Jean Pilote, président directeur général du Capitole de Québec, s’inquiète des conséquences qu’aura inévitablement la nouvelle formule pour l’achat des laissez-passer 2013 du Festival d’été de Québec. La présentation de cette offre à ce moment-ci de l’année, soit juste avant le temps des Fêtes, risque de compromettre « l’écologie du milieu du spectacle » et même, plus largement, de certains secteurs du commerce de détail.
A-t-on pris le temps de mesurer l’impact de l’arrivée d’une autre offre sur le marché déjà encombré de Québec? Au moment même où beaucoup d’intervenants de l’industrie du divertissement à Québec vont offrir des forfaits de Noël (salles de spectacles, théâtres, libraires, disquaires et autres commerces du genre), ce changement de stratégie du FEQ va solliciter encore une fois le dollar-loisir, en cette période de l’année qui est souvent cruciale pour l’équilibre budgétaire des commerçants en question.
Comment justifier «l’urgence» d’un tel geste alors que le communiqué émis par le FEQ le 30 octobre dernier confirmait: «En moins de 24 heures ils (les laissez-passer) se sont tous écoulés » ? Et au-delà de ceux qui seront ravis
d’offrir le laissez-passer en cadeau, a-t-on pensé aux
festivaliers qui ne comptaient pas effectuer cet achat juste avant la période des Fêtes qui implique déjà de nombreuses dépenses?
Loin de vouloir s’immiscer dans la gestion d’une organisation dont les résultats financiers reflètent un grand succès, on peut toutefois craindre une nouvelle polémique entre les différents acteurs du milieu du divertissement, les autorités politiques, les commanditaires et les partenaires. En espérant que tous les intervenants se rappellent la raison d’être du Festival d’été de Québec, soit celle de favoriser la promotion touristique au profit de la grande région de Québec.
À propos du Capitole de Québec
Le Capitole de Québec est une entreprise privée à propriétaire unique, qui emploie plus de 300 personnes et qui ne reçoit aucune subvention au fonctionnement.
