu

Musique : Benoît Charest

Caroline Dhavernas

Caroline Dhavernas, Robert Lepage, Paul Ahmarani, Jacques Languirand, Stéphane Demers, Jean Marchand, Marcel Sabourin, Gabriel Gascon, André Montmorency

Visitez la page Facebook officielle de Mars et Avril – Le Film : https://www.facebook.com/MarsEtAvril

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crédit photos : Gracieuseté d’Alliance Vivafilm