Avec Michel Fugain c’est la fête!

Michel Fugain

Après un fabuleux passage aux FrancoFolies de Montréal le 14 juin dernier au Théâtre Maisonneuve de la Placedes Arts, c’est le lundi 22 octobre dernier que Michel Fugain était de passage à la Salle Albert-Rousseau à Québec, alors que cet endroit fêtait ses 30 ans. Quoi de mieux que cet artiste qui est en nomination à l’Autre Gala de l’ADISQ dans la catégorie Artiste de la francophonie s’étant le plus illustré au Québec pour venir faire vibrer le cœur des gens de Québec. Avec 45 ans de carrière solo, trente ans après le Big Bazar, plus d’une vingtaine d’album solo ou en groupe étalés sur cinq décennies, Michel Fugain, à 70 ans, plus en forme que jamais, charme tout autant son public alors qu’il est de retour au Québec pour une tournée de spectacle, pour nous faire découvrir son plus récent album Bon an, Mal an et faire revivre ses plus grands succès.

Du plus loin que je me rappelle, les chansons de Michel Fugain ont bercé mon enfance et mon adolescence. Ce que je retiens de ce chanteur Français, c’est la beauté de ses textes, l’entrain de ses mélodies, son hymne à la vie, sa bonne humeur, son charisme et sa joie de vivre. À la fin de ce 2 h 30 de spectacle (incluant l’entracte) on ne peut que ressentir de la joie et continuer de fredonner ces superbes chansons qui ont traversé le temps et les saisons.

Avec ce tout nouveau spectacle, Fugain nous raconte bien naturellement, aisément son parcours professionnel, par des anecdotes et en y regroupant ses chansons par thème.

Michel Fugain et ses six musiciens

Ainsi, il débute le spectacle avec ça va commencer,  alors que ses six musiciens sont sur scène (batterie, basse, synthétiseur et piano, guitare électrique, guitare sèche, percussions, harmonie et harmonica) pour démarrer la chanson et Michel Fugain débute la chanson en coulisse pour apparaitre sur scène sous un tonnerre d’applaudissements.

S’ensuivent Funambule (de son récent album Bon an, Mal an), les ailes dans le dos et fais comme l’oiseau, qu’il enchaine à la manière d’un pot-pourri alors qu’il nous raconte sa naissance. Puis, il nous parle de son entrée à l’école à 5 ans, alors qu’il découvre l’amour pour sa maitresse d’école qui durera deux ans, avant de se retrouver en classe par la suite, avec un maître… Il enchaine alors avec Dis oui au maître, les gentils, les méchants, c’est pas d’lamour, les imbéciles heureux, Nina et Les ronciers.

Ensuite, il nous parle qu’à 20 ans, il décide de se lancer et de tout quitter pour tenter sa chance à Paris, où il connaitra quelques années fastes à tenter de percer avec sa guitare. Donc, pour ce segment, il chante On laisse tous un jour, à nous deux Paris, les rues de la grande ville, les années guitare et prends ta guitare.

Il nous parle ensuite de l’amour et nous raconte une fable très drôle, impliquant : pince, marteau, pelle et râteau. Une blague française dont il s’est plu à nous expliquer les expressions. Et c’est ainsi qu’il nous amène dans son répertoire de belles balades d’amour avec Ceux qui s’aiment d’amour (que l’on retrouve sur son tout récent album Bon an, Mal an) et Forteresse pour enchainer ensuite avec ce premier grand succès qui date de 1972 qui lui a permis de payer son hypothèque, son gazon et les visons de madame Une belle histoire.

Par la suite, il nous parle de sa période de 5 ou 6 ans où il s’est entouré de pleins de gens pour former le Big Bazar et c’est avec des applaudissements bien sentis et le plus grand ravissement du public, que Fugain enchaine avec ses plus grands succès des années 1972 à 1976 : La fête, Bravo monsieur le monde et les acadiens, un vrai rigodon endiablé.

MIchel Fugain

Après un entracte de 20 minutes, Michel Fugain revient avec Jusqu’à demain peut-être puis, il revisite alors un peu plus les chansons de ses albums plus récents avec Capharnaüm (1981), Plus ça va (1996), De l’air ! De l’air ! (1998), un enfant (2012) qui est une de mes pièces favorites de son plus récent album. Celle-ci a des airs de chansonnette dynamique, mais à l’opposé de la joyeuse mélodie, les paroles de cette chanson portent plutôt une grande charge émotive et un moment de réflexion sur les jeunes hommes envoyés à la guerre… pour rien! Cela me donne la chair de poule à chaque écoute.

Michel Fugain interprète aussi chaque jour de plus (1989), encore (2001), Y a tout qui change (2012),  les sud américaines (1980), la bête immonde (1996) dont il a repris la chanson par deux fois, car il en oubliait les paroles et bien honnêtement, les gens ont apprécié qu’il recommence, puisqu’ils lui ont donné une ovation debout pour avoir persévéré. Ce fut un moment magique et pour ma part, cela m’a fait découvrir une magnifique chanson intense avec des paroles sublimes et une mélodie enveloppante.

Pour la fin de son spectacle, il a parlé de la vieillesse qui le guette. Il a mentionné à la blague que celui qui se lève le matin qui n’a pas de douleur, il est probablement mort. Il nous a fait bien rigoler avec ses propos sur la mort, et nous a fait réaliser comment elle est belle la vie.

Il a donc enchainé avec deux pièces de son plus récent album Bon an, mal an  et rame, qui est ma chanson préférée de cet opus. On y célèbre la vie de cet ami qui vient de décéder. Un sujet plutôt lourd, mais traité d’une façon très respectueuse avec des harmonies appropriées et la douce mélodie qui l’accompagne m’émeut à tout coup.

Pour terminer la soirée, quoi de mieux que de célébrer la vie avec Ainsi va la vie, et viva la vida. En rappel, Michel Fugain s’est permis de chanter pour la dernière fois, son tout premier succès, celui qui perdure après 45 ans, soit Je n’aurai pas le temps. Et il a terminé avec le public debout qui a fredonné Chante avec lui et ses musiciens.

On peut dire que le public de Québec a passé une excellente soirée sous le signe de la bonne humeur, la nostalgie et l’harmonie, en compagnie d’un chanteur fabuleux, charmant, plein d’entrain et dont on sentait qu’il s’amusait tout autant que son public.

Pour moi, cette soirée a été synonyme de pur bonheur. De pouvoir entendre à nouveau ce monument de la chanson française, faire un survol aussi touchant de sa magnifique carrière, avec ses mélodies accrocheuses, joyeuses et ensoleillées, ses textes poétiques et authentiques, légers ou engagés. De pouvoir découvrir ses nouvelles chansons, tout en revisitant ses plus grands succès dans le même spectacle, voilà un véritable tour de force au plus grand plaisir de tous ses fans. Ma seule déception réside dans l’absence dans ce spectacle d’une de mes pièces favorites du temps du Big Bazar, Comme un soleil.

 Pour en savoir plus sur cet album Bon an, mal an, voici l’article que j’ai fait sur mon appréciation de cet album. https://info-culture.biz/2012/03/18/fugain-bon-an-mal-an/ 

Prochains spectacles au Québec :

23 — Laval — Salle André-Mathieu

  BILLETS   (450) 667-2040 ou 1 (877) 677-2040 

24 — Thetford Mines — Salle Dussault – 20h

  BILLETS   (418) 755-1305 

25 — Ste-Marie-de-Beauce — Salle Méchatigan

  BILLETS   (418) 387-2200 

27 — St-Hyacinthe — Centre des arts Juliette-Lassonde

  BILLETS   (450) 778-3388 

28 — Terrebonne — Théâtre du Vieux-Terrebonne

  BILLETS   (450) 492-4777 ou 1 (866) 404-4777 

http://www.michelfugain.ca/ 

http://www.michelfugain.com/ 

Spectra musique

http://www.spectramusique.com/ 

Salle Albert-Rousseau

http://www.sallealbertrousseau.com/ 

Mercure communication

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